Issam Ben Khemis : « Au bout de 24 minutes de jeu, il me sort. Je crois que c’est le record du monde (rires) » | OneFootball

« Comment se passe ma saison en Angleterre ? Franchement les cinq premiers mois sont compliqués, je ne joue qu’en coupe. Donc j’apprends, je m’entraîne tout le temps. Un jour je vais voir le coach et je lui dis ‘Coach, à un moment donné il faut me lancer’. Il me dit ‘Je pense que tu n’es pas prêt mais d’accord, samedi je vais te lancer’. Un match de coupe ce n’est pas un match de championnat, ce n’est pas la même intensité, ce n’est pas le même niveau. Au bout de 24 minutes de jeu, il me sort. Je crois que c’est le record du monde (rires). Tu n’es même pas blessé, mais c’est parce que je n’étais pas bon. Il me sort, je rentre aux vestiaires, j’appelle mon daron et je lui dis que je rentre chez moi. Je n’ai pas été bon. Il me convoque le lendemain et me dit ‘Je t’avais dit que tu n’allais pas être bon. Maintenant travaille et on verra plus tard’. Mais il avait ce truc-là, il savait que je venais de l’étranger, il a été clément. Il ne m’a pas dit ‘Tu ne joues plus’. Il m’a dit travaille et tu joueras. Après j’ai travaillé, j’ai joué avec la réserve, je m’entraînais et dès qu’il a senti que j’étais prêt, il m’a lancé. Ça s’est enchaîné, on a fait une belle saison et on termine 5ème je crois, on fait les playoffs et on se fait éliminer au 2ème match. La deuxième année, je suis en vacances et le coach m’appelle, il me dit ‘Ecoute Issam, j’arrête mais ne t’inquiète pas, il y aura un nouveau coach’. Je voulais rester avec lui parce que ça se passait bien. Le nouveau coach arrive, il est anglais. La prépa se passe bien mais je me blesse et me casse la cheville sur un tacle. C’est ma première grosse blessure, je reste deux mois et demi sans jouer. Je reviens mais je me blesse de nouveau, trauma crânien. Le gardien sort avec son genou, me tape la tempe, j’étais out. Pendant ce temps, ils tournaient bien, ils étaient dans les trois premiers et le coach me dit ‘Ecoute Issam, je tourne bien donc c’est soit tu patientes, soit tu pars’. Du coup je suis parti. Je n’avais pas de club, mais je suis quand même parti, j’ai craqué. Je voulais jouer. C’est là qu’en Tunisie ils m’appellent. »

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