Florian Sotoca : «C’est ma 6e saison au club, et pour moi, la défaite contre Le Havre est l’une des pires» | OneFootball

Le compteur est enfin ouvert pour Florian Sotoca ! Dans un match riche en buts, le capitaine artésien a retrouvé le chemin des filets pour la première fois depuis le 20 avril 2024. Un soulagement personnel qui passe néanmoins au second plan, puisque le Racing s’est incliné dans les dernières minutes face au Havre.

Lensois.com : Florian Sotoca, avec le recul, avez-vous une meilleure compréhension des raisons de cette défaite contre Le Havre ? C’est vrai qu’après le match, il était difficile d’analyser la situation tant le scénario était complètement fou. Ce n’était pas évident de réagir à chaud, et franchement, cette défaite a été très dure à encaisser. Il y a des défaites qui marquent et je pense que celle-ci en fait partie. C’est ma sixième saison au club, et pour moi, c’est l’une des pires défaites que nous ayons connues. Mais dans le football, nous avons la chance de pouvoir rebondir chaque semaine. C’est à nous de nous remettre en question et de réagir sur les prochains matchs, car nous savons que nous avons besoin de points.

Est-ce qu’un certain pessimisme s’installe avec cette série de défaites et le calendrier compliqué à venir ? C’est sûr que tout n’est pas rose. On reste sur quatre défaites, et c’est difficile à expliquer. Après, si on regarde le contenu, le match contre Le Havre a été plutôt bon dans l’ensemble. Malgré tout, on prend quatre buts à domicile, et forcément, ça fait râler. C’est difficile à encaisser. Mais je trouve qu’on a retrouvé l’identité du RC Lens sur ce match. On voulait les presser, les mettre à mal, et je pense qu’on y est parvenus. Quand on revoit le match, on se demande comment on a pu le perdre. Même eux, à la fin, se demandaient comment ils avaient gagné ! C’est rageant, car on avait mis tout en œuvre pour faire un bon match. Dès les premières minutes, on a montré qu’on était concernés et qu’on voulait les mettre en difficulté. À 2-0, on s’est dit de continuer, ce qu’on a fait. Mais sur leur première frappe, ils marquent, et ça leur redonne confiance. Derrière, ils reviennent à 2-2. À la mi-temps, on s’est dit de continuer sur cette lancée car on produisait du bon football. On a mis trois buts, ce qui est important car on avait eu du mal offensivement ces derniers temps. J’ai trouvé qu’il y avait de la connexion entre nous, beaucoup d’occasions, beaucoup de situations. Évidemment, il y a aussi des choses à corriger quand on encaisse quatre buts à domicile. Que ce soit individuellement ou collectivement, on a encore des progrès à faire, et c’est ce qu’on travaille toute la semaine.

Après la défaite contre Le Havre, les supporters se sont exprimés sur la direction. Comprenez-vous leur réaction ? Les supporters font partie intégrante du club. Ils ont aussi leur mot à dire, et c’est normal qu’ils réagissent à la situation. Depuis six ans, tout se passe très bien avec eux, mais après quatre défaites, c’est logique qu’ils soient mécontents. Ça fait partie du jeu. Quand ça va moins bien, il faut rester solidaires, que ce soit les joueurs, le staff, la direction ou les supporters. Nous, en tant que joueurs cadres, on doit garder un état d’esprit positif et pousser tout le monde vers l’avant. On sait qu’on a un calendrier compliqué, mais tout peut arriver. Tout le monde nous voyait gagner contre Le Havre, et pourtant, on a perdu. Maintenant, tout le monde nous voit perdre contre Marseille, mais peut-être qu’on ira faire un exploit là-bas ! Le football est imprévisible. Regardez Paris-Liverpool hier, c’était un scénario fou ! En début de semaine, c’était très difficile d’encaisser cette défaite. Mais trois ou quatre jours plus tard, on doit repartir de l’avant. On sait que le match de samedi sera difficile et important, mais on va y aller pour prendre des points. Marseille est une équipe solide, mais elle a aussi ses moments de faiblesse. À nous d’en profiter.

«À nous de trouver le bon équilibre»

Le coach a remis en place un système que vous connaissez bien. Était-ce plus simple pour vous ? Oui, je pense que le 3-4-3 nous a permis de retrouver nos repères et nos principes de jeu. Nos systèmes de pressing étaient mieux organisés, et dans le jeu, on a retrouvé des automatismes. Après, on a pris quatre buts, donc forcément, ça fait rager. Car on avait ce match en main. Mais on a retrouvé beaucoup de connexions entre nous, et c’est ce qui nous a permis d’être bons dans le jeu. Mais être bons dans le jeu ne suffit pas. Si on produit du bon football jusqu’à la fin de la saison mais qu’on perd tous nos matchs, ça ne sert à rien. On doit retrouver de la solidité, garder notre niveau de jeu, mais aussi être pragmatiques. Quand il faut être efficace devant, on doit l’être. Et quand il faut être solide derrière, on doit l’être aussi. Ce week-end, on a été bons dans une seule surface. À nous de trouver le bon équilibre. Je suis persuadé qu’on est sur la bonne voie, car il y a eu de bonnes choses dans ce match. Vous le rejouez neuf fois sur dix, vous le gagnez neuf fois. C’est ce qui est rageant. Mais il faut continuer dans cette direction, ne rien lâcher et rester positifs.

Vous avez retrouvé le chemin des filets. Un soulagement malgré la défaite ? C’est toujours important pour un joueur offensif d’être en confiance, que ce soit par ses prestations individuelles ou collectives. Offensivement, ça s’est plutôt bien passé ce week-end, et c’est un point positif. Mais honnêtement, j’étais plus frustré par la défaite que satisfait par mon but. Ça passe au second plan. J’aurais préféré ne pas marquer et qu’on gagne. J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de connexions avec Wes’ (Saïd), Anass (Zaroury), Angel’ (Fulgini) et Rub’ (Aguilar). On a retrouvé un RC Lens conquérant, et c’est ce qu’on doit retenir pour les prochains matchs.