Brest – LOSC : « Il n’y a plus de calcul à faire », estime Thomas Meunier | OneFootball

Engagé dans une course à six équipes pour décrocher les deux dernières places du podium, le LOSC entend bien aborder les deux matches à venir, dont le premier à Brest samedi (21 heures) pour le compte de la 33e journée de Ligue 1, sans se rajouter de pression supplémentaire. C’est en tout cas l’état d’esprit adopté par Thomas Meunier.

Le spectre des fins de saison difficiles au LOSC

« Depuis le début de saison, j’ai souvent entendu le récit de cette saison passée, où il y avait eu énormément de déceptions, et j’ai bien senti que ça avait frustré et embêté pas mal de monde au niveau des joueurs. L’an dernier, je pense que le fait d’aller aussi loin en Conférence League a joué. On a vu cette année une petite baisse de régime après la Champions League. Finalement, je pense que tout le monde est convaincu qu’il y a autre chose à faire que de stresser, de se poser trop de questions. Et quand on parle de remède, justement, c’est ça. »

Un suspense haletant pour tout le monde

« Il faut juste y aller à 100%. Il ne faut pas commencer à trop penser, le fait que toutes les équipes jouent en même temps, de se demander ce qui se passe à la mi-temps, etc. Ce ne sont pas des choses qui sont recommandables à partir du moment où on est sur le terrain. Dans notre situation, c’est tellement serré entre les clubs du top 7, il n’y a plus de calcul à faire. Il faut juste penser à prendre les trois points. Avant j’étais le chassé avec le PSG, et maintenant je suis le chasseur.

Je me rends bien compte de la difficulté de rejoindre une équipe comme le PSG dans le championnat de France, mais on peut voir qu’il y a énormément de qualités, un certain équilibre dans le championnat. Le championnat de Ligue 1, qui est souvent sous-estimé à l’étranger, est pour moi un très bon championnat, assez complet. On le voit cette année, c’est chouette ce qui se passe. »

Un LOSC plus pragmatique ?

« Le fait d’être beaucoup plus dans le contrôle et un peu moins « sauvage » dans l’animation offensive, ça nous permet de prendre très peu de buts. Quand on voit par exemple des matchs comme Nice, Montpellier, Le Havre, Saint-Étienne, etc., où on mettait beaucoup plus de fougue, mais avec un peu moins de self-control défensivement, ça nous a coûté des points.

Daniel Derajinski/Icon Sport

C’est des points qui auraient pu déjà sceller notre qualification européenne depuis un bon moment. Le fait ici, on joue des matchs qu’on gagne, qui ne sont pas super attrayants à regarder, mais qui sont efficaces. Le foot se joue toujours sur des détails, mais le principal, ça reste le résultat. On l’a bien compris. Et je pense qu’ici, la série de victoires et de bons résultats qu’on fait, pour le moment, il n’y a pas de hasard. »

Le spectre d’une usure mentale ?

« C’est énormément psychologique, d’ailleurs. Pour moi, le coach et le staff technique l’ont très bien compris. Ils ont vu qu’on était un peu au bout. Je pense qu’ils se sont rendus compte que s’ils voulaient tirer le meilleur du groupe jusqu’au bout de la saison, il fallait à un certain moment lever le pied et ménager un petit peu les joueurs. Ça fonctionne. C’est important de pouvoir aménager les joueurs de façon intelligente.

Le staff fait les choses assez bien. Des clubs comme Manchester City, pour parler beaucoup avec des joueurs qui jouent en Premier League, ils octroient énormément de périodes libres. Des fois même, ça paraît assez surprenant, des fois même trois jours avec des entraînements aménagés presque toute la semaine. Il faut avoir de la fraîcheur pour être présent au moment T. »

Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport