Lucas Chevalier : Après « une certaine digestion », le LOSC doit se « remettre les têtes à l’endroit » à Nantes  | OneFootball

Fortement déçu après l’élimination contre Dortmund, Lucas Chevalier avoue que le vestiaire a été assez silencieux ces dernières heures. Pour autant, le gardien du LOSC ne doute pas du rebond de son équipe à Nantes, samedi (17 heures) à l’occasion de la 26e journée de Ligue 2.

Lucas, quel est le degré de déception après l’élimination contre Dortmund ?

La déception est grande. Forcément. On essaie de comprendre, de chercher les raisons. Ensuite, on s’aperçoit que c’était assez silencieux dans le vestiaire après le match et hier matin (jeudi). Il y a eu une certaine digestion. Avec le recul et l’analyse, je pense qu’on a su bien commencer le match. Ensuite, on a eu des limites physiques, tactiques. On est tombé sur une équipe qui a su gérer l’événement peut-être un peu mieux que nous. Ils sont plus habitués. Ils ont su faire mal. Il y a aussi eu des décisions arbitrales… A la fin du match, le score reflète assez bien la rencontre. On n’aime pas sortir d’une compétition, même si c’était un bel exploit d’arriver jusque-là. On sentait qu’il y avait la possibilité. Quand on ouvre le score, on se dit que c’est possible. C’est aussi le très haut niveau. Les détails font la différence. A nous d’apprendre et de se remobiliser pour le match contre Nantes.

N’avez-vous pas été rattrapé par la pression, notamment les plus jeunes ?

Personnellement, je me sentais bien, excité par l’événement. Je n’ai pas questionné l’ensemble de l’équipe pour savoir comment elle s’est sentie. Ça peut être un facteur. On a des jeunes joueurs et la plupart jouaient un huitième pour la première fois, contrairement à Dortmund. Sur la durée du match, ça a peut-être joué dans la fraîcheur mentale. Il y a une certaine lucidité à avoir dans certains moments. C’est un mélange de plein de choses qui fait qu’on ne soit pas passé.

Comment réussir à passer à autre chose ?

J’ai envie de dire que ça va. Après, on n’est pas des robots. Si je parle en mon nom, il m’a fallu une journée pour digérer et je suis déjà focalisé sur le prochain match. J’espère que c’est le cas de l’ensemble de l’équipe. C’est une déception, mais il faut se rendre compte que la Ligue 1 est le pain quotidien. C’est ce qui nous permet aussi, si on gagne ce week-end et les prochains matches, de terminer le plus haut possible et de peut-être revivre les émotions qu’on vient de vivre en Ligue des Champions.

Cela passe par un bon résultat contre Nantes pour remettre les têtes à l’endroit et se positionner sérieusement pour les places européennes en fin de saison. Je ne suis pas inquiet, parce qu’à chaque fois qu’on a été dans un moment où les gens pouvaient penser qu’on était dans le doute, il y a toujours eu cette réaction. On a toujours empêché ce côté négatif. J’ose penser que ça va le faire contre Nantes.

Votre président a l’habitude de prendre la parole, l’a-t-il pour vous remoboliser ?

C’est toujours délicat d’intervenir à chaud. On n’a pas eu de discussions avec le président de manière collective. J’ai pu échanger personnellement avec lui, à tête un peu plus reposée. Je ne pense pas que ce soit nécessaire. Les matches sont rapprochés en plus. On est professionnels, on a déjà connu ça. Depuis août, on enchaîne tous les trois jours. Parfois, on gagne, parfois on perd. Il n’y a pas d’alarme.

Comment sentez-vous le groupe physiquement alors que vous avez bien plus joué que vos adversaires en Ligue 1 ?

On a commencé début août. Je pense qu’il y a un peu de fatigue. On a toujours eu des blessés. Il n’y a jamais eu la possibilité de faire tourner tous les trois jours. Parfois, on a le même joueur qui a joué les trois matches, parce qu’il n’y a pas trop d’autre choix. On est à plus de 40 matches, il en reste 9. Ce n’est pas une excuse et on l’a voulu. Si on voulait jouer moins, il fallait ne pas passer se qualifier ! Il faut juste assumer. On le sait. En Ligue des Champions, contre des adversaires qui ont un peu plus l’habitude, on peut voir le step au-dessus qui leur permet d’aller chercher des choses que le LOSC n’a jamais aller chercher. C’est un facteur, mais on ne doit pas se cacher derrière ça. A nous de bien récupérer, sachant qu’il va y avoir la trêve. Certains vont pouvoir souffler et on aura pu qu’un match par semaine.

Après l’élimination contre Dunkerque en Coupe de France, vous aviez perdu face au Havre. Comment ne pas reproduire le même schéma contre Nantes ?

Chaque match est différent et le contexte aussi. Ce sera un match compliqué, un stade où j’aime bien joué, même si je m’y étais blessé l’an passé. On avait gagné là-bas. La Beaujoire est une atmosphère sympa. On va tomber contre une équipe qui a besoin de points et qui nous avait posé pas mal de problèmes début janvier. Ils vont se battre. Il faut être sûr de nous. Si on joue à notre meilleur niveau et que les têtes sont en place, on doit revenir de Nantes avec les trois points. De toute manière, si on veut aspirer à quelque chose de beau en fin de saison, ce serait une bonne idée de gagner à Nantes. Si on est une grande équipe, le contenu doit être positif et ça maximisera les chances de prendre les trois points.

Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport