le11
·4 January 2025
le11
·4 January 2025
Alors qu’il dispose désormais de trois options très sérieuses pour un seul poste, Bruno Genesio est forcé de faire des choix à chaque match. Ainsi, la concurrence entre Gabriel Gudmundsson, Ismaily et Mitchel Bakker se définit selon plusieurs points. Explications.
24 août 2024. Après la tranquille victoire à Angers, où tout semble au beau fixe pour le LOSC, Bruno Genesio annonce la nouvelle : Ismaily est touché au ménisque du genou et sera absent plusieurs mois. Avec Gabriel Gudmundsson comme seule option de remplacement viable, le board lillois est forcé d’agir dans l’urgence pour compenser cette perte majeure. Ainsi Olivier Létang et ses équipes jettent leur dévolu sur Mitchel Bakker, débarqué en prêt. Problème : depuis décembre et le retour du Brésilien, ils sont trois titulaires en puissance pour un seul poste.
« À la base, ce sont trois latéraux, mais on a l’avantage d’avoir des joueurs polyvalents, analyse Bruno Genesio, qui peut donc en aligner plusieurs dans un même onze de départ. Gabi’ et Mitch peuvent évoluer à d’autres postes, ce qui me laisse aussi d’autres possibilités. » Avant de détailler les forces de chacun, afin d’expliquer sur quels aspects l’entraîneur du LOSC base ses choix. « Gabi’est un joueur qui a beaucoup progressé, qui devient un joueur très complet à la fois sur l’aspect défensif et sur l’aspect offensif à un des postes qui a le plus évolué et où on beaucoup de choses, décrypte-t-il à propos du Suédois. Ismaily est un joueur d’expérience. Il est un des meilleurs joueurs techniquement que j’ai eu à coacher. C’est un garçon très attachant, qui est important pour le groupe parce qu’il est toujours tourné aussi vers les autres, même s’il n’est pas le plus grand des bavards. »
Enfin vient le tour du Néerlandais, qui ne cesse de monter en puissance depuis l’automne. « Mitch’ est une bonne surprise parce que c’est un joueur arrivé en prêt, se félicite Genesio. Il amène de la qualité technique, de la puissance, de la vitesse et de l’insouciance. C’est un joueur qui, à mon avis, ne sait pas ce qu’est la pression. Ça a de bons côtés, ce qui me permet aussi de l’utiliser à divers postes. »
Benjamin André (LOSC) : « Si on applique les mêmes principes, j’ai peu de doutes sur l’issue de la saison »
Dès lors, comment organiser la hiérarchie entre trois sérieux prétendants à un statut de titulaire ? « Gabi’ a évidemment a pris un temps d’avance durant la blessure d’Isma’, répond le technicien de 58 ans. Il y a Mitch’ qui a été utilisé à divers postes et qui a répondu présent, que ce soit quand il a joué milieu gauche ou excentré droit. Je crois que c’est une vraie richesse parce que ça me permet aussi, suivant l’adversaire et le contexte du match, d’avoir différentes options. Au vu du calendrier qui nous attend, aussi. C’est bien d’avoir la possibilité d’avoir des joueurs frais physiquement et psychologiquement pour aborder ce marathon qui nous attend. » Avec des forces de vives de cette qualité, difficile de demander mieux.
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport