PSG – LOSC : Construire « deux équipes compétitives », le calendrier pousse Bruno Genesio « à la réflexion » | OneFootball

Le Paris Saint-Germain, le FC Nantes et la Ligue de Football Professionnel ont successivement refusé de repousser leur rencontre pour faciliter la vie du LOSC, à l’étroit dans un calendrier chargé. Bruno Genesio & Co sont contraints « de s’adapter ». Explications.

Il y a quelques jours de cela, après le tirage au sort de la phase finale de la Ligue des Champions, le LOSC avait officiellement demandé le report de son match de Ligue 1 face à Paris. Les Lillois n’ont en effet que trois jours pour préparer leur première manche contre le Borussia Dortmund alors que le club de la capitale, qui accueille Liverpool le lendemain, dispose de quatre jours de repos. Cette réclamation, ni celle concernant la rencontre de Nantes (celle-ci conclut le mois de mars), n’ont cependant été acceptées par la Ligue de Football Professionnel.

Cette décision n’a pas étonné Bruno Genesio. « Vous savez, je ne suis plus déçu de tout ça parce que j’ai pris l’habitude », lâchait-il en conférence de presse ce jeudi.

La genèse de ces demandes répétées

« Il y avait une règle qui avait été mise en place pour protéger les clubs qui jouaient le mardi. Celle-ci disait de ne pas les faire jouer le vendredi. Mais ce n’était pas possible puisque Paris jouait mercredi en Coupe de France. La seule solution était le report du match.

Ça n’a pas été accepté, c’est comme ça, on va s’adapter. On avait fait une autre demande qui était à mon avis aussi un peu plus logique, c’était de décaler le match de Nantes à dimanche. Parce qu’encore une fois, on aura joué le mercredi contre Dortmund, le match retour, et on jouera samedi à 17 heures.

Il aurait été un peu plus intelligent de nous programmer le dimanche, par exemple, pour qu’on ait un jour de plus pour récupérer. Mais c’est comme ça, encore une fois, on va s’adapter. On l’a déjà fait. Puisque l’enchaînement, même si c’était un peu différent, Madrid-Lens, c’était mercredi-samedi. Donc on va s’adapter. Mais je pense qu’il y avait matière à faire beaucoup mieux, en réfléchissant un petit peu en amont. Mais voilà, on ferme la parenthèse. »

De la rotation forcée ?

C’était au cours du mois d’octobre, le LOSC était contraint d’enchaîner deux déplacements consécutifs (Madrid et Lens) lors d’une période très courte. Bruno Genesio avait alors réalisé un sérieux turnover en Ligue des Champions, titularisant pour la toute première fois des éléments tels que Matias Fernandez-Pardo et Ousmane Touré. Le plan ne sera peut-être pas identique cette fois. En l’absence de joker, celui-ci s’est envolé suite à la défaite concédée par les Dogues contre Le Havre AC (1-2) le mois dernier, un bon résultat au Parc des Princes paraît obligatoire afin de rester dans la course au podium : « Faire tourner, ce n’est pas un terme que j’aime beaucoup, confiait d’ailleurs le technicien lillois en conférence de presse ce jeudi. J’ai la chance, en tout cas dans certains secteurs, d’avoir beaucoup de bons joueurs qui sont capables de jouer, de débuter les matchs. »

« C’est à nous de trouver le bon mélange pour avoir deux équipes très compétitives samedi contre Paris et mardi à Dortmund, poursuivait-il, accentuant ensuite le trait. Mais il en faudra aussi une troisième contre Montpellier samedi, une quatrième contre Dortmund mercredi et une cinquième le samedi d’après à Nantes. Donc à nous de gérer au mieux, même si je n’aime pas trop me projeter sur les matchs futurs, parce que parfois, pour des blessures, pour des suspensions, vous pouvez avoir vos plans qui sont contrariés. »

Attention frustration

Quoiqu’il en soit, Bruno Genesio l’assurait : « Il y aura une réflexion sur les deux matchs, Paris et Dortmund », concédait-il. Cela devra vraisemblablement concerner l’entrejeu, secteur dans lequel la concurrence est féroce depuis le retour de Nabil Bentaleb : « On a beaucoup de joueurs au milieu de terrain et, forcément, ça peut causer des frustrations. C’est normal qu’il y en ait lorsque l’on joue moins ou pas du tout. Je le dis souvent, ce n’est pas un problème pour moi, ni d’avoir du monde, ni qu’il y ait des frustrations. Par contre, ce qui est important, c’est que les frustrations soient un moteur positif et non pas un frein collectif », finissait-il par insister ce jeudi, à deux jours d’un déplacement sur la pelouse du Parc des Princes, enceinte dans laquelle le LOSC s’opposera au Paris Saint-Germain ce samedi à 21h05.