Nantes : et si Antoine Kombouaré n'était pas le prochain entraîneur du FCN ? | OneFootball

Malgré le maintien en Ligue 1, Nantes pourrait prendre une nouvelle direction dans les semaines à venir et se passer des services d'Antoine Kombouaré.

Le visage fermé, la voix lasse, Antoine Kombouaré n’a pas sabré le champagne samedi soir. Le maintien est là, assuré avec une large victoire contre un Montpellier déjà condamné (3-0), mais l’enthousiasme n’y est plus. Peut-être parce qu’il a tout donné cette saison. Peut-être aussi parce qu’il sait déjà qu’il ne sera plus sur le banc la saison prochaine. "Je suis très heureux, soulagé. Mais je suis très fatigué", lâche-t-il en conférence de presse. Ce n’est pas de la fausse pudeur. C’est le corps qui parle après des mois de pression. "J’ai eu des doutes parfois. On arrivait à se faire tellement peur qu’on pouvait se voir en Ligue 2." Il y a chez le Kanak cette lucidité douloureuse d’un homme qui a porté son groupe à bout de bras, sans jamais réussir à l’élever au niveau espéré. "J’attendais plus de ce groupe."

Les mots sont forts. Ils traduisent une déception plus personnelle que tactique. "Aujourd’hui, j’ai envie de partir en vacances. J’ai envie de me casser et de rentrer chez moi." Pas une fuite, mais un besoin vital de souffler. Car cette saison l’a vidé. Sur le terrain, pourtant, ses joueurs ont enfin montré un visage plus convaincant face à Montpellier. Un but de Moses Simon sur penalty, une frappe splendide de Françis Coquelin et un numéro de Mathis Abline ont suffi à renvoyer Montpellier en Ligue 2 sans ménagement. Mais les sourires étaient rares à la Beaujoire. La tribune Loire, elle, a déserté en fin de match. Un silence qui résonne comme une gifle symbolique à une saison "éprouvante".

"Vous commencez à me gonfler"

Et l’avenir ? Kombouaré ne botte pas en touche. Il a encore un an de contrat. Mais il sait que la balle n’est plus dans son camp. "Posez la question aux dirigeants. Changez de questions, ça va là ! Vous commencez à me gonfler, je suis fatigué." Il monte le ton, excédé. D’autant que, selon les informations de Ouest-France et de L'Équipe, Waldemar Kita et sa direction ont déjà acté en interne qu’il fallait tourner la page, malgré ce maintien. Un maintien à l’arraché, une saison sans fond de jeu, et des tribunes désabusées : le bilan est sec. Même s’il l’a sauvé, Kombouaré pourrait bien être l’homme du passé. La direction songe à plusieurs profils pour lui succéder. Le nom d’Ahmed Kantari, son propre adjoint, est même évoqué.Alors stop ou encore ? Pour l’entraîneur, la réponse est double. "J’ai envie de continuer parce que j’ai un contrat. Je suis Nantais et très heureux d’être ici. Mais il faut poser la question aux dirigeants." Un point final qui sonne presque comme un adieu voilé.

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