« Je ne vais pas pleurer », Bruno Genesio assume ses choix et pointe du doigt « un scandale » après PSG – LOSC | OneFootball

Impuissant contre le Paris Saint-Germain ce samedi, le LOSC a simplement été balayé (4-1) sur la pelouse du Parc des Princes. Bruno Genesio, à la tête de formation lilloise, a justifié ses choix au coup de sifflet final. Il a assumé ses responsabilités tout en critiquant ouvertement la programmation de la rencontre.

Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Comment analysez-vous cette défaite ?

J’assume pleinement la responsabilité du non-match, notamment de la première mi-temps. Il y a des jours où l’on est plus inspiré que d’autres, je ne l’ai pas été. Mais il faut quand même souligner les qualités de l’adversaire. On est passé complètement au travers de notre première mi-temps, mais on a fait face à une très grande équipe de Paris. Il y a, pour moi, eux et les autres en Ligue 1.

Faire tourner autant, jugez-vous après coup que c’était une erreur ?

Non, je n’ai pas de regret. Vu la configuration des deux matchs, je pensais que c’était la meilleure manière de les gérer. Je ne vais pas pleurer, mais la programmation est juste scandaleuse pour nous. Je pense que des gens doivent se remettre en question dans les instances, et encore plus en ce moment. Maintenant que l’on a dit, je vous l’ai dit : j’assume. Que ce soit les choix tactiques, le système, tout ce que vous voulez, puisque c’est moi qui ai choisi, moi le seul responsable de ce que l’on n’a pas montré en première mi-temps. On a montré d’autres choses au retour des vestiaires et c’est là-dessus qu’il faudra s’appuyer mardi prochain. Il faudra aussi tirer les enseignements et les conséquences de ce premier acte, parce qu’il y a toujours des choses à apprendre, même lorsque cela ne fonctionne pas comme ce soir.

Comment est-il possible de rebondir après une telle rencontre, sachant qu’une importante échéance arrive pour vous ?

L’essence de notre travail, c’est de savoir rebondir après les échecs. Celui de ce soir est très dur à encaisser, très lourd, mais on ne sera pas les seuls à concéder une lourde défaite ici (au Parc des Princes, ndlr). Il y a des éléments indispensables pour faire une performance à Paris et on les a oubliés. On a oublié l’agressivité, l’engagement… dans tout ce qui fait notre force d’habitude.

Quels conseils donneriez-vous à Arne Slot (entraîneur de Liverpool) pour faire face à ce Paris Saint-Germain là ?

Je n’ai pas de conseils à donner. C’est un grand coach et il y aura une belle opposition. Pour avoir joué les deux équipes, je peux vous assurer que ce sera deux grands matchs. On regardera ça attentivement, puisque l’on aura joué la veille.

Lors de vos déplacements à Marseille, vous aviez joué votre jeu, tenté de gêner votre adversaire par le jeu. Comment expliquez-vous le fait que vos hommes n’aient pas réussi à faire la même chose ce soir (samedi) ?

C’est difficile à expliquer. Moi-même, je ne saurais pas vous dire, à chaud comme ça, pourquoi on a raté notre première mi-temps. L’entame a été très difficile. Ils nous ont mis une grosse pression avec un but précoce. Cela nous a mis le doute. Peut-être que l’on était moins bien aussi, et que l’adversaire était très fort. Il faut aussi le reconnaître. Mentalement, c’était difficile de réagir. On l’a fait en deuxième mi-temps et c’est ce que je veux retenir. C’est le visage que l’on a plus l’habitude de montrer. Maintenant, il y a un contexte particulier, je le répète, qui peut expliquer ce genre de choses.

Pourquoi avoir renoncé à (Jonathan) David (sur le banc au coup d’envoi, ndlr) ?

Je vous l’ai dit. La programmation décidée par la Ligue, fait que l’on joue mardi en Champions League. On a joué 38 matchs à ce jour. Pour nous protéger, on nous fait jouer le samedi puis le mardi. Je me soucie de la santé de mes joueurs et j’essaie de composer des équipes qui peuvent être compétitives pour les deux matchs. On a vécu un gros match ce samedi, mais on en a un autre mardi. Je ne me voyais pas aligner deux équipes identiques. Il y avait beaucoup trop peu de récupération entre les deux matchs, surtout après tout ce que l’on a fait depuis le mois d’août.