le11
·8 de abril de 2025
L’Amiens SC « au bout du rouleau » mentalement et physiquement ?

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·8 de abril de 2025
Battu à Ajaccio, l’Amiens SC a loupé l’occasion de faire un pas important vers son maintien en Ligue 2. Et plus qu’une simple défaite, la formation d’Omar Daf a envoyé des signaux inquiétants en plein sprint final. Au point de se questionner sur la faculté des Amiénois à tenir le choc jusqu’au bout ? Les polémistes de l’émission La Tribune Ici Picardie en ont débattu, lundi soir. Focus.
Malgré six points d’avance sur la zone rouge, l’Amiens SC ne donne pas beaucoup de garanties à désormais cinq matches du terme de la saison. La faute à une nouvelle défaite à l’extérieur, vendredi sur le terrain d’Ajaccio, au cours de laquelle les hommes d’Omar Daf ont véritablement « explosé » en seconde période. Au point d’affirmer que les Amiénois sont au bout du rouleau au moment d’aborder l’ultime mois de compétition ?
« Ils sont en difficulté, mais ