AllezPaillade.com
·21 February 2025
Nordin pas prêt physiquement, Omlin reprend sa place, Wahi et la concurrence
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·21 February 2025
Alors que le mercato a fermé ses portes il y a un peu plus de deux semaines, faisons le point sur deux anciens Pailladins qui évoluent désormais en Bundesliga ainsi que sur Jonas Omlin qui a une nouvelle opportunité à saisir.
Nordin découvre un nouveau monde à Mayence
Difficile mise en bouche pour Arnaud Nordin du côté de Mayence. Soumis comme toutes les recrues à des tests physiques, il semble ne pas avoir donné entière satisfaction à l’équipe technique du club de Rhénanie-Palatinat.
« Il n’a pas de problème corporel particulier », avançait son coach Bo Henriksen le 5 février, avant la réception d’Augsbourg.
« Toutefois, eu égard à sa condition physique actuelle, il n’est pas question qu’il joue plus de 30 à 40 minutes dans un championnat comme la Bundesliga ». Par la suite, on verra. « Tout dépendra de comment il répond aux entraînements », poursuivait le technicien danois, qui aurait aimé pouvoir « compter sur sa vitesse et sa capacité à prendre la profondeur ». Car Arnaud Nordin a justement le profil qui fait défaut à la Karnevalsverein. « Idéalement, ça devrait à l’avenir déboucher sur des buts et des passes décisives. Mais il devra montrer qu’il est prêt », concluait Bo Henriksen.
Nordin entrant en jeu contre Augsbourg (0-0) le 8 février
De fait, l’ex Pailladin n’a à ce jour fait qu’une apparition plutôt quelconque de 10 minutes en fin de match contre Augsbourg (sans que cela ait quoi que ce soit d’alarmant, étant donné qu’il venait tout juste d’arriver), tandis qu’il a regardé ses nouveaux coéquipiers depuis le banc de touche lors de l’intégralité du match qui s’est soldé par une victoire à Heidenheim. Pour ne rien arranger, l’entraîneur a mis en place, à l’occasion de ce succès, un système à deux pointes sans ailier, qui a fonctionné à merveille. LigaInsider titrait même : « Le duo Burkardt-Weiper : une nouvelle double-pointe de rêve à Mayence ». Avant de poursuivre : « L’entente entre ces deux-là donne envie d’en voir plus. Et ce schéma devrait d’ailleurs être reconduit face à Sankt-Pauli ».
Quant au constat aussi inquiétant qu’implacable fait par les préparateurs et le staff technique de l’actuel 6e de Bundesliga, il n’est pas sans faire écho aux manques physiques criants constatés au MHSC, qui, une fois encore cette saison, bat tous les records de blessés.
Comment ne pas également songer à Akor Adams qui après quelques jours seulement s’est blessé relativement sérieusement du côté du Séville FC, ou à Mousa Tamari, sorti complètement lessivé dès la 70e minute lors de sa dernière apparition avec Rennes face au LOSC ?
Pour Nordin, l’apprentissage d’un championnat ultra exigeant constitue un nouveau défi sérieux. En effet, certains chiffres sont édifiants. Bochum, qui parcourt en moyenne 113,2 km cumulés par match, est l’équipe de Bundesliga qui court le moins, tandis que Lens, équipe de Ligue 1 qui arrive en tête dans ce domaine, culmine à 113,3 km additionnés ! Le MHSC, quant à lui, ferme la marche en France avec 105,1 km cumulés, tandis que Sankt-Pauli est l’équipe qui galope le plus en Allemagne avec un total de 121,3 km par match en moyenne. Dans ce domaine, un monde sinon une galaxie nous sépare de nos voisins d’outre Rhin !
Omlin, la énième chance à Mönchengladbach
Il est des chances qu’il faut savoir saisir. Jonas Omlin en a déjà eu plusieurs. Malheureusement, peu épargné par les pépins physiques depuis son arrivée à Mönchengladbach et pas spécialement convaincant lorsqu’il a joué, il avait logiquement fini par céder sa place de titulaire à Moritz Nicolas.
Toutefois, ce dernier vient de se blesser gravement aux adducteurs et sa saison est d’ores et déjà arrivée à son terme. Entré en jeu pour suppléer son coéquipier contre l’Union Berlin, Jonas Omlin a répondu present. Son entraîneur Gerardo Seoane s’est montré rassurant : « Nous avons la chance d’avoir deux excellents gardiens et nous avons pleinement confiance en Omlin. ».
Omlin a fait une entrée en jeu sérieuse pour une victoire de Gladbach à Berlin (1-2) le 15 février
Scruté à chacune de ses apparitions, l’ancien Montpelliérain qui, faut-il le rappeler, était tout de même capitaine des Poulains avant d’être rétrogradé dans la hiérarchie des portiers, a ainsi une nouvelle opportunité inespérée, et à ne pas manquer cette fois, de prouver à tout le monde que le vrai numéro 1, c’est lui.
Alors que son club, dans un championnat ultra compétitif et resserré, n’est que 8e mais à trois points simplement de la place qualificative pour la Ligue des Champions, il va falloir être solide derrière (si on excepte Fribourg, Mönchengladbach affiche la plus mauvaise différence de buts du top 9). À commencer par son gardien, qui a beaucoup à prouver. Alors Hopp Jonas!, comme l’encourageraient ses compatriotes.
Wahi, une rude concurrence à l’Eintracht Francfort
En échec à Lens puis à Marseille, Elye Wahi n’a plus beaucoup de temps à perdre. Certes, il est encore un jeune joueur, mais on sait la vitesse à laquelle un jeune joueur peut être « zappé » dans le football, surtout quand de grosses attentes ont été placées en lui. Les qualités sont indéniables, mais ça ne fait pas tout au haut niveau.
Un transfert chez le troisième de Bundesliga semble donc presque tombé du ciel pour un joueur qui se fait attendre depuis une saison et demie. Mais il va falloir mettre les bouchées doubles pour l’ancien prodige de la Mosson.
Wahi à la lutte avec un défenseur lors de la victoire de Francfort face à Kiel (3-1) le 16 février
En effet, comme nous l’avons vu plus haut, le championnat allemand est exceptionnellement exigeant en termes de travail, de sérieux, de performances physiques. Et ce n’est pas tout : quelques jours à peine après avoir posé ses valises, Wahi a vu un concurrent de poids gonfler les rangs du vestiaire rouge et noir, en la personne de Michy Batshuayi, arrivé de Galatasaray. Le départ d’Omar Marmoush à Manchester City contre 75 millions d’euros a sans nul doute permis au club de se renflouer généreusement et d’attirer deux attaquants pour le remplacer.
En fonction du système (3-4-2-1 ou 4-4-2), Hugo Ékitiké, le titulaire indéboulonnable, sera amené à être accompagné, ou non, par l’une des deux nouvelles recrues. Souhaitons au natif de Courcourronnes d’être aussi souvent que possible celle-ci, lui qui à ce jour, de retour de blessure, n’a fait que deux courtes entrées en jeu (25 minutes cumulées).
Dans la ville la plus riche d’Allemagne, il a en tout cas retrouvé un autre ancien Pailladin qui n’est autre qu’Ellyes Skhiri. Les aventures d’Elye et Ellyes en Hesse, ça sonne bien comme ça, non ?