Amiens SC : « Sur la durée, on n’a pas de garantie » avoue Omar Daf | OneFootball

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·12 de febrero de 2025

Amiens SC : « Sur la durée, on n’a pas de garantie » avoue Omar Daf

Imagen del artículo:Amiens SC : « Sur la durée, on n’a pas de garantie » avoue Omar Daf

Après sa lourde et logique défaite à Lorient, l’Amiens SC s’apprête à disputer un match crucial contre Grenoble, vendredi (20 heures) à l’occasion de la 23e journée de Ligue 2. Alors que la menace de la zone rouge plane toujours, Omar Daf sait qu’il ne dispose plus du tout de la moindre marge avec un effectif aussi restreint. Entretien.

Omar, vous venez de concéder votre neuvième défaite en onze déplacements. Comme à chaque fois, vous vous retrouvez avec l’obligation de gagner à domicile. Ressentez-vous cette pression ?

On n’a pas pris énormément de points à l’extérieur. A contrario, on est performant à domicile. C’est l’inverse de la saison dernière. Et là, on le voit, cette année, c’est difficile. Même cette équipe de Grenoble n’a pas pris énormément de points à l’extérieur. Bastia non plus. C’est un championnat assez particulier cette année. Mais le plus important pour nous, c’est de continuer à faire tourner le compteur, à performer. La saison dernière, on faisait beaucoup de matchs nuls. On avait une certaine solidité. Mais les matchs nuls ne nous font pas beaucoup avancer non plus.


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On travaille pour corriger les erreurs, pour gommer les imperfections qui font que des points nous échappent.

Ça amène de la confiance, mais en termes de points, on n’avance pas très vite. Cette saison, on ne fait pas beaucoup de matchs nuls, mais l’équipe avance. On travaille sur ces aspects-là pour corriger les erreurs, pour gommer les imperfections qui font que des points nous échappent. On n’arrive pas à obtenir des résultats. Mais en tout cas, pour répondre à la question, oui, ça nous pousse à prendre les trois points à chaque fois à domicile. Pour nos supporters, c’est une bonne chose. Mais on aimerait quand même aller glaner plus de points à l’extérieur.

Comment appréhendez-vous ce match contre Grenoble ?

Un vrai match de Ligue 2. Depuis le départ d’Oswald (Tanchot), il y a eu un staff en place qui a pris l’intérim sur quelques matchs puis un nouveau coach qui est arrivé et ils ont eu des résultats. Ils s’articulent avec une organisation à 5 derrière. Ils peuvent le modifier en fonction de l’adversaire. Des fois, c’est en 5-4-1, parfois en 5-3-2. Peu importe leur organisation, ce qui est important, c’est de garder notre dynamisme à domicile, la qualité de jeu qu’on met, l’état d’esprit qui fait qu’on arrive à prendre des points ici à la Licorne. Pour moi, c’est ça le plus important. Quel que soit l’adversaire qu’on va affronter, il faut qu’on joue avec nos qualités pour continuer à performer.

Si la marche était un peu trop haute contre Lorient, vous allez retrouver un adversaire qui joue dans la même cour que vous. N’est-ce pas le type de match crucial pour éviter de se faire peur en fin de saison ?

C’est une équipe qui n’est pas du tout dans le même projet qu’Amiens. Quand on regarde, les joueurs qui composent cet effectif, ce sont des joueurs chevronnés de Ligue 2, des joueurs très expérimentés. Sur le mercato, ils ont perdu deux joueurs. Ils en ont perdu moins que nous. Ils ont une certaine stabilité par rapport à ça. Mais non, il faut rester concentré sur nous. Il y a quelque chose qui a été décidé et mis en place. Nous, sur le plan sportif, on va s’adapter pour aller glaner des points, pour aller chercher notre objectif avec beaucoup de personnalité, avec beaucoup de caractère. C’est une opportunité pour les jeunes qui sont là. En tout cas, je continuerai à être exigeant, à travailler dur pour gagner les matchs.

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Christophe Saidi/FEP/Icon Sport

Après ce mercato d’hiver, êtes-vous obsédé par l’état de votre banc de touche ?

