Le RC Lens relancé dans la course à l’Europe ? | OneFootball

C’était l’inquiétude après les quatre dernières défaites du RC Lens, les Sang et Or peuvent-ils encore rêver d’une Coupe d’Europe ? Mais grâce à leurs dernières victoires face à l’Olympique de Marseille et au Stade Rennais, les hommes de Will Still se relancent. Tout n’est pas perdu.

Des victoires qui font du bien

Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, ne pas mettre la charrue avant les bœufs, rien n’est joué avant le coup de sifflet final… Il est possible de continuer encore longtemps sur les expressions signifiant que rien n’est joué d’avance pour décrire la situation du RC Lens.

Récemment enterré dans la course à l’Europe, le Racing Club de Lens vient de signer deux victoires importantes pour espérer retrouver des soirs européens au Stade Bollaert-Delelis. Mais comment les hommes de Will Still ont pu s’offrir six points sur six lors de deux confrontations annoncées perdu d’avance ?

Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

Une solidité défensive retrouvée

C’était l’un des points forts du RC Lens ces dernières années, et même en début de saison : sa défense. Longtemps tout en haut du classement des meilleures défenses de Ligue 1, le RC Lens avait, depuis le départ d’Abdukodir Khusanov et de Kevin Danso, perdu cette solidité défensive qui les maintenait encore sur les places européennes.

En seulement quatre rencontres, les Artésiens ont encaissé onze buts (!) les faisant passer de premier à troisième dans le classement des meilleures défenses du championnat. Mais lors des deux dernières rencontres, les Sang et Or ont encaissé… zéro but ! Et ce, grâce à plusieurs éléments.

D’abord, la bonne acclimatation de Mathew Ryan. Sur les deux matchs (face à l’OM et à Rennes), le portier australien réalise onze arrêts. Mais ce n’est pas tout, les cadres ont également rehaussé leur niveau de jeu. Comme Jonathan Gradit, Florian Sotoca ou encore Neil El Aynaoui qui prend de plus en plus d’ampleur dans l’entre-jeu Lensois.

Mais ceux qui ont réellement permis au RC Lens de redevenir une bonne défense, ce sont Nampalys Mendy et Juma Bah. Le premier a fait son retour face à l’OM après six mois d’absence. Il a directement apporté un plus au milieu lensois en récupérant plusieurs ballons et en couvrant plus d’espace, permettant à ses coéquipiers d’occuper d’autres zones du terrain.

Le second s’est lui aussi révélé face aux Phocéens. Prêté par Manchester City, le numéro 27 du Racing Club de Lens impressionne depuis sa première titularisation. À seulement 18 ans, le défenseur fait preuve d’une énorme sérénité dans ses interventions et ses relances. Placé dans l’axe de la défense à trois de Will Still, le Sierra-Léonais ne devrait pas sortir du onze Lensois jusqu’à la fin de la saison.

Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

Un calendrier favorable à Lens pour l’Europe

Sur les huit dernières journées de championnat, les Artésiens affronteront cinq équipes derrière eux au classement (Saint-Étienne, Reims, Brest, Auxerre et Toulouse) et trois devant (Lille, Lyon, Monaco). Un calendrier qui permet alors aux Nordistes d’affronter des formations pouvant leur rapporter des points, et d’autres sur qui, si victoire il y a au bout, les Lensois peuvent revenir au classement.

Mais attention, il ne faut pas se voir trop beau trop vite. Le Racing Club de Lens est loin d’avoir retrouvé son niveau de vice-champion de France 2022-23. Offensivement, les Sang et Or n’y arrivent toujours pas et sont seulement la 12e attaque de Ligue 1 avec 31 buts. Depuis le début de la saison, le RC Lens en est à 43,41 expected goals (buts attendus). Un manque de réalisme ou de chance pour les hommes de Will Stil.

Il faut aussi rappeler que ces deux dernières victoires sont loin d’être les plus convaincantes. Celle face à l’OM (0-1) vient de la dernière action dans la dernière minute du match après s’être fait dominer toute la rencontre. La deuxième face à Rennes (1-0) est plus belle, mais sur cette rencontre, un match nul était loin d’être un vol pour les hommes d’Habib Beye. Le RC Lens peut alors encore rêver de soirée européenne et il sera enfin possible de dire qu’ils ont déjoué tous les pronostics.

Mathieu LANGLET

Crédit photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport