Issouf Sissokho : « Ils m’ont cherché un appart-hôtel à Bordeaux. Je suis resté presque deux mois, toute la période du Covid. Grâce à Dieu, je suis tombé sur les bonnes personnes » | OneFootball

« Quand je suis arrivé à Bordeaux, c’était compliqué au début parce que je suis arrivé en plein hiver, en janvier. Je me rappelle le premier entrainement, c’était sous la pluie, mais avec le froid… C’était compliqué, ce n’était pas facile (rires). Quand tu pars en Europe, que tu es tout jeune, qu’on te met en centre, ce n’est pas souvent top. C’est bien quand tu quittes l’Afrique, mais on est dans des conditions où… Tu as déjà 18 ans, tu es majeur, mais chez nous quand on a 18 ans on est encore des enfants avec nos parents, donc ce n’est pas pareil (sourire). Mais sportivement, c’était bien, je n’ai pas eu beaucoup de difficultés. C’était plus au niveau du climat, avec le froid, la pluie. Et la malchance que j’ai eue, c’était surtout parce que c’était la période du Covid. J’ai joué deux mois, et le Covid est arrivé, donc tout s’est arrêté. C’est là que j’ai eu des difficultés. J’ai joué quelques matches avec les U19, puis j’ai commencé avec la réserve. J’ai joué deux matches, puis le Covid est arrivé, avec le confinement. Dans un premier temps c’était pour deux semaines, puis ils ont prolongé de deux semaines, et là le centre a fermé. Mais je venais d’arriver… Je me suis dit qu’ils allaient me faire rentrer au Mali, mais j’ai dit non, je voulais rester. Ils me disaient qu’ils devaient fermer le centre, ils me demandaient comment j’allais faire pour manger, etc… Je n’avais pas de famille sur place. Ils m’ont cherché un appart-hôtel à Bordeaux. Je suis resté presque deux mois, toute la période du Covid. Grâce à Dieu, je suis tombé sur les bonnes personnes aussi, et elles étaient beaucoup. Beaucoup de gens m’ont aidé en cette période. J’ai pris un préparateur physique pour travailler, et ça m’a beaucoup aidé. J’ai pris cette période pour travailler alors que je pouvais rentrer au Mali ou aller à Paris pour aller voir des amis, mais je suis resté à Bordeaux, avec l’idée que ça allait bientôt commencer… Mais je n’avais jamais pensé que la saison allait prendre fin. J’ai travaillé avec un préparateur physique, j’ai passé dix mois comme ça. La saison s’est terminée, et finalement je suis retourné au centre parce qu’il avait rouvert. J’ai pris un appartement, on a repris les entrainements, et à partir de là les choses ont commencé à aller mieux pour moi (sourire) ».

« Ce n’était pas facile. C’est pour ça que je dis que je suis tombé sur des bonnes personnes. On m’aidait à faire des courses. On m’a montré comment faire à manger, car je ne savais rien faire, à part faire des œufs. Puis je me suis débrouillé tout seul, avec la visio ma famille m’a montré, notamment mes sœurs (sourire) ».

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