OnzeMondial
·9. Mai 2025
Real Madrid : les confidences touchantes d'Arda Güler sur son enfance

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·9. Mai 2025
Arda Güler, le milieu du Real Madrid, a fait de touchantes confidences ces dernières heures sur son enfance. En train de prendre du galon à la Maison Blanche, l'international turc s'est forgé un énorme mental. Avec des anecdotes très émouvantes.
Arrivé à l'été 2023 au Real Madrid, Arda Güler réussit petit à petit à faire son chemin, lui qui est annoncé titulaire pour le Clasico de dimanche après-midi face au FC Barcelone par la presse espagnole. Dans une tribune accordée à The Players' Tribune, le milieu de 20 ans a fait une révélation très touchante sur son enfance : "Quand Fenerbahçe m'a sollicité (en 2019), je ne peux pas dire que nous ne pensions qu'au football. Nous avions besoin d'argent. J'avais 13 ans et mes parents ne voulaient pas que je quitte la maison. Mon rêve était de jouer pour Fenerbahçe, mais nous savions aussi que c'était une décision très importante et très risquée. Personne ne pouvait être sûr que je deviendrais un jour footballeur professionnel."
"Finalement, mon père a dit : « Si tu dois te noyer, noie-toi dans la grande mer. » Cela signifiait Istanbul. La conversation dont je me souviens le plus était avec ma sœur, qui a huit ans de plus que moi. Juste avant de monter dans la voiture pour partir, elle m'a regardé dans les yeux et m'a dit : « Arda, tu dois remplir le réfrigérateur. » « Remplir le réfrigérateur », c'étaient ses mots exacts. « Arda, tu dois faire en sorte que cela arrive. » À 13 ans, il est difficile de savoir comment réagir face à cela. On joue à ce jeu pour le plaisir, et soudain, l'avenir de sa famille repose sur soi" a-t-il confié.
Parti d'Ankara, sa ville natale, pour Istanbul, il a expliqué : "Il faut comprendre qu'Ankara et Istanbul sont très différentes. Ankara est peut-être la capitale, mais Istanbul offre les moyens et les opportunités. Un jour, notre école nous a permis de porter ce que nous voulions. Pas d'uniforme. Les enfants du quartier sont arrivés en vêtements de marque. J'ai porté mon uniforme. Ils ont dit : « Arda, que fais-tu ? » Et j'étais là : « Ohhhhh nooooooon. J'ai oublié. Zut. » Mais je n'ai pas oublié. Je n'avais rien d'autre."
Une enfance qui l'a bien évidemment forgé : "En Turquie, le caractère est primordial. Rüdiger m'a dit qu'il avait remarqué ma passion et ma colère. Quand Rüdiger parle de colère, il le pense positivement. J'ai toujours donné des instructions à mes coéquipiers, même adolescent à Fenerbahçe. Je n'y peux rien. Si j'arrête, je jouerai mal. Je veux être un leader, je veux tirer les corners et les coups francs, toujours."
Il a ensuite poursuivi sur son fort caractère en racontant une anecdote : "J'ai vu une vidéo d'un groupe de supporters autrichiens. Ils demandaient : "Qui est Arda Güler ?". J'étais choqué. Pourquoi quelqu'un dirait-il ça de moi ? Mais je me suis souvenu du jour où M. Jorge Jesus m'avait laissé hors de l'équipe pendant des semaines à Fenerbahçe. Un jour, il avait aligné deux équipes pour s'entraîner aux coups francs, et je n'étais dans aucune. J'étais seul à tirer les corners. Il pleuvait des cordes, et en rentrant à la maison, j'ai pleuré à chaudes larmes. Je me suis promis de ne plus jamais ressentir ça."
"On me voit comme un joueur créatif, mais je suis aussi un guerrier. Tu me mets sur le banc ? Je travaillerai plus dur. Tu parles de mal de moi ? Je te détruirai. Quand j'ai vu ce clip des supporters autrichiens, je me suis mis en mode Michael Jordan. Ils n'arrêtaient pas de chanter à mon sujet pendant le match. Ils m'ont jeté des chopes de bière. Parfait. Quand j'ai fait une passe décisive pour notre deuxième but, je me suis tourné vers les supporters autrichiens. Je suppose que j'ai pris ça personnellement."
Il a conclu par un épisode encore plus touchant : "Il y a une vidéo du tremblement de terre de 2023 qui me donne des frissons. Elle a été enregistrée alors que je ne jouais pas beaucoup pour Fenerbahçe. Vous l'avez peut-être déjà vu. Deux sauveteurs accompagnent un petit garçon qui vient d'être sorti des décombres. Le garçon est allongé, le corps couvert, la tête dépassant. On entend les sirènes. Il a passé près de cinq jours sous les blocs de ciment, croyant qu'il allait mourir, et il a un message pour moi. Pour moi ! À ce moment-là ! Je n'oublierai jamais ces mots. « Arda Güler Abi, Je t'aime tellement, Continue à sauver Fenerbahçe, Abi, s'il te plaît, dis à l'entraîneur de te laisser jouer. Alors l’un des deux héros dit : « Il n’a pas abandonné, et vous ne devriez pas non plus. » Quand j'entends ces mots, comment puis-je ?"
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