Laurent Nicollin: « On est un bon club français moyen » | OneFootball

Laurent Nicollin était à l’honneur dans La Revue de l’After à l’occasion du numéro d’Octobre/Novembre. Interrogé par Daniel Riolo, le Président du Montpellier Hérault s’exprimait sur l’état d’esprit, si particulier, qui règne au sein de son club:

« On n’a pas beaucoup de moyens, il faut compenser par l’état d’esprit. On peut se tromper sur un joueur, mais on se renseigne sur son état d’esprit, s’il est marié, s’il a des enfants… On aime être au courant quand un de nos joueurs devient parent. On le félicite, on lui offre des cadeaux. On essaie d’être proches des joueurs, du staff. Je passe à l’entrainement quatre ou cinq fois par semaine. De temps en temps, avec le coach, on va manger un morceau ou boire un coup. C’est sympa. C’est un autre contexte, on échange. C’est notre façon de faire. J’ai été élevé comme ça.

Quand tu fais les poubelles, c’est très formateur. Avec mon frère, ça nous a ouverts à la gestion humaine et au comportement des gens. J’ai commencé à bosser à 20 ans, j’ai attaqué tout en bas. Mon père m’a appris à saluer tout le monde. Tu apprends que tu ne peux pas parler de la même façon à chacun, que chacun est différents. Tu ne parles pas pareil à Savanier et à Omeragic. On ne gagnera pas 25 matchs grâce à ça mais ces détails comptent. On est un bon club français moyen. Pour se surpasser, on doit s’entourer de gens avec qui ça accroche. Quand ça n’accroche pas avec un coach, ça me fait chier. »

(Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport)

C’est difficile de le virer lui demande alors le journaliste de RMC ?

« Quand on se sépare de quelqu’un, c’est qu’on est au bout du bout, qu’on a tout tenté pour le conserver. Ce ne sont pas des moments agréables. Mais je pense avant tout au club, je ne fais pas de cadeaux. Si la personne ne correspond pas au modèle du club, ça ne sert à rien de persister. Avec Dall’Oglio, la séparation ne s’est pas mal passée, ça a juste été un peu chaud. »