Troyes - Stade rennais : La lente et dangereuse anesthésie générale du SRFC continue | OneFootball

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·15. Januar 2025

Troyes - Stade rennais : La lente et dangereuse anesthésie générale du SRFC continue

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Éliminé de la Coupe de France par une équipe de Ligue 2, le Stade rennais a repoussé les limites de l'apathie en enchainant une troisième défaite en trois matchs en 2025. Mais (…)

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Éliminé de la Coupe de France par une équipe de Ligue 2, le Stade rennais a repoussé les limites de l’apathie en enchainant une troisième défaite en trois matchs en 2025. Mais jusqu’où cette anesthésie générale peut-elle aller ?


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Circulez, il n’y a rien à voir. Ou plutôt rien à espérer. Mercredi soir, les joueurs du Stade rennais ont prouvé qu’ils pouvaient être encore plus décevants que lors de leurs deux premiers matchs de l’année. Victime de leurs erreurs individuelles à Nice, sans réaction contre Marseille, les Bretons ont doucement mais sûrement vogué vers une nouvelle déconvenue en ce début d’année, à Troyes. Mais celle-ci est, pour Diogo Meschine et Frederic Massara, et objectivement, « une honte »  : une élimination en 16e de finale sur le terrain du 15e de Ligue 2.

Toujours plus d’équilibre, toujours plus de bridage

C’est devenu presque banal au SRFC depuis la mi-novembre, les semaines se suivent et l’espoir de voir une réaction chez cette équipe lorsqu’elle est menée au score est est vite réduit à néant. Cela n’interdit cependant pas à un club évoluant une division au-dessus d’être le premier à être entreprenant : 15 tirs face à Troyes, 4 cadrés, et un poteau véritablement inquiétant, au retour des vestiaires. Côté ESTAC, 14 tirs, 1 cadré, 1 but. La même histoire, encore.

Non, Rennes ne jouait pas avec un numéro 9 de métier, sans Kalimuendo. Mais avec ou sans, Rennes ne fait plus peur à personne depuis un moment. « L’équilibre » est un mantra au SRFC depuis l’arrivée de Jorge Sampaoli, qui avant le match se satisfaisait de la stabilité de sa défense, déplorant l’inefficacité offensive, mais restant sur sa ligne : tant que l’équilibre est là, Rennes est sur le bon chemin. Le problème reste désormais, qu’au-delà de pratiquer l’un des footballs les plus soporifiques d’Europe, Rennes est purement et absolument statique. Inoffensif. Anesthésié. Et anesthésiant.

À chercher l’équilibre absolu, le staff en poste depuis 8 matchs a accouché de 11 statues boulonnées pendant 90 minutes à chaque rencontre, prêtes à tomber à la renverse à chaque contre. Combien de fois le bloc emmené par sa charnière étrangère à la prise de risques a progressé, lentement, et toujours plus lentement, jusqu’à une perte de balle haute lui offrant un 50m toujours perdu jusqu’aux cages de Brice Samba ? Une course toujours perdue par les sprinteurs Leo Ostigard et Hans Hateboer.

Sans jeu, sans émotions

Quelles ambitions tactiques pour cette équipe ? Quel projet passée la ligne des 30m ? Avec Gouiri, Blas, Fofana, Gronbaek, Gomez, n’y a t-il pas mieux à faire offensivement ? Défensivement, l’équilibre n’est pour le moment qu’une illusion, Rennes puni sur le seul tir cadré adverse, a encore terminé le match avec le pourcentage de duels gagnés le plus faible (47%), alors même qu’il a dominé à la possession (68%). Preuve du jeu petit bras de la charnière, Hateboer, dépassé sur chaque accélération de Rafiki Saîd, a terminé la rencontre à 99% de passes réussies (89 sur 90). Trois d’entre elles étaient vers l’avant.

Les semaines filent, et Rennes vient de passer la 17e journée avec seulement 17 points, une place de barragiste qui lui tend les bras, et désormais sans coupe de France, donc sans émotions. Car c’est là l’autre sentence de la soirée : les supporters rennais n’auront cette saison désormais plus qu’à regarder cette équipe tenter de sauver sa place en Ligue 1. Alors à quoi se raccrocher ?

Sans leurs chouchous (Bourigeaud, Terrier, Doué… etc) partis l’été dernier, sans nouveau joueur (sur les 12 arrivés cet été !) auquel s’attacher, sans dirigeants pour les rassurer à défaut de les remercier, sans spectacle dans le jeu, et désormais sans coupe pour vibrer, le lot d’émotions est plus que maigre pour les suiveurs du club breton, et la saison ressemble toujours plus à une lente et longue anesthésie générale.

Dos au mur, Frederic Massara est venu pousser un coup de gueule contre ses joueurs après la rencontre. Samedi, Rennes reçoit Brest pour un derby breton face à une équipe vivant les plus grosses émotions de son histoire. Mais est-ce suffisant pour un électrochoc ? Ce Stade rennais est en crise depuis un bon moment désormais, et n’a plus le luxe de repousser comme un mauvais rêve la lutte pour le maintien. À l’aube de la seconde partie de saison, c’est bien la dure réalité pour le SRFC.

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