le11
·8. November 2024
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·8. November 2024
Malgré une outrageuse possession du ballon, le VAFC a manqué d’idées collectives et de talent individuel pour trouver la faille face à un bloc de Bourg-en-Bresse létal en transition (1-2), ce vendredi soir. De 3 à 6, découvrez nos notes après ce match de la 12e journée de National.
Le pauvre Lucas Buades (6) aura bien tenté sa chance, mais que faire quand l’on est aussi esseulé dans toutes ses tentatives. Intéressant dans sa relation technique avec Aymen Boutoutaou (5), qui s’est lui aussi montré par séquences, le piston droit a multiplié les débordements (11′, 25′, 34′, 43′, 45+1′, 89′) et les centres, sans jamais que cela ne trouve une suite heureuse dans la surface. Il a aussi tenté sa chance seul, faute de coéquipiers à la hauteur, en vain (85′, 90+2′). Globalement, c’est tout l’axe droit – avec un Jules Collet (6) doté de certaines libertés offensives – qui a été au rendez-vous mais n’a pas été suivi.
De tous les joueurs à vocation offensive du VAFC, Daouda Traoré (6) est le seul à sauver – avec Lucas Buades – dans les intentions de jeu et la volonté de percer le bloc adverse. Obligé de dézone dans le couloir – une zone qu’il affectionne – pour compenser le manque de percussion de Julien Masson (voir ci-dessous), le jeune milieu de 18 ans a certes manqué de précision à la finition, mais c’est aussi parce qu’il a été forcé de tenter sa chance de loin faute de solutions autour de lui (31′, 41′, 74′). Percutant, capable d’éliminer balle au pied et d’amener le danger (41′, 45+3′, 64′), il aurait également pu être à l’origine d’un but si le contact musclé sur Boutoutaou dans la surface avait été sifflé après son bon centre (71′).
Hugo Pfeiffer/Icon Sport
Certes, Flamarion (5) est auteur du but égalisateur (1-1, 77′) – qui n’a pas tenu bien longtemps – après une bonne prise de balle dans la surface. Mais pour le reste, le Brésilien aura cruellement manqué d’influence dans un match où le VAFC avait pourtant besoin de sa créativité au-dessus de la moyenne pour déverrouiller le bloc bas burgien. Au lieu de cela, il aura été trop effacé, ne parvenant pas à être trouvé dans l’interligne et manquant de justesse les rares fois où il l’a été. À noter des coups de pieds arrêtés bien frappés, mais pas décisifs (12′, 76′, 85′).
Aligné à un poste de piston qu’il n’a toujours pas apprivoisé, Julien Masson (3) a encore grandement souffert. Très peu impactant offensivement car limité par son manque de vélocité et de percussion, et donc obligé d’ajuster des centres trop lointains pour être dangereux, il est surtout présent sur la photo de famille des deux buts encaissés par le VAFC, qui sont à chaque fois venus de son côté. Sur le premier, il est trop axial pour bloquer son couloir et est surtout trop en dilettante pour couper la ligne de passe en retrait vers Roman Laspalles (0-1, 6′). Sur le second, il est pris dans son dos et se retrouve loin du même Laspalles pour l’empêcher de centrer (1-2, 80′).
Quasiment jamais mis à contribution, Mathieu Michel (4) ne s’est pas montré déterminant les rares ont les attaquants brugiens ont fait appel à lui. S’il ne peut pas grand-chose sur le frappe limpide et précise de Jordan Morel (1-2, 80′), il reste figé sur ses appuis et manque de réactivité alors que la frappe assez molle de Roman Laspalles parait inatteignable (0-1, 6′). Et s’il se couche bien sur la frappe d’Ottman Dadoune (87′), le mal était déjà fait. Une prestation imparfaite qui souffre de la comparaison avec Jean Louchet, habituel numéro un toujours décisif qu’importe la physionomie de match.
Michel (4) – Collet (6), Niakaté (5), Kayi Sanda (5) – Buades (6), Sissoko (5), Traoré (6), Masson (3) – Boutoutaou (5), Flamarion (5) – Antoine (non noté) puis Lilepo (5)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport