Challenge Espoirs : une compétition supplémentaire pour former les Verts | OneFootball

Le Challenge Espoirs est né ! Désiré de longue date par les clubs professionnels et en phase de gestation cet été, le projet de compétition réunissant uniquement les centres de formation de clubs professionnels a vu le jour le 26 septembre dernier après la validation du COMEX de la Fédération Française de Football.

La première édition du Challenge Espoirs opposera donc les 12 clubs professionnels qui ont souhaité participer à cette nouvelle compétition. À l’intérieur de leur groupe respectif, les 6 équipes s’affronteront toutes une fois, à huis clos, lors des week-ends dédiés à la Coupe de France. Les deux meilleures équipes de chaque groupe seront opposées lors d’une phase finale.

Les clubs éligibles et participant

Chaque club ayant le statut professionnel lors de la saison 2024-2025, possédant un centre de formation de Catégorie Prestige (A, B, 1A ou 1B) lors de la saison 2023-2024, ayant un stade et une pelouse naturelle ou hybride disponible aux dates prévues par la compétition et ayant demandé à participer au Challenge des Espoirs.

En lice dans la poule A, l’AS Saint-Étienne affrontera à domicile : Le Havre (27 octobre), le Paris SG (2 décembre) et Nantes (3 mars). Elle se déplacera à Montpellier (3 février) et Toulouse (31 mars). La Poule B réunira, quant à elle, Caen, Ajaccio AC, Rennes, Monaco, le Paris FC et Auxerre.

Règlement de la compétition

D’une durée de 90 minutes, les matches désigneront un vainqueur soit à l’issue du temps règlementaire (4 points), soit immédiatement aux tirs au but (2 points) en cas d’égalité au terme du match. L’équipe vaincue lors des tirs aux buts empochera 1 point, tandis que celle battue dans le temps règlementaire ne prendra pas de point. Les rencontres du Challenge Espoirs se dérouleront à huis clos. Les deux premières équipes de chaque poule se rencontreront lors d'une phase finale (demi-finales puis finale ouverte au public) en mai 2025.

3 questions à Laurent Huard, Directeur du Centre de formation

Comment accueillez-vous le lancement de ce Challenge Espoirs ?

C’est une très bonne nouvelle ! Ça fait de nombreuses années qu’une compétition entre les équipes réserve des clubs professionnels est évoquée. Cette compétition expérimentale sous forme de challenge avec 12 équipes engagées est une avancée concrète. Elle va nous permettre de lancer des discussions pour aller encore plus loin.

Quel intérêt le Challenge Espoirs représente pour l’ASSE ?

L’intérêt, c'est d’arriver à donner du temps aux jeunes joueurs qui se sont déjà retrouvés sur une feuille de match professionnel pendant le week-end. Ce Challenge Espoirs leur permettra de jouer pour continuer à progresser et, physiquement, de rester dans le rythme de la compétition. Car à partir de 18 ans, les joueurs sont prêts athlétiquement à répéter les efforts et la compétition est le meilleur outil de formation.

Comment seront prises les décisions concernant ce challenge ?

On fonctionnera comme on le fait chaque week-end pour le groupe Réserve. Une communication interne entre Olivier Dall’Oglio, Loïc Perrin, Razik Nedder et moi-même après le match de l’équipe pro permettra de connaître la capacité et la disponibilité des joueurs à participer au match du Challenge. Sur le terrain, c’est le staff du groupe Réserve qui dirigera cette équipe.

3 questions à Razik Nedder, entraîneur du groupe Réserve

Quels sont les joueurs éligibles au Challenge Espoirs ?

C’est une compétition pour les joueurs entre les catégories U18 à U23 avec une ouverture à cinq joueurs maximum en dehors de ces catégories. Sur ces cinq joueurs, il ne peut pas y avoir plus de trois joueurs U17 ou plus de trois joueurs au-dessus des U23. Cette possibilité permettra, par exemple, à un joueur professionnel en retour de blessure de participer à cette compétition.

Comment allez-vous aborder cette compétition en tant qu’entraîneur formateur ?

L’idée, c'est de jouer ce challenge comme une vraie compétition qu’on va aborder comme une Gambardella des plus vieux. On va se frotter à des centres de formation dans des conditions de jeu optimales car il y a une réelle exigence sur la qualité des terrains. Quand ces conditions sont réunies, tout le monde se met au niveau. Le niveau d’exigence et d’intensité sur l’aspect technique augmente et ça permet de se rapprocher de ce que nos jeunes joueurs connaîtront au plus haut niveau.

En quoi le Challenge Espoirs peut-il être bénéfique pour la progression des joueurs ?

C’est une compétition à part qui va nous offrir une bouffée d’oxygène par rapport au football différent qu’on rencontre en championnat de N3 avec ses blocs bas et son animosité. On va certainement perdre cette notion principale d’impact athlétique mais, pour la formation du joueur, on a beaucoup plus à gagner avec l’intensité. C’est ce critère qui demande qualité et technique qui va nous permettre de développer nos joueurs. Ce challenge est un vrai bon support pour la formation. Je suis persuadé que les conditions réunies par la FFF vont générer l’envie d’autres clubs qui n’ont pas eu le temps de s’engager cette saison. Ce challenge va certainement se pérenniser et intéresser les clubs qui ont choisi de ne plus participer aux compétitions nationales amateures. À terme, il s’ouvrira probablement aussi au public. C’est une bonne chose car ça fait aussi partie de l’apprentissage pour un jeune joueur.

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