Non. Ce sont nos limites. Mais comme je disais, c’est un choix du club. Il doit y avoir certainement des raisons. Moi, je consacre toute mon énergie sur ce que je maîtrise, c’est-à-dire le terrain. Pour le reste, je ne décide pas et je ne m’en occupe pas pour ne pas perdre beaucoup d’énergie. En tout cas, par contre, les joueurs qui sont à ma disposition, je prends beaucoup de plaisir à les faire progresser, à les amener au plus haut niveau. Certains avancent. Aujourd’hui, on voit qu’un garçon comme Antoine Leautey, même s’il a de l’expérience, il progresse. Il a son septième but cette saison. Des garçons comme (Siaka) Bakayoko, comme (Rayan) Lutin prennent de plus en plus de place. C’est le projet du club. Les jeunes joueurs qui sont dans l’effectif, je travaillerai pour les faire progresser.

On parle beaucoup de votre banc, mais votre onze de départ est également à flux tendu. Ne manquez-vous pas tout simplement d’options pour pallier des défaillances de certaines individualités ?

Clairement, la concurrence fait avancer. Avoir l’option de pouvoir faire souffler certains garçons leur donne aussi de la fraîcheur en fin de match ou sur certaines rencontres. Mais on n’a pas ce luxe-là, on n’a pas le choix. Aujourd’hui, on tire pas mal sur certains garçons. Je les félicite par rapport à ça. Quand on voit un garçon comme Louis Mafouta, il est moins décisif en ce moment, mais il fait beaucoup d’efforts. Il est impliqué aussi sur les deux derniers buts qu’Antoine Léautey a marqués. Donc, ça montre l’état d’esprit des garçons. Un garçon comme Kylian (Kaïboue) aussi fait énormément de kilomètres. C’est sûr que ça impacte aussi sur la durée, mais aujourd’hui, on n’a pas trop le choix. Donc, on va continuer à bien optimiser au niveau de la récupération pour qu’il puisse nous donner encore jusqu’à la fin de la saison.

Comment Kylian Kaïboue vit-il le fait de devoir à nouveau dépanner en défense, lui qui souhaite se stabiliser dans le coeur du jeu ? Une discussion avec lui a-t-elle été nécessaire ?

Oui, dans le management, c’est important que les garçons comprennent. Ils sont intelligents. Ils savent qu’on a un groupe jeune. Donc, pour l’intérêt du collectif, quand il faut reculer en charnière centrale, il le fera, comme il l’a fait à Lorient. On a commencé à 4 au milieu. À un moment donné, par la force des choses, il est venu renforcer la charnière centrale. Ça a tenu jusqu’à la 82e. Mais non, c’est un garçon qui est polyvalent. Donc aujourd’hui, dans notre situation, sa polyvalence doit servir à l’équipe.

Pour l’instant, on voit que les garçons tiennent, même si c’est dur. Ils sont assez rigoureux. On peut les féliciter là-dessus. Ils font beaucoup d’efforts pour pouvoir répondre présents chaque week-end.

On dit beaucoup que la Ligue 2 est très homogène, que tout le monde peut battre tout le monde. On a tout de même le sentiment qu’un championnat à deux vitesses est en train de se mettre en place…

C’est logique et heureusement que c’est comme ça parce qu’il y a des équipes qui sont très armées, qui se sont donné les moyens. Ça montre aussi une certaine logique sportive. Quand on voit le PFC, le FC Metz et Lorient, pour ne citer qu’eux, ces équipes-là sont armées, elles ont des postes doublés voire triplés pour pouvoir jouer les premiers rôles. On sait que sur la durée, forcément, la qualité de l’effectif peut faire la différence. On le voit. Ces équipes-là sont capables d’impacter les fins de rencontre ou de tenir le choc sur plusieurs rencontres. Pour le reste, les équipes vont se battre jusqu’au bout pour assurer leur survie dans cette division qui s’est encore élevée par rapport à la saison dernière.

Sur la durée, avez-vous la certitude qu’Amiens va tenir le choc ?

La certitude, non. Non, mais en tout cas, on a fait une bonne préparation. Ça a été dur pour pouvoir tenir sur la durée. Je savais très bien que j’allais avoir un effectif très jeune, réduit. Donc, par rapport à ça, la préparation était plus difficile que la saison précédente pour pouvoir tenir sur la durée. Pour l’instant, on voit que les garçons tiennent, même si c’est dur. Ils sont assez rigoureux. On peut les féliciter là-dessus. Ils font beaucoup d’efforts pour pouvoir répondre présents chaque week-end. On l’a vu encore à Lorient jusqu’à la 82e. Même si ça a été dur, on n’a pas lâché. Après, par manque d’expérience, ce match-là, on a cédé. Mais oui, sur la durée, on n’a pas de garantie. En tout cas, on essaie d’optimiser pour qu’on puisse tenir.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Eddy Lemaistre/Icon Sport

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