Tribune Nantaise
·12 March 2025
La France Insoumise prend position contre la dissolution de la Brigade Loire

Tribune Nantaise
·12 March 2025
Après le Parti Communiste Français, la France Insoumise (LFI) a récemment exprimé son soutien à la Brigade Loire, menacé de dissolution par les autorités. Une prise de position qui intervient dans un contexte tendu, marqué par des mesures jugées répressives à l’encontre de ce groupe historique, actif depuis plus de 25 ans. En effet, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé vouloir dissoudre cinq groupes de supporters, dont la Brigade Loire.
Celle-ci ferait suite à des incidents récents, notamment lors du match contre Le Havre en novembre 2024, où des jets de papier toilette, l’utilisation de fumigènes et une tentative d’envahissement de pelouse ont été signalés. Pour LFI, ces actes ne justifient en aucun cas une telle sanction.
Dans son communiqué, LFI dénonce une « vision autoritaire et déconnectée » des autorités vis-à-vis des supporters . Selon le mouvement, la dissolution de ce groupe reviendrait à fragiliser davantage le lien entre supporters et clubs, et à amplifier les tensions dans les stades, plutôt qu’à les apaiser.
Pour La France Insoumise, ces mesures participeraient d’une volonté idéologique de s’attaquer aux « ultras », souvent perçus comme des contre-pouvoirs dans le milieu du football. « Les stades de foot seraient-ils, pour certains, le laboratoire des privations de libertés ? », s’interroge le communiqué du parti.
La menace de dissolution inclut l’interdiction pour les responsables de la Brigade Loire de recréer un groupe sous un nom ou des initiales similaires, sous peine de sanctions pénales. Une disposition que LFI considère comme « arbitraire », estimant qu’elle risque de polariser davantage la relation entre supporters et autorités.
En appelant à un dialogue entre les parties prenantes, LFI demande au Ministère de l’Intérieur de renoncer à cette dissolution et de privilégier des solutions permettant de garantir la sécurité tout en respectant les libertés publiques.« Comment imaginer qu’en supprimant un groupe structuré, on améliorera la situation ? », interroge le communiqué.
Live