Omar Daf (Amiens SC) : « Il va falloir changer l’état d’esprit » | OneFootball

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·4. Januar 2025

Omar Daf (Amiens SC) : « Il va falloir changer l’état d’esprit »

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Conscient que son équipe est sur une pente dangereuse, Omar Daf a tiré la sonnette d’alarme après la défaite de l’Amiens SC contre Troyes (0-3), la huitième de la saison, vendredi pour le compte de la 17e journée de Ligue 2. Entretien.

Omar Daf, l’Amiens SC a vécu une rude soirée…

C’est très dur. On est tombé sur une équipe puissante et très efficace, qui nous a su nous sanctionner sur nos pertes de balles. On ne peut s’en vouloir qu’à nous-mêmes.


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Vous avez affiché une fébrilité défensive assez rare à ce niveau…

C’est encore une histoire d’entame de match. Le premier but les conforte dans leur stratégie, de nous attendre dans l’axe et de procéder très vite en contres. On savait qu’ils avaient deux joueurs très puissants sur les côtés. Ces deux joueurs nous ont fait très mal sur les phases de transition.

Sur le premier but, c’est un ballon anodin dans la profondeur sans réel déséquilibré créé en amont…

On paye une erreur de concentration sur le premier but. Ces erreurs individuelles nous font mal en ce moment. C’était déjà le cas contre Laval. Il va falloir très très vite remédier à tout cela, car ça commence à nous coûter très cher. Si on prend trois buts, c’est aussi qu’on a manqué de solidité, d’agressivité défensive et d’impact. Défensivement, il va falloir remédier à tout ça très rapidement.

On peut avoir d’autres ambitions, d’autres prétentions. Pour l’instant, on est tous à l’Amiens SC, il va falloir vite se remettre les têtes à l’endroit

L’Amiens SC concède une nouvelle lourde défaite, avec trois buts encaissés. Tout ça dans une dynamique négative depuis début novembre…

C’est clair qu’avec l’enchaînement de ces deux matches à domicile, où on avait une certaine solidité, on pouvait espérer mieux. Maintenant, il faut accepter la supériorité de l’adversaire. Certes, on a fait des erreurs mais on est aussi tombé sur une belle équipe de Troyes. On n’a pas été assez solide pour leur poser plus de problèmes. Ce qui m’a le plus dérangé est aussi le manque de verticalité et de tranchant dans notre jeu. On a redoublé des passes, ce qui a favorisé leur jeu de transition.

Offensivement, votre entame de match n’est pas mauvaise. Pour autant, on a le sentiment que ça s’éteint très vite, trop vite même…

Après l’ouverture du score, on a continué à aller de l’avant. On a eu les situations pour revenir à 1-1 avec Nordine (Kandil) et Kylian (Kaïboue). Ils ont de la réussite. Maintenant, quand on voit le contenu, c’était dur pour nous à la mi-temps. Ce qui fait mal, c’est de prendre ce deuxième but dans les ultimes secondes. Cela remet encore un coup derrière la tête. Même si on a eu la possession et la maîtrise et qu’il y a eu de belles séquences, je n’ai pas aimé le football qu’on a joué. On veut plus de courses, de verticalité pour pouvoir déstabiliser ce genre de bloc.

L’Amiens SC dispose encore d’un matelas de points sur la zone rouge (ndlr : 8 points). Néanmoins, la dynamique actuelle n’est-elle pas inquiétante ?

C’est un signal d’alerte de perdre de cette manière-là, à domicile. Il va falloir se poser les bonnes questions, se remettre deux fois plus au boulot. Cela va passer que par là. Pour les cadres, il va falloir en faire plus et se remettre en question.

Que voulez-vous dire par là ?

On est dans une période particulière où on peut avoir d’autres ambitions, d’autres prétentions. Pour l’instant, on est tous à l’Amiens SC, il va falloir vite se remettre les têtes à l’endroit, se reconcenter et vite aller chercher l’objectif. Il reste 17 matches et des points à aller prendre le plus rapidement possible. Pour ça, il va falloir changer l’état d’esprit et la manière d’aborder la rencontre. Je n’ai pas aimé l’engagement mis sur le début de la rencontre.

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Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

Vous en êtes déjà à 24 buts encaissés en 17 matches, soit les trois quarts du total de la saison dernière. Comment l’expliquez-vous ?

C’est global. Sur ce match, Troyes n’a pas cadré plus de frappes que nous. Ils ont aussi eu de l’efficacité, du réalisme. C’est leur puissance qui fait la différence, parce qu’on peut marquer sur ce match. Ce sont des séries, il faut vite stopper cette série en changeant de mentalité. Il faut en faire plus.

Vous avez parlé de signal d’alerte. Est-ce également un signal d’alerte pour votre direction ?

Tout le monde a assisté à ce match. On a vu l’adversaire qu’on a affronté. Même si on a commis des erreurs, ce qui leur a permis de prendre les commandes. Il va falloir travailler, ce championnat est difficile. On a aussi eu de bonnes périodes et j’ai toujours eu en tête l’objectif, à savoir le maintien. Je ne vais pas changer de discours. Quand ça va bien, on ne tombe pas dans l’euphorie. Quand ça va moins bien, on ne va pas céder à l’ascenseur émotionnel. Cela ne doit pas être les montagnes russes. On est simplement en alerte, il faut continuer à travailler.

Vous insistez sur l’état d’esprit. Est-ce difficile, en ce moment, de garder tout le monde concerné ?

C’est mon travail. J’ai les joueurs au quotidien. Je sais que la période de mercato n’est pas la meilleure période de la saison. Tous les joueurs qui sont ici doivent s’investir à 100%, sans quoi je vais faire des choix.

Vous avez terminé ce match devant un stade quasiment désert, qui s’est vidé au fil des minutes. C’est là aussi un signal d’alerte pour le club…

C’est comme ça, il faut l’accepter. C’est le football. On sait que ça peut être assez versatile. Les gens peuvent nous encourager quand tout va bien. Ils ont aussi le droit d’être critiques quand les performances ne sont pas là. A nous de faire en sorte qu’ils soient derrière nous. C’est difficile, mais il faut garder la tête haute, continuer à travailler.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport

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