Lensois.com
·21 February 2025
Ruben Aguilar : «Montrer au club que je suis quelqu’un de fidèle et que je vais performer»
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·21 February 2025
Son retour tombe à pic ! Après le départ de Przemyslaw Frankowski, le couloir droit s’est retrouvé orphelin de piston droit de métier à Nice. Heureusement, Ruben Aguilar est sorti de l’infirmerie dernièrement, pile à temps pour occuper un rôle de titulaire face à Strasbourg le week-end dernier.
Lensois.com : Ruben Aguilar, comment vous êtes-vous senti face à Strasbourg pour votre retour en tant que titulaire, malgré la défaite ?On espérait mieux en termes de résultat. Personnellement, je me suis senti globalement bien. Je devais faire 60-65 minutes, finalement, j’ai réussi à en faire 85. C’est bien, c’est positif, et puis, au fil des semaines, le rythme va revenir. C’est ça le plus important pour moi à l’heure actuelle.
Vous revenez d’une longue blessure et êtes directement propulsé comme titulaire aussi.Il y a plusieurs sentiments, déjà. C’est une marque de confiance du club aussi, en laissant partir Franki, qui était un élément indispensable à l’équipe. C’est bénéfique pour moi, maintenant c’est à moi d’être performant aussi. Ce n’est pas un cadeau, je reviens de quatre mois de blessure. À moi d’être performant, d’être sérieux pour pouvoir montrer au club que je suis quelqu’un de fidèle et que je vais performer, retrouver mon meilleur niveau pour pouvoir leur donner raison.
Cette blessure à l’épaule était assez récurrente. Pourquoi cette décision, là, de passer finalement par une intervention ?C’est vrai qu’en 4-5 mois, il s’est passé énormément de choses. Ça faisait un peu plus d’un an que c’était luxation sur luxation, donc au fil des jours, au fil des semaines, c’était assez délicat. Même dans ma vie personnelle, avec mes enfants, des fois, ça m’arrivait qu’elle bouge quand je les portais, donc c’était vraiment difficile, mentalement aussi. Suite à un choc à l’entraînement, elle est sortie, c’était un peu plus douloureux que les fois précédentes, donc là, j’ai dit stop : je vais arrêter de jouer, je vais me faire opérer pour pouvoir me remettre bien, dans les meilleures dispositions, et être à 100 %, en confiance avec mon épaule. Désormais, j’ai les deux épaules opérées, je ne peux pas être plus fort. La route est encore longue parce qu’il me reste du rythme à retrouver, de la confiance aussi. Ça viendra avec les entraînements, avec les matchs, mais je me sens quand même soulagé de l’avoir fait. Pour moi, ça a été la meilleure des décisions. Je dirais même que je regrette de ne pas l’avoir fait avant.
Quand on est sportif de haut niveau, c’est plus délicat de décider de s’arrêter, non ?Oui, c’est très compliqué. Il m’a manqué cette lucidité, parce que le premier épisode de cette luxation, c’était avant mon départ de Monaco. J’ai voulu la remuscler, je n’ai pas voulu me faire opérer. Ensuite, je l’ai traînée au fil des semaines, sur plus d’une année, donc il y a des choix à faire parfois. Ce n’est pas facile, parce qu’il y a de la concurrence et on n’a pas envie de s’arrêter, on n’a pas envie de sortir des terrains, d’aller s’asseoir en tribune pour regarder les copains. Ce sont des choix difficiles qu’on effectue avec son entourage, mais après, on est des hommes et parfois, il faut savoir prendre les bonnes décisions et se dire : on se pose, on se calme.