Le Petit Lillois
·12. März 2025
Pas de nouveau chapitre à son histoire, le LOSC stoppé net par Dortmund en 8es de finale de Ligue des Champions

Le Petit Lillois
·12. März 2025
Il y avait de l’espoir, une débauche d’énergie certaine, mais le LOSC est tombé sur plus fort que soi ce mercredi. Dominateur en dehors de ses bases, le Borussia Dortmund forçait logiquement les Dogues à s’incliner (1-2), éliminés pour la troisième fois de leur histoire en 8es de finale de Ligue des Champions.
Certains n’avaient jamais connu, ni goûté, à la saveur d’une compétition européenne. La première n’a eu lieu qu’il y a une vingtaine d’années. D’autres avaient grandi avec cette folle ambition, celle de faire briller le LOSC sur la scène nationale, mais aussi en Europe. Tous ensemble, les supporters lillois ont vécu la croissance d’une institution, de ses fondations à ses exploits européens, de ses déboires à ses soirs de révolte. Il y a eu des hauts et des bas, il y a eu des pleurs, des désillusions, mais aussi et surtout d’intenses moments de joie, de communion. S’ils ne savaient pas encore sur quel pied danser, ce qui était certain, c’est qu’ils donnaient de leur voix pour porter les Dogues vers les sommets.
Cela portait-il ses fruits ? Ce qui était certain, c’est que le LOSC se battait corps et âme pour écrire une nouvelle page de son histoire. Ses hommes, autant vaillants soient-ils, n’avaient tout simplement jamais atteint les quarts de finale de la Ligue des Champions. Ce mercredi soir, dans l’enceinte de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy, l’histoire d’un club pouvait donc s’écrire sous nos yeux. Celle-ci sera-t-elle heureuse… ou funeste ? Telle était l’interrogation.
Cinq degrés affichés sur le thermomètre, mais bien plus en tribunes. Celles-ci étaient déjà bouillantes que le coup d’envoi n’avait pas encore été donné. Alors quand les premiers ballons s’avéraient être lillois, le tout grimpait en intensité au point d’exploser au bout de cinq minutes seulement. En jambes sur son côté, le vétéran Ismaily dépossédait Karim Adeyemi du cuir puis servait Jonathan David. Le Canadien reprenait le ballon d’un tir du gauche peu appuyé qui surprenait Kobel, trompé entre ses jambes (5′, 1-0). La Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy vrombissait alors de plaisir pour la septième réalisation du Canuck en Ligue des Champions cette saison.
La suite n’était pas loin d’être un long supplice. Malgré quelques situations lilloises plus ou moins franches, à l’image de Rémy Cabella (14′) ou Benjamin André (34′). Dans l’autre sens, les frissons étaient nombreux. Lucas Chevalier, puis Alexsandro sur la ligne, sauvaient d’abord un à un les Dogues. Le portier réitérait une performance similaire quelques minutes plus tard, sur une tentative de Ryerson (19′) repoussée en corner. Ce dernier débouchait sur un immense cafouillage, lors duquel il sortait d’abord deux parades consécutives, puis voyait Benjamin André succéder à Alexsandro sur cette même ligne (21′). Malmenés durant la grande majorité de ce premier acte, les Dogues résistaient jusqu’à son terme. Ils pouvaient encore souffler lors de son dénouement, avec une tête sur la barre pour coup de sifflet.
Sérieusement bousculé avant la pause, le LOSC l’était tout autant, voire bien plus, au retour des vestiaires. Les combinaisons visiteuses se multipliaient, de Brandt à Anton, ou d’Adeyemi à Guirassy. C’est finalement ce dernier qui faisait basculer la rencontre, provoquant un penalty suite à un léger contact de Thomas Meunier, pris de vitesse dans la surface. Emre Can, capitaine du Borussia Dortmund, se chargeait de le transformer et de remettre les compteurs à zéro (54′, 1-1). C’était peut-être généreux, mais les visiteurs revenaient logiquement au score.
Loin d’être rassasiés, ces derniers enchaînaient et s’offraient de nouvelles opportunités. La barre était encore touchée (63′), cette fois-ci par Beier, qui trouait les filets dans la foulée. Cabella éliminé en un coup de vent, une combinaison ave Guirassy dans la surface puis une frappe puissante sous la barre. Il fallait tout cela pour surprendre une deuxième fois Lucas Chevalier (65′, 1-2) et douché l’enceinte lillois, soudainement frigorifiée.
Devant au tableau d’affichage, le Borussia Dortmund basculait alors de l’autre côté : dans le camp des équipes qui tentent de gérer leur avantage, grappillant du temps à droite à gauche tout en laissant quelques cartouches aux Dogues. Ils ne les utilisaient cependant pas à bon escient. Jonathan David (79′) et Chuba Akpom (84′) manquaient tour à tour de tranchant à bout portant. La frustration s’emparait alors de l’effectif lillois, tandis que les chants se multipliaient dans les tribunes : sous l’impulsion d’un désespoir naissant. Celle-ci ne suffisait cependant pas à créer l’exploit.
Elle avait la volonté d’écrire une nouvelle page de son histoire, mais a fini par vivre un scénario qu’elle avait déjà vécu par deux fois. Après Manchester United (2006-07) et Chelsea (2021-22), c’est le Borussia Dortmund qui mettait fin aux ambitions lilloises en huitièmes de finale de Ligue des Champions. Le parcours aura été magnifique, sans aucun doute inoubliable. L’amertume restera néanmoins vivace. Le LOSC a une nouvelle fois buté sur son plafond de verre : les huitièmes de finale.
8e de finale retour de Ligue des Champions – Mercredi 12 mars – 18h45 – 48 042 spectateurs
But(s) : David (5′) pour le LOSC, Can (54′), Beier (65′) pour Dortmund Avertissement(s) : Meunier (52′) Mukau (82′) pour le LOSC, Anton (32′), Gross (51′) pour Dortmund
LOSC : Chevalier – Meunier, Diakité, Alexsandro, Ismaily (Gudmundsson 67′) – Mukau (André Gomes 83′), André, Bouaddi (Fernandez-Pardo 74′) – Cabella (Akpom 67′), David, Haraldsson (Sahraoui 83′) Entraîneur : Bruno Genesio
Borussia Dortmund : Kobel – Anton (Bensebaini 72′), Can (cap.), Schlotterbeck, Ryerson – Gross, Sabitzer – Adeyemi (Gittens 79′), Brandt, Beier – Guirassy Entraîneur : Niko Kovac