Le Journal du Real
·6. November 2024
Le Journal du Real
·6. November 2024
Carlo Ancelotti est l’un des plus grands entraîneurs de l’histoire du football. Son grand palmarès est tout sauf le fruit du hasard. Toutefois, ces succès occultent bien souvent un principe moins reluisant que l’Italien a la fâcheuse tendance d’appliquer : l’absence de méritocratie au sein de l’effectif.
La saison dernière, lors de nombreuses rencontres, Rodrygo ne méritait de loin pas de passer devant Brahim Díaz dans la hiérarchie des joueurs offensifs.
Cet état de fait devient un détail lors des victoires mais il prend bien plus d’ampleur lors des déroutes. C’est la raison pour laquelle chaque succès et chaque revers doit être examiné de manière circonstanciée et non pas par le prisme du score.
Lors de la défaite 4-0 à l’Ethiad Stadium en 2022 face à Manchester City, l’absence de Rüdiger sur la feuille de match était insoutenable eu égard à sa performance du match aller.
La sacralisation des statuts possède ses limites. Elle peut certaines fois être bénéfique pour apporter de la stabilité à l’équipe mais à la condition que l’écart de niveau entre les titulaires et les remplaçants ne soit pas abyssal.
Le message envoyé hier soir par Carlo Ancelotti à Eduardo Camavinga est mauvais. Le Français a été ni plus ni moins que le meilleur joueur du côté madrilène lors du Clásico et montre de belles choses depuis son retour de blessure.
Dès lors, il n’existe aucune justification dans le fait de ne pas avoir aligné l’ancien pensionnaire du Stade Rennais dès le début de la rencontre.
Ancelotti n’est pas encore parvenu à redonner l’assise défensive qui a fait le succès de l’équipe la saison dernière (Photo by Denis Doyle/Getty Images)
D’autant plus que les mauvaises performances de Tchouameni ne datent pas d’hier. L’ancien monégasque affiche un niveau indigne du Real Madrid depuis la première rencontre officielle de la saison face à l’Atalanta Bergame.
Dès lors, son abominable première période ne peut pas entièrement lui être imputée. Si Carlo Ancelotti appliquait un semblant de méritocratie, Tchouameni aurait soit été évincé du 11 de départ depuis quelques rencontres, soit été intégré dans la rotation en défense centrale.
Cela aurait également potentiellement permis à Militão de coulisser sur le côté droit et d’éviter les hémorragies sur ce côté les deux dernières rencontres. Même si le Français n’affectionne pas ce poste, il n’est pas en position de revendiquer quoi que ce soit. Avec son niveau actuel, il doit se contenter et s’estimer heureux de jouir de temps de jeu.
Outre l’exemple mentionné, Carlo Ancelotti devra désormais effectuer des choix avec le retour de blessure de Rodrygo. Le Brésilien a été le meilleur joueur offensif depuis le début de la saison et son possible sacrifice au bénéfice de Kylian Mbappé et Vinicius Jr. ne ferait encore qu’un peu plus entériner l’absence de méritocratie et assurément engendrer des remous au sein de l’effectif.
Cette situation délicate démontre la nécessité de disposer de joueurs formés au club dans l’effectif. Ces derniers sont plus disposés à accepter un statut secondaire tout en remplissant parfaitement leur cahier des charges dès que l’on fait appel à eux.
Des joueurs comme Nacho ou Lucas Vazquez ont été fondamentaux dans l’obtention des succès du Real Madrid ces dix dernières années. Joselu l’a été dans ceux de la saison dernière en dépit du fait d’avoir évolué loin du club de Chamartín pendant de nombreuses années.
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