Olympique-et-Lyonnais
·5 de enero de 2025
Olympique-et-Lyonnais
·5 de enero de 2025
Il y a les défaites encourageantes et les victoires miraculeuses. Samedi soir, à Décines, la déception avait finalement envahi les deux camps. Que ce soit du côté de Montpellier ou de l’OL, il n’y avait pas de quoi avoir le sourire après ce match de la 16e journée de Ligue 1. Pourtant, aussi fou que cela puisse paraitre, ce sont bien les Montpelliérains qui pouvaient s’estimer les plus lésés dans l’histoire. Car, entre la lanterne rouge du championnat et le 5e, c’est bien le MHSC qui a eu les ballons pour s’offrir un bol d’air frais dans la course au maintien. Mais plusieurs coups du sort en ont décidé autrement et comme l’a si bien dit Pierre Sage, l’OL a réussi le "hold-up" (1-0) que plus personne n’espérait au Parc OL.
Avec seulement deux tirs cadrés en 90 minutes, les Lyonnais ont été loin de montrer un visage qui en fait un prétendant à la Ligue des champions. "Si on se veut ambitieux, on ne peut pas jouer de cette manière", a pesté l’entraîneur lyonnais. Samedi soir, l’OL a eu la tête à l’envers, mais, comme face à Toulouse, a trouvé les ressources nécessaires pour s’offrir les trois points. Pour ce match de reprise, joueurs, staff et supporters s’en contenteront. À défaut de mieux.
Il n’a fallu que quelques minutes de jeu pour comprendre que cette soirée n’allait pas être de celle dont on se souviendra dans quelques années. Une certaine nonchalance d’Ainsley Maitland-Niles et un ballon dangereux perdu aux abords de la surface ont permis à Montpellier de lancer les hostilités. Fort heureusement, la barre a empêché Jordan Ferri de jouer un mauvais tour à son club formateur avant que Lucas Perri ne sauve les siens sur le corner qui suit. Cette double alerte aurait dû réveiller des Lyonnais ayant toujours autant de mal dans les entames. Il n’en a rien été, à l’image de ce côté droit en totale perdition. Maitland-Niles a eu toutes les difficultés du monde défensivement, tandis qu’Ernest Nuamah n’a pas forcément fait grimper sa cote pour un départ cet hiver.
Ils n’ont pas été les seuls à déjouer et ce mal a été contagieux sur l’ensemble de l’effectif, à l’image d’un Saïd Benrahma peu inspiré en meneur. "C’est toujours le problème de la contagion. Dans une équipe, quand certains se mettent à courir partout et à bien jouer, les autres sont tirés vers le haut. À l’inverse, quand certaines attitudes commencent à s’installer, elles ont des effets sur les partenaires, que ce soit dans la prise d’initiative, dans la mobilité, dans la réaction à la perte de balle, dans tous les basiques qui faisaient notre jeu. Elles ont été complètement laissées de côté ce (samedi) soir." Dans ses choix d’avant-match et même en cours, Pierre Sage sera forcément pointé du doigt. Dans la bataille tactique du soir, Jean-Louis Gasset s’est montré plus inspiré, mais est reparti bredouille dans l’Hérault.
L’OL s’en est bien sorti et doit son salut à un coup de billard en fin de match et très certainement à l’aspect psychologique d’un adversaire qui lutte pour le maintien et qui a accusé le coup après le raté de Fayad à un quart d’heure de la fin. Cette occasion quasiment immanquable a d’ailleurs fait sortir de ses gonds Lucas Perri, pourtant d’un calme olympien depuis ses débuts. Abandonné par sa défense, le gardien brésilien a vu sa bonne étoile jouer un vilain tour au milieu montpelliérain. Dix jours après Noël, c’était encore l’heure des cadeaux et fort heureusement pour l’OL, ceux laissés au MHSC ne se sont pas révélés fatals. "Il y a une vraie opportunité pour moi d’analyser cette contreperformance pour vraiment agir sur ces attitudes et retrouver notre jeu", a noté Pierre Sage.
La seule satisfaction a finalement été de voir le podium se rapprocher un peu plus au soir de cette 16e journée. Car pour le reste, presque tout est à jeter et ce n’est pas Alexandre Lacazette qui dira le contraire. Même en manque d’inspiration face au but, le capitaine a montré une attitude, parfois négative certes, qui a entraîné ses coéquipiers dans son sillage. De quoi faire revoir les plans de Pierre Sage qui a choisi "de le laisser sur le terrain, car il montrait cette envie". Cela a certainement été la meilleure décision de la soirée. Toutefois, la semaine s’annonce longue puisque "il va y avoir beaucoup de choses à visionner et à gommer". À commencer par les attitudes, qu'elles soient collectives ou individuelles, avec beaucoup de gestes d'humeur et peu de réaction.