Anderlecht : quand la légende doute... et les supporters grondent | OneFootball

La rivalité entre Anderlecht et le Club Bruges alimente depuis des décennies les émotions les plus vives du football belge. Si la tension est palpable dans les tribunes, où animosité et passion se mêlent à chaque confrontation, le respect demeure entre certaines figures emblématiques des deux clubs. Récemment, Franky Van der Elst, légende brugeoise, a fait le déplacement jusqu’à Asse pour retrouver Paul Van Himst, monument anderlechtois tant comme joueur (1951-1975) qu’entraîneur principal (1982-1985). Cette rencontre, bien loin des antagonismes d’antan, rappelle que les grandes histoires de rivalité naissent aussi du respect mutuel entre adversaires marquants.

Van Himst symbolise à lui seul l’ADN du Sporting : l’élégance balle au pied mais aussi la constance au fil des époques. La relation de rivalité entre Anderlecht et Bruges n’a cessé de se renforcer à mesure que ces deux géants luttaient pour la suprématie nationale. Pourtant, comme l’a confié Van Himst à Van der Elst : « On avait peur d'une raclée à Anderlecht, Paul ». Derrière l’image d’un club sûr de sa force, l’intensité de l’enjeu et le respect de l’adversaire ont toujours pesé dans les vestiaires.

Au gré des générations, d’autres personnalités ont façonné la mémoire collective du RSCA. Le départ récent de Marcel « Le Morse » Van Langenhove, légendaire éminence grise du club après 26 ans de présence, ferme une nouvelle page du panthéon anderlechtois. Opposant farouche à Bernard Tapie, il laisse derrière lui le souvenir d’un homme de caractère, impliqué jusqu’au bout des grandes secousses du foot belge.

La frustration actuelle des supporters, cumulant l’exaspération des résultats sportifs et une distance ressentie avec la direction, se lit dans une hostilité notable envers le président Vandenhaute. Les mobilisations prévues — et une ambiance tendue au Lotto Park — rappellent que la passion qui lie le Sporting à ses supporters s’ancre d’abord dans une quête d’excellence nourrie par la mémoire de ses grandes figures. Le chant du « wOUTer », entendu dans les travées du Parc Astrid, exprime une exigence à la hauteur de l’histoire du club et de ses plus illustres représentants.

Finalement, c’est ce fil rouge, entre respect des anciens adversaires et exigences du présent, qui continue de tisser la légende d’Anderlecht. Quel que soit l’avenir immédiat, le club reste guidé par un héritage où fierté et rivalités se répondent, bien au-delà du simple résultat d’un soir.

Source : DHnet Football