Foot National
·4 May 2025
Saint-Étienne, un retour en Ligue 1 pas si simple

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·4 May 2025
Après sa défaite contre Monaco lors de la 32e journée de Ligue 1, l’AS Saint-Étienne se retrouve dans une situation compliquée. Avant-dernier du championnat, le promu pourrait retrouver, un an seulement après sa relégation, la deuxième division française. Les Verts n’ont désormais plus leur destin entre leurs mains, et doivent réaliser une meilleure fin de saison que Le Havre pour accrocher la place de barragiste.
Le monde du football français se réjouissait pourtant du grand retour du club stéphanois au sein de l’élite française. Outre son ambiance incandescente dans le Chaudron, l’ASSE allait recroiser la route de l’Olympique Lyonnais, son voisin et rival de toujours. Le retour en Ligue 1 n’a pourtant pas du tout été simple pour la formation du Forez, alors entraînée par Olivier Dall’Oglio. Les trois premières journées se sont soldées par trois défaites (Monaco, Le Havre, Brest) dont l’une face à un concurrent direct pour le maintien. Lors de la quatrième journée de championnat, les Verts pensent lancer leur saison en surprenant le LOSC (1-0). Un match finalement piège pour le promu, qui a précédé la plus grosse humiliation de la saison en Ligue 1. La semaine suivante, l’OGC Nice détruisait tout bonnement son adversaire sur le score de… huit buts à zéro. Le début de la fin pour un Olivier Dall’Oglio menacé, au sein d’un championnat désormais resserré avec seulement 18 formations.
Après avoir accroché le FC Nantes (2-2), Saint-Étienne va avoir un sursaut d’orgueil face à un concurrent direct, enfin. Face à Auxerre (3-1), mais surtout devant son public, la formation qui évoluait au sein de l’antichambre de l’élite française ces deux dernières saisons parvient à grappiller des points. En témoigne la victoire surprise face à un Strasbourg séduisant (2-0) au début du mois de novembre, une semaine seulement après avoir mordu la poussière à Angers (4-2), autre concurrent direct. Objectif : retrouver le goût de la victoire lors du derby, chez le rival historique. Manqué. L’Olympique Lyonnais s’impose sur la plus petite des marges (1-0) et continue de faire douter son illustre voisin, qui va enchaîner trois défaites entre le 30 novembre et le 13 décembre. Dont une claque reçue à Rennes (5-0). C’en est trop pour les nouveaux dirigeants stéphanois, qui décident de se séparer d’Olivier Dall’Oglio. En poste depuis 2023, « ODO » avait une moyenne de 0,83 points pris par matchs.
Kilmer Sports Ventures décide de faire confiance à un coach plus que méconnu au sein des cinq grands championnats européens. Eirik Horneland est arraché à Brann en Norvège et doit tenter d’insuffler une toute nouvelle rigueur. Dès son arrivée, le Norvégien a directement mis le doigt sur le plus important, selon lui. « Notre style, l'organisation que nous allons mettre en place et notre capacité à performer défensivement. Nous voulons être une équipe proactive, qui passe très vite à l'offensive tout en restant concentrée en défense. Je pense qu'on peut y arriver grâce au soutien des supporters. Dans un premier temps, on va regarder les joueurs individuellement, le but étant de tirer le meilleur de chacun d'entre eux. Ensuite, il faudra mettre les schémas en place. Pour moi, il est important d'avoir un style de jeu offensif, c'est ce qu'attendent les supporters », avait-il alors lâché lors de sa présentation devant la presse.
Après avoir donc fait ses classes dans son pays, le technicien de 50 ans entend se présenter de la meilleure des manières à l’une des plus grandes divisions au monde. Dans un club où la pression est parfois trop forte pour les joueurs ou les entraîneurs. Pour sa première en Ligue 1, Eirik Horneland va voir sa formation s’imposer face au Stade de Reims (3-1), avant de montrer un visage très séduisant sur la pelouse du Parc des Princes malgré la défaite contre le leader parisien (2-1). Le club du Forez a désormais un style de jeu propre à lui et entend bien aller chercher son maintien en ne dérogeant pas aux principes de son nouveau coach. Malgré tout, le locataire du stade Geoffroy-Guichard va continuer de subir quelques lourdes défaites, à l’instar des déplacements à Lille (4-1) et Marseille (5-1) en l’espace de deux semaines. Le temps presse désormais et l’ASSE doit le plus rapidement possible engranger des points pour s’éviter un retour en Ligue 2.
Malgré tout, l'entité fondée en 1919 peut toujours compter sur ses supporters. Et ce, malgré les nombreuses sanctions émises par la Commission de Discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP) pour l’usage de fumigènes. Présent dans la zone rouge, mais bien loin de la lanterne rouge montpelliéraine, Saint-Étienne peut encore espérer aller chercher son maintien d’ici la fin de saison. Pour cela, il faut viser les victoires lors des confrontations directes face au Havre, Angers, Nantes ou encore Reims. Les deux premiers vont tenir en échec les hommes d’Eirik Horneland, au terme de deux rencontres très tendues. De même que le FC Nantes au début de l’année civile.
À cinq journées de la fin, l’AS Saint-Étienne reçoit l’Olympique Lyonnais dans le cadre du derby tant attendu au Chaudron. A l'issue d’un match marqué par un jet de pièce de monnaie sur un arbitre assistant et un carton rouge qui aurait dû être sorti à l’encontre de Lucas Stassin, les locaux s’imposent sur le score de deux buts à un grâce… à leur attaquant belge et peuvent offrir un peu de bonheur à leurs supporters. Encore mieux, l’ASSE se replace dans la course au maintien, même si elle occupe toujours sa 17ème et avant-dernière place au classement. Et la semaine suivante, Strasbourg lave l’affront du match aller et prendre des points pour sa course déjantée à l’Europe (3-1).
Ce samedi 3 mai, l’AS Saint-Étienne reçoit l’AS Monaco dans le cadre de la 32ème journée de Ligue 1. Une journée cruciale dans la course au maintien, à une semaine seulement du choc du bas de tableau face au Stade de Reims. Une nouvelle fois volontaire mais limitée par certaines faiblesses techniques et défensives, l'ASSE s'est tirée une énième balle dans le pied (1-3). Un résultat négatif, qui peut donc profiter au Havre (16e), Angers (15e), Nantes (14e) et Reims (13e), attendus dans la journée.
Autrement dit, les Verts vont rester dans le rouge à l'issue de cet antépénultième épisode, eux qui n’ont désormais plus leur destin entre leurs mains. Cap désormais sur le stade Auguste-Delaune de Reims dans une semaine, avec un seul but : aller décrocher un maintien tant inespéré par les supporters tout au long de la saison. Les Stéphanois termineront leur saison à Geoffroy-Guichard, le 17 mai prochain (21h), face à un Toulouse libéré après sa victoire contre Rennes un peu plus tôt (2-1). Mais à l’issue de cet exercice, Saint-Étienne pourrait donc connaître une nouvelle descente, et ainsi une dixième saison en Ligue 2 dans son histoire. Un scénario que tenteront d’éviter les hommes d’Eirik Horneland par tous les moyens.
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