Ligue 2. Face à Annecy, le FC Metz a régalé | OneFootball

Le stade Saint-Symphorien a retrouvé un peu de sa superbe de forteresse ce samedi 8 mars 2025 contre le FC Annecy. Maîtres du jeu, les joueurs du FC Metz se sont imposés logiquement, 5-1, et ont séduit le public présent dans les tribunes.

Qu’elle semble loin, déjà, cette frustrante défaite à domicile contre l’AC Ajaccio il y a tout juste quinze jours, samedi 22 février. Face à des Haut-Savoyards en plein doute – ils restaient sur deux défaites consécutives – les Grenats n’ont pas fait dans la dentelle. « C’est une victoire collective, bien menée, contre un adversaire qui a posé beaucoup de soucis à beaucoup d’équipes cette saison », se satisfait l’entraîneur Stéphane Le Mignan.

Si le duel était plutôt attractif sur le papier entre deux équipes pouvant au moins prétendre à jouer les barrages d’accession à la Ligue 1, la réalité du terrain n’a laissé que peu de place au suspense. Dès les premières minutes, le FC Metz avait la mainmise sur le ballon. D’habitude joueuse et compliquée à manœuvrer, l’équipe annécienne montrait cette fois très peu de velléités offensives, avec un bloc regroupé dans sa moitié de terrain.

Photo : Stephan Weyrath/LGM.

Actifs, les latéraux messins ne tardaient pas à se créer de premières brèches dans leurs couloirs et, quelques passes verticales manquées plus tard, Matthieu Udol adressait un centre à Idrissa Gueye qui reprenait de la tête… avant de voir son ballon repoussé par le portier Florian Escales sur son coéquipier Alex Drouhin, qui ne peut empêcher le cuir de franchir la ligne de but cette fois (1-0, 12′).

Des erreurs payées cash et un bijou

La suite du match allait devenir un long calvaire pour les Rouges et Blancs. Si l’honneur était bel et bien sauvé par Yohan Demoncy en milieu de seconde période (3-1, 69′), lui et ses coéquipiers devaient se sentir bien démunis sur la pelouse de Saint-Symphorien. Dépassés dans tous les compartiments du jeu, globalement timorés offensivement, le FC Annecy avait tout le mal du monde pour développer quelque anxiété dans la défense messine. Tout juste y’avait-il eu un temps « fort » en début de seconde période.

Et puis l’impuissance a laissé place au chaos et aux cadeaux. Jessy Deminguet était tout heureux de reprendre un ballon mal négocié par Thibault Delphis dans sa surface, à quelques mètres de la cage d’Escales (2-0, 28′). L’entrant Joel Asoro pouvait, lui aussi, remercier le gardien qui ratait complètement sa relance. Après un cafouillage devant le but, l’attaquant suédois – véritable remplaçant de luxe – trouvait le petit filet d’une frappe du droit (4-1, 86′).

La joie de Jessy Deminguet et Matthieu Udol sur le deuxième but messin. Photo : Stephan Weyrath/LGM.

Mais la performance des uns ne saurait se résumer à la faute des autres. Le FC Metz s’est sublimé sur sa pelouse, gagner « 5-1 n’est pas neutre, c’est ce que j’ai dit aux joueurs. Il faut profiter », sourit Stéphane Le Mignan. Et pour cause, des ailes ont poussé dans le dos de certains joueurs : se jouant des défenseurs adverses à l’entrée de la surface, Ablie Jallow – titularisé pour la première fois depuis des mois – enroulait une magnifique frappe qui fracassait la transversale du gardien adverse, aux abords de la lucarne gauche, avant de franchir la ligne de but (3-1, 64′). Une rédemption pour l’international gambien, auteur d’une nouvelle bonne prestation, sur laquelle compte son entraîneur. « Si Ablie reste à ce niveau, on va gagner beaucoup de matchs », assure t-il.

Que dire, enfin, de Morgan Bokele, qui courait après son premier but depuis une bonne vingtaine de matchs. Entré lui aussi en toute fin de match, le jeune ailier allait profiter d’une énième perte de balle haut-savoyarde pour marquer l’ultime but de la rencontre… et reprendre sa course de plus belle en finissant dans les bras de son père, présent en tribune (5-1, 90+’). Un nouvel apport conséquent des remplaçants, notamment décisifs lors de la victoire étriquée contre Amiens une semaine plus tôt, qui démontre « une bonne santé du groupe », selon Stéphane Le Mignan.

Immédiatement après avoir marqué, Morgan Bokele est tombé dans les bras de son père, présent en tribune. Photo : Stephan Weyrath/LGM.

À quelques jours d’un déplacement capital face à l’USL Dunkerque, équipe surprise de cette Ligue 2, le FC Metz semble plus que jamais imperturbable. Et, fait non négligeable, la victoire du Paris FC face à Lorient rebat les cartes : les Grenats ne sont plus qu’à deux points de la première place. La fin de saison s’annonce d’ores et déjà des plus passionnantes…

Photos : Stephan Weyrath/LGM.

FC Metz 5-1 FC Annecy

FC Metz : Bodart – Kouao (Colin, 90′), Sané, Mboula, Udol (cap.) – Jallow (Diallo, 83′), Stambouli, Deminguet (Touré, 78′), Hein – Sabaly (Bokele, 83′), Gueye (Asoro, 83′).

FC Annecy :  Escales – Delphis, Ganiou, Drouhin, Nsakala – Kashi (cap.), Pajot – Larose (Bermont, 66′), Demoncy (Paris, 90′), Billemaz (Tiendrébéogo, 66′) – Dago (Djoco, 56′).

Buts : Gueye (12′), Deminguet (28′), Jallow (64′), Demoncy (69′), Asoro (86′), Bokele (90+’).

Avertissements : Sané (07′), Dago (45′), Pajot (53′), Deminguet (67′).

Arbitre : Jérémy Stinat.

Affluence : 19 441 personnes.