Entretien - Jacques Piriou avant les élections à la FFF : "Quoi qu’il arrive, j’espère que cette élection va faire bouger les choses" | OneFootball

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·4 December 2024

Entretien - Jacques Piriou avant les élections à la FFF : "Quoi qu’il arrive, j’espère que cette élection va faire bouger les choses"

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Jacques Piriou fait partie de la liste de Pierre Samsonoff pour les élections à la présidence de la Fédération Française de Football (FFF). Le président de l’US Concarneau, implanté depuis de nombreuses années au sein du football amateur et professionnel, fait office de l’un des visages forts de la liste défiant celle de Philippe Diallo, président sortant. L’occasion pour le dirigeant de 66 ans de revenir notamment sur le projet de Ligue 3, lancé en 2017 par un consensus de présidents de National dont il faisait partie. Entretien.

Jacques, comment vous sentez-vous, à moins de deux semaines désormais de l’annonce des résultats ?


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Je ne suis absolument pas stressé. On est arrivés avec une liste de challengers. On donne le maximum pour promouvoir nos idées et faire avancer les choses. Il n’y a pas de stress. Il n’y a pas matière à s’énerver (rires).

Pourquoi avoir décidé de soutenir Pierre Samsonoff ?

Je le connais depuis plus de dix ans. On s’était rencontrés lorsque Guingamp était venu à Concarneau en Coupe de France en 2014 (2-3, 16es de finale). On a gardé quelques affinités. On ne s’est pas perdus de vue depuis. On a travaillé ensemble lors d’un audit il y a quelques années. Il m’a également conseillé à Concarneau. C’est quelqu’un qui a mes valeurs et qui correspond à mes pensées.

Quel est votre rôle exact dans cette liste ?

Je n’ai pas de rôle particulier. Le seul rôle aujourd’hui est que j’ai, un petit peu, de connaissances du monde professionnel et beaucoup du monde amateur. Je peux, un peu, être le trait d’union entre tout ça pour essayer que le ballon soit rond pour tout le monde.

Vous avez récemment fait savoir que la Ligue 3 serait votre ligne directrice en cas d’élection, pourquoi ?

C’est pour rendre hommage à mon ami Gilbert Guérin (ex-président d’Avranches), qui est décédé il y a un an. Il avait lancé cette réflexion en 2017, avec les présidents de Bastia, de Dunkerque, de Chambly et moi-même. On avait lancé cette initiative. Une réflexion avait été menée. Elle a failli aller jusqu’au bout puisqu’on était bien avancés avec le président Noël Le Graët à cette époque-là. Tout s’est écroulé avec le dramatique épisode de Mediapro. Le travail fait a été anéanti à ce moment. Il fallait repartir de zéro. C’est avec plaisir que j’ai vu que Thierry Gomez (Le Mans) a repris le flambeau et retravaillait sur le sujet. Il savait qu’on avait travaillé dessus donc on s’est rapprochés pour parler de tout ça.

Tout le championnat pousse-t-il dans un même sens ?

Je crois que tout le monde pense qu’on ne peut pas avoir une division batarde comme ça. Avec des statuts différents, concernant les clubs et les joueurs. Tout le monde est conscient de cela. Aujourd’hui, il faut trouver le bon équilibre pour que ça puisse passer professionnel et que tout le monde trouve son compte financièrement sur un championnat qui est extrêmement compliqué et coûteux.

"On ne peut pas laisser cette division orpheline de réflexion et de progression pour notre football"

Où en est le dossier de la création de Ligue 3 ?

Comme Philippe Diallo ne s’était pas trop trop intéressé au sujet, c’est désormais dans la réflexion du temps. Avec les élections, cela fait booster un peu tout le monde. De toute façon, je pense qu’il faut prendre le taureau par les cornes à un moment donné et régler ce problème. On ne peut pas laisser cette division orpheline de réflexion et de progression pour notre football.

Est-ce le dossier le plus important du football français actuellement ?

Non, mais c’est l’un des dossiers les plus importants. Il y a pleins de choses qui sont importantes aujourd’hui. Le lien entre le football amateur et professionnel est important aussi. Il faut absolument garder cette étroite collaboration, et que tout le monde travaille dans le bon sens pour que notre sport favori sorte grandi et conforté des idées qui vont être mises en place.

La liste de Philippe Diallo a également évoqué ce projet de Ligue 3, peu importe le résultat des élections, le championnat de National se professionnalisera, non ?

J’espère que, quoi qu’il arrive, cette élection va faire bouger les choses et faire prendre conscience de l’état du football amateur et ses petits clubs. J’ai connu, très longuement, ce système de football amateur. Je sais dans quelles difficultés ils sont. Il est important aujourd’hui de redonner un peu d’air, d’envie et de pouvoir à ces clubs-là pour qu’on puisse travailler dans les meilleures conditions possibles.

Concernant le football amateur, de plus en plus de faits de violences sont rapportés, comment faire pour inverser cette fâcheuse tendance ?

Je pense que la première des choses est d’être beaucoup plus radical dans les sanctions. Il faut taper beaucoup plus fort. On ne peut pas laisser les choses se développer de cette manière, en ne traitant pas à la racine la problématique. Je sais que ce n’est pas simple, puisque c’est un problème sociétal. Il faut prendre des mesures qui vont bien et les montrer sur des exemples précis.

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