le11
·12 February 2025
Amiens SC : Victor Lobry « remercie publiquement » Thomas Monconduit pour son aide
![Article image:Amiens SC : Victor Lobry « remercie publiquement » Thomas Monconduit pour son aide](https://image-service.onefootball.com/transform?w=280&h=210&dpr=2&image=https%3A%2F%2Fle11hdf.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2025%2F02%2FICONSPORT_169101_0012.jpg)
le11
·12 February 2025
Avant de rebondir à l’Amiens SC durant ce mercato d’hiver, Victor Lobry a connu une petite traversée du désert en passant plusieurs mois sans club. Et si le milieu de terrain a tout mis en oeuvre pour être prêt le moment venu, il a également pu compter sur l’aide de Thomas Monconduit, son ex-coéquipier à Saint-Etienne. Entretien.
Je ne peux que tirer du positif. C’est difficile de faire pire qu’avant, mais je me sens bien. J’avais pris un pari en m’entraînant individuellement et pas collectivement. Je pense qu’aujourd’hui, on peut dire que c’est réussi, même si on peut toujours faire mieux. J’ai encore de la marge. Franchement, je me sens bien et j’ai hâte d’avoir la suite.
Pour l’instant, ça va. Forcément, il y a eu des efforts de fait. Petit à petit, ça tire un petit peu. C’est comme une saison normale. Moi, je me sens normal, comme d’habitude. Je sais que j’ai encore de la marge à aller chercher dans mes prestations. Mais je pense que les bases sont plutôt bonnes. C’est encourageant et ça donne envie de poursuivre.
Je l’espérais. J’ai bossé pour ça. On dit six mois, mais ça fait presque huit mois. J’ai passé huit mois à bosser. Je m’entraînais tous les jours pendant huit mois. Je n’ai raté aucune séance. Mentalement, il y a des fois où c’était un peu dur. Quand il neigeait, ce n’était pas marrant. Je m’entraînais pour ça. Je me suis dit que dès qu’on ferait appel à moi, il faudrait être prêt. On dirait que ça a marché.
J’ai eu une carrière qui est ce qu’elle est. Mais au moins, elle m’a apporté le fait de s’accrocher à chaque branche qu’on peut trouver.
La motivation, c’est aussi un métier. Il y a un moment donné où on n’a pas le choix. Je me dis que je n’ai pas de club, mais je suis quand même footballeur. Il faut bosser. Je l’ai fait. Concrètement, ça va être dur de rentrer dans les détails, sans m’étendre sur 20 minutes d’explications. Chaque jour avait sa pratique particulière. J’avais un jour où c’était de l’intermittent. Un jour où c’était du cardio plus long. Tous les jours, pour faire simple, c’était 45 minutes de physique. 45 minutes de technique. Et 45 minutes de musculation. Mentalement, il faut être fort.
Victor Lobry (Amiens SC) : « Content du résultat et de ma première titularisation »
Mais comme je l’ai dit, à un moment donné, c’est soit on se dit que je lâche. Soit je veux arriver prêt dans mon prochain club, dans mon prochain défi. C’est le choix que j’ai fait. J’ai eu une carrière qui est ce qu’elle est. Mais au moins, elle m’a apporté le fait de s’accrocher à chaque branche qu’on peut trouver. Ça m’a fait bosser ma discipline, on va dire. Déjà que j’étais un joueur qui bossait pas mal. Mais là, j’ai appris peut-être à me cadrer un peu plus, à me recentrer sur moi. Et savoir les domaines où je pouvais bosser personnellement. Et là, j’ai eu du temps. Donc, j’en ai profité.
Je ne vais pas mentir. C’est un peu plus facile de m’entraîner ici que tout seul. Parce que forcément, il y a un engouement autour de soi. La charge de travail, elle est quand même différente. Là, on a des impératifs de match. On ne peut pas s’envoyer tous les jours sur des entraînements de 8 à 10 kilomètres. Donc, à ce niveau-là, déjà, ça va. Mais c’est surtout le côté mental, psychologique qui fait que tous les jours, on arrive dans un vestiaire de 20 personnes. Tout le monde est content ou alors, il y en a qui ont passé une mauvaise soirée. Mais dans l’ensemble, tout le monde est content. Donc, on se tire tous vers le haut. Et puis, franchement, j’ai été mis dans de très bonnes conditions. Que ce soit par le staff ou par l’équipe, j’ai été accueilli très bien. Et tout le monde m’a mis dans les meilleures conditions.
Pour ma part, déjà, ça n’a pas changé grand-chose. Parce que je ne connaissais personne d’avant. Donc, je suis arrivé dans un groupe qui bougeait. Après, le groupe, forcément, des fois, ça peut être un peu spécial. On ne sait pas qui va partir. On ne sait pas qui va arriver. Mais maintenant, je ne pense pas me tromper en disant qu’il n’y aura plus de départs et d’arrivées. Je pense que le groupe, il est plus ou moins fermé, même si on ne sait jamais. Le football, c’est bizarre. Je pense qu’en tant que joueur, il ne faut pas qu’on s’occupe de tout ça. On a déjà pas mal de boulot sur le terrain. On voit qu’on n’a pas énormément de marge non plus. Donc, qu’on n’aille pas perdre d’énergie à regarder le marché des transferts ou quoi que ce soit. Déjà, on s’occupe de notre boulot, de ce qu’on a à faire sur le terrain.
Christophe Saidi/FEP/Icon Sport
Ça fait plaisir de voir quelqu’un qu’on connaît. Je m’entendais bien avec lui à Saint-Etienne. Il a sa petite légende ici, donc ça va faire du bien. On parlait d’un groupe jeune. C’est un mec qui a connu aussi des moments difficiles, qui a connu des moments très positifs, notamment ici. Donc voilà, il a tout ça à nous apporter. Et puis, en dehors du footballeur performant qu’il est, c’est un mec top. Donc il fera que du bien dans le groupe.
Oui. Surtout, quand le mercato d’été s’est terminé, je savais que Tom avait connu une expérience sans club.. Donc j’ai pris mon téléphone, je l’ai appelé, je lui ai dit « Comment tu avais géré le truc ? » Je pense que moi, ça va durer plus longtemps que prévu, même si ce n’est pas ce que je voulais, mais je vais avoir du temps. C’est un mec qui, à chaque fois qu’il peut aider, il va le faire. Donc quand je lui ai demandé quelques conseils, il l’a fait vraiment en rentrant dans les détails. Il n’a pas joué la langue des bois ou quoi que ce soit, donc je l’ai déjà remercié, mais si je peux le faire publiquement, je lui dis merci.
Oui, c’est marrant. Des fois, la vie offre des trucs un petit peu rigolos, parce que quand j’ai eu cette discussion avec lui, il me disait « Écoute, moi c’était mon moment de galère pendant un an, je n’ai pas eu de club, je suis arrivé à Amiens, c’est là où j’ai le plus kiffé. » C’est des petits trucs qui font que la vie nous met en commun avec des gens ou des choses, ce qui fait que c’est marrant.
Franchement, je suis content. C’est un souhait que j’avais exprimé assez tôt, une fois que je n’avais pas prolongé à Guingamp. Je voulais me rapprocher un peu de la famille parce que, mine de rien, j’ai pas mal voyagé. Ça fait du bien de se poser un petit peu aussi. Et quand je réfléchissais, là où je serais le mieux sur le long terme, je me suis dit, ça serait peut-être près de la famille. Quand on fait le tour en Picardie, il n’y a pas beaucoup de clubs. Donc le choix a été vite ciblé. Il a fallu être patient, mais il y a eu cette opportunité qui s’est présentée, même si j’aurais préféré que ça se présente plus tôt dans l’année. Des fois, il faut attendre pour avoir de bonnes choses. J’espère que ça durera plus longtemps que prévu. O n’est pas une région qui a beaucoup de joueurs exposés. Même pour les petits de la région, c’est peut-être plus facile de s’identifier à quelqu’un qu’on connaît indirectement. Si certains peuvent se dire, je connais Lobry, il a réussi, donc je pourrais y arriver aussi. C’est vrai que quand j’étais plus jeune, quand je regardais dans la région, il n’y avait pas forcément beaucoup d’exemples.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Gwendoline Le Goff/FEP/Icon Sport
Live
Live