« S’il y a bien un bon élève dans la classe Ligue 1, c’est Monsieur Létang », le spécialiste David Gluzman donne les « félicitations » au LOSC | OneFootball

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·26. März 2025

« S’il y a bien un bon élève dans la classe Ligue 1, c’est Monsieur Létang », le spécialiste David Gluzman donne les « félicitations » au LOSC

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Banquier et spécialiste des questions financières dans le football, David Gluzman a fait du LOSC son meilleur élève de Ligue 1 après la publication par la DNCG des rapports financiers des clubs sur la saison 2023-2024. Le chroniqueur de “l’After Foot”, sur RMC, est longuement revenu sur la situation du club lillois et le travail opéré par son président Olivier Létang.

Olivier Létang, un travail de redimensionnement parfait ?

« S’il y a bien un bon élève dans la classe Ligue 1, c’est Monsieur Létang. Qui, parfois, m’agace par ses sorties, par son interventionnisme démesuré, mais très franchement, son travail de restructuration post-Gérard Lopez… Les félicitations du jury sont pour Lille, qui est le bon élève et a gagné le droit de dire non. Il faut savoir que quand Gérard Lopez laisse le club, c’est ce qu’on appelle un acquisition à effet de levier, où on finance l’acquisition par énormément de dettes. On s’attend à ce que le club génère des bénéfices qui vont payer les intérêts et rembourser la dette. C’est une pratique très risquée qui est depuis interdite, notamment en Première League, suite à l’acquisition à effet de levier des Glazers par Manchester United, tellement elle est nocive. Le pays le plus libéral d’Europe l’a interdit depuis 2022, c’est dire à quel point elle était nocive !


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En 2021, Gérard Lopez est sorti par ses créanciers, tout simplement car il a quasiment 300 millions d’euros de dettes et il a poussé tous les curseurs possibles et inimaginables pour générer de l’argent. Lors des deux années avant la vente de Gérard Lopez, c’est le club de Ligue 1 qui vend le plus. Pourquoi ? Car c’est un club qui génère un déficit d’exploitation entre 90 et 100 millions d’euros à chaque fois. C’est absolument énorme. C’est un club qui dépensait 22 millions d’euros en commission d’agent, qui est le budget total d’Angers cette année !

Olivier Létang a administré un remède de cheval sans couper complètement la pompe à investissement.

Les curseurs du trading étaient poussés au maximum. Il y a eu la vente de (Victor) Osimhen, de (Nicolas) Pépé, de Rafael Leao, mais ce n’était pas du tout viable. Donc les créanciers ont préféré l’arrêter et c’est Callisto, la filiale d’un fonds d’investissement luxembourgeois, et Olivier Létang qui sont arrivés. Olivier Létang a administré un remède de cheval sans couper complètement la pompe à investissement. Là où Joseph Ougourlian (président-propriétaire du RC Lens) a réduit drastiquement les coûts, Olivier Létang a lui réussi à, non seulement, réduire les coûts, réduire la masse salariale – qui était quasiment à 100% du chiffre d’affaires et qui est maintenant plus proche des 60% -, réduire drastiquement les dépenses de commission d’argent – on est passé de 22 millions à 3 millions – tout en investissant.

Le LOSC désormais plus (trop) dépendant de ses ventes

On voit qu’il s’est désintoxiqué de façon croissante au trading. C’est-à-dire que les deux années après la vente, Lille était toujours le deuxième vendeur. Ils ont été le dixième vendeur et maintenant le sixième vendeur. Ils ont bien évidemment profité de la base de joueurs laissée par Gérard Lopez, mais ils ont aussi créé leur propre source de profit, notamment avec des joueurs comme (Amadou) Onana, (Carlos) Baleba, (Leny) Yoro et bientôt (Edon) Zhegrova.

Et tout ça a amené à ce que le club soit désormais non pas profitable, mais moins déficitaire, qu’il ait désormais des fonds propres positifs, et que l’été dernier, il ait obtenu la chose la plus difficile pour un club de football : la capacité à dire non. Ils ont pu choisir de garder Jonathan David, quitte à ne pas encaisser d’indemnité de transfert. Ils ont pu garder Zhegrova un an de plus, au risque peut-être de le vendre moins cher. Ils avaient la capacité de dire non. Et pour un club qui perdait 100 millions d’euros par an époque Gérard Lopez, qui devait vendre 100 millions tous les ans, être les premiers de Ligue 1 en trading… Avoir regagné cette indépendance, je trouve ça admirable »

Source : L’After Foot

Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport

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