Le Petit Lillois
·5 February 2025
Le Petit Lillois
·5 February 2025
Opposé à l’USL Dunkerque en huitièmes de finale de Coupe de France, le LOSC a été éliminé (1-1, 4-5 t.a.b) à l’issue de la séance des tirs au but. Au coup de sifflet final, Bruno Genesio pointait du doigt deux points précis, même si la copie rendue répondait globalement à ses attentes.
C’est un scénario invraisemblable qui s’est déroulé sous nos yeux ce mardi, dans le cadre du premier Derby des Flandres en compétition officielle depuis 2009. Censé être supérieur sur le papier, le LOSC a largement, très largement dominé son sujet, ne laissant que des miettes à l’USL Dunkerque. Des miettes ? Et encore… Cette dernière formation n’a cadré son premier tir qu’à l’issue du temps additionnel : une tête somptueuse venue d’ailleurs qui propulsait un centre lointain dans le petit filet de Vito Mannone (90+6′). Cette réalisation, qui concluait la rencontre, était synonyme d’égalisation et de tirs au but. Mais que s’est-il passé plus tôt ? Les Dogues maîtrisaient leur sujet, la rencontre, mais ont manqué des opportunités par dizaines, à l’image de trois montants frappés en cours de partie : « Au fond, ce qu’il faut, c’est être efficace. On dit souvent que l’efficacité dans les deux surfaces est un paramètre important pour le haut niveau. On ne l’a pas été ce soir (mardi). On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes », débutait Bruno Genesio lors de son passage en conférence de presse au coup de sifflet final.
La physionomie décrite, soit des occasions à la pelle, a globalement répondu à ses attentes : « Non, je ne peux pas être énervé. Je peux l’être si les attitudes ou le comportement ne sont pas bons. Que ce soit dans l’engagement, l’investissement, la motivation… Je n’ai pas vu mon équipe manquer de tout ça, au contraire, estimait le technicien lillois. On doit simplement être plus efficace, plus tueur. C’est un match qui aurait dû être plié à la mi-temps. On aurait dû, au minimum, marquer deux buts en première mi-temps et peut-être encore deux en seconde. On n’aurait pas eu ce problème avec l’égalisation en fin de match ou la séance des tirs au but. Mais on ne l’a pas fait. Si on ne l’a pas fait, c’est que l’on n’a pas été suffisamment lucide, juste dans nos derniers gestes. On doit travailler là-dessus », martelait-il.
« On manque de maturité »
Outre ce manque d’efficacité, un autre point agace : « On a fait le match qu’il fallait pour passer. On aurait dû être plus efficace, je n’ai pas d’autre chose à dire. On aurait dû mieux gérer notre fin de match et c’est plutôt ça qui m’embête le plus. C’est ce qui me fait beaucoup réfléchir parce que cela fait plusieurs fois que cela se reproduit. Cette saison déjà et les saisons précédentes. C’est là-dessus que je m’interroge et que l’on cherche des solutions », s’exprimait ainsi Bruno Genesio, crispé par ce manque de concentration.
« La séance de tirs au but, je vais la mettre de côté. Ce n’est pas là que l’on perd la qualification. Je note simplement que l’on encaisse encore dans le temps additionnel, à la toute fin du temps additionnel, poursuivait l’entraîneur du LOSC. On manque de maturité dans ces situations. Lorsque cela se reproduit plusieurs fois, je ne saurais même pas dire combien, mais beaucoup trop de fois, c’est que ce n’est pas simplement dû à la malchance ou au hasard. Ce que je regrette, c’est que l’on n’apprend pas de nos erreurs. C’est surtout ça que je regrette parce que les tirs au but… Même si on avait un avantage conséquent, ça reste aléatoire. On avait largement les moyens de gagner le match avant les tirs au but que ce soit en étant plus efficace ou en gérant mieux cette fin de match. On n’a pas suffisamment bien fait les choses pour se mettre à l’abri. Lorsque vous ne le faites pas, vous êtes à la merci de ce qu’il s’est passé », concluait ainsi Bruno Genesio, particulièrement déçu ce mardi, suite à l’élimination du LOSC en huitièmes de finale de Coupe de France. Ce stade de la compétition ne réussit définitivement pas aux Dogues.