Morata cité, Fagioli déraille : l’affaire des Rolex éclabousse la Juventus ! | OneFootball

La presse italienne dévoile un énorme scandale de vente de Rolex dans le football italien avec notamment, Nicolo Fagioli, le joueur de la Juventus Turin prêté à la Fiorentina, qui empruntait le nom de son ancien coéquipier Alvaro Morata.

Depuis plusieurs mois, le football italien traverse une période trouble, miné par des affaires extra-sportives qui prennent la lumière et mettent de côté les performances sportives. Après les paris illégaux et l'énorme sanction de Sandro Tonali, c’est désormais une histoire d’arnaques aux montres de luxe qui secoue la péninsule.

Comme le dévoile aujourd'hui La Gazzetta dello Sport, c'est le nom de Nicolò Fagioli, qui a déjà été cité dans une précédente enquête, qui revient au cœur d’un nouveau scandale aux allures de système organisé. Dans le vestiaire de la Juventus Turin, il semble que certains joueurs aient vu dans le business parallèle des Rolex une opportunité trop belle pour être honnête, explique le journal.

Selon les révélations de la presse italienne, le milieu de terrain prêté à la Fiorentina aurait emprunté près de 600 000 euros à 31 personnes, en grande partie des coéquipiers ou amis du milieu du football, afin de réaliser de gros profits.

Son stratagème ? Promettre des investissements lucratifs autour d’achats de montres Rolex à prix cassés, prétendument fournis par son ex-coéquipier Alvaro Morata. Fagioli assurait à ses "investisseurs" de pouvoir les revendre rapidement avec une belle plus-value à la clef, évidemment.

"Je trouve des Rolex beaucoup moins chères par l'intermédiaire d'Alvaro Morata"

"Je trouve des Rolex beaucoup moins chères par l'intermédiaire d'Alvaro Morata et il me les vend. Cela fait un an que je fais cet investissement avec lui. Et comme je suis seul au plafond cette fois-ci, je ne peux pas le faire seul. En deux-trois mois, nous récupérons notre argent" écrit-il à un de ses amis.

Dans des échanges privés rendus publics par la presse, il cite même plusieurs noms connus, monte des histoires crédibles, et parvient ainsi à convaincre ses interlocuteurs de lui prêter des sommes parfois très importantes.

"Nous avons gagné beaucoup d'argent sans rien faire"

À Nicolò Armini, un coéquipier évoluant chez les moins de 21 ans, il écrit : "Il y a une possibilité de gagner de l'argent et je vais vous expliquer comment. Un de mes coéquipiers doit toucher 40 000 euros de prime et veut s'acheter une Rolex. Comme il n'accepte pas d'argent liquide, il a demandé dans les vestiaires si quelqu'un pouvait le payer pour la montre et il a donné de l'argent supplémentaire pour cette faveur. Si vous êtes intéressé. Je l'ai déjà fait avec Turati et Russo, nous avons gagné beaucoup d'argent sans rien faire, juste le transfert à Rolex".

Problème, derrière cette idée censée être lumineuse, les retards de remboursement, les tensions et les menaces ont surtout laissé entrevoir un joueur en détresse, englué dans des dettes et des mensonges dont il n'a pas réussi à se sortir.

De nombreux messages trahissent une spirale incontrôlable : entre promesses non tenues et tentatives désespérées de gagner du temps, Fagioli accumule les créanciers. Certains, excédés, finissent par le confronter violemment. Une affaire tout droit sortie d'un film risque de couter cher à l'international italien qui fait aujourd'hui la Une de tous les médias dans son pays.

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