Peuple-Vert.fr
·27. Dezember 2024
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L'ASSE va se lancer dans une deuxième partie de saison périlleuse. En effet, alors que les Verts sont barragistes, de nombreux chantiers vont s’ouvrir pour le staff, les joueurs et les dirigeants. Tour d’horizon des enjeux des six prochains mois.
Les dirigeants vont devoir tout d’abord réimaginer, et certainement accélérer, leur restructuration interne. Aujourd’hui, s’il y a un seul président en la personne d’Ivan Gazidis, il existe au sein du club d’autres hommes dont les rôles sont pour le moins peu clairs. Huss Fahmy, ainsi que Jason Rosenfeld, ont pris les rênes du mercato et de la prospection de joueurs. On peut alors légitimement se demander quel est le rôle de Loïc Perrin, qui était à la tête de la cellule de recrutement jusque-là.
De la même manière, Samuel Rustem, responsable du secteur sportif, semble avoir perdu en influence. Il est évident que les cartes ont été redistribuées. Mais n’y a-t-il pas trop de cartes dans ce jeu ? Seul Jean-François Soucasse semble avoir été repositionné dans un rôle clair, celui de directeur administratif et guide pour les nouveaux propriétaires.
Quoi qu’il en soit, sous la présidence de Gazidis, cinq hommes gèrent des dossiers dont la nature reste floue et les fonctions mal définies pour le grand public. En fin de saison, une réorganisation des services pourrait être envisagée pour clarifier les rôles et structurer le club afin de mieux servir les intérêts des nouveaux propriétaires. Cependant, il est encore trop tôt pour savoir si certains hommes quitteront le navire stéphanois.
Ivan Gazidis, dans son intervention sur beIN Sports, a indiqué que tout le monde dans le club était concerné par l'amélioration des résultats sportifs. Il a notamment précisé que neuf joueurs étaient indisponibles lors de la confrontation face à l'OM, sous-entendant que cela constituait un problème. Il ne serait ainsi pas étonnant que des choses évoluent côté staff médical et préparateurs physiques. Depuis plusieurs saisons, les Verts déplorent de nombreux blessés. Si les terrains de L'Etrat étaient un temps pointés du doigt, ce n'est plus le cas. La préparation physique et les hommes chargés de la récupération sont aujourd'hui ceux vers qui les regards se tournent. Le président du club va certainement vouloir des explications à ce nombre invraisemblable de blessures qui touchent l'effectif.
Il est également évident que le second gros chantier de l'ASSE dans cette deuxième partie de saison sera d’obtenir le maintien. L’arrivée d’Eirik Horneland, qui succède à Olivier Dall’Oglio, est le signe que les propriétaires prennent clairement les choses en main et cessent de se reposer sur la dynamique qui avait permis la remontée en Ligue 1.
Le départ de l’ancien coach était inéluctable et presque attendu. Désormais, Horneland va devoir recomposer son staff afin qu’il réponde à ses exigences en termes de jeu. Le plus difficile pour lui sera d’immerger les joueurs dans sa philosophie, faite d’un pressing constant, d’une projection généreuse vers l’avant et, par conséquent, très exigeante physiquement.
Alors que les matchs aller s’achèveront au début du mois de janvier, il sera temps de faire les comptes. Aujourd’hui, avec 13 points, le bilan stéphanois est clairement insuffisant. Toutefois, il permet aux Verts de figurer à une place de barragiste, enviée par les deux clubs classés derrière eux.
À la fin de la saison, il faudra compter les points et, idéalement, que les Stéphanois en possèdent suffisamment pour éviter non seulement les deux dernières places, mais aussi celle de barragiste, qui peut s’avérer piégeuse pour les pensionnaires de Ligue 1. Il faudra donc surperformer face aux clubs jouant ce même championnat, à savoir Montpellier, Le Havre, Angers et Nantes.
Le troisième chantier sera de réussir le mercato du mois de janvier, un exercice auquel les Verts sont contraints depuis plusieurs saisons. Saint-Étienne a pris l’habitude de se retrouver en décembre dans une situation d’urgence. Toutefois, à l’exception de la saison 2022-2023, le club a souvent su réussir son mercato pour apporter les retouches nécessaires, notamment sous l’ère Jean-Louis Gasset.
Cette année, entre trois et quatre recrues sont attendues dans le Chaudron. En parallèle, certains départs sont indispensables pour alléger un effectif qui est déjà trop important. Saint-Étienne se tournera vers des joueurs capables d’apporter une réelle plus-value à un groupe marqué par les blessures et par le déficit de niveau de certains éléments.
Bien qu’Horneland ait affirmé vouloir s’appuyer sur les joueurs en place, sa mission semble périlleuse s’il ne bénéficie pas de renforts. KSV, via ce mercato, devra allumer le deuxième étage de la fusée verte pour assurer un maintien sans trembler. Une fois cette mission accomplie, Saint-Étienne pourra envisager de mettre à feu le troisième étage de sa fusée afin de devenir une équipe pérenne en Ligue 1 et, à terme, y jouer un rôle significatif. Mais chaque chose en son temps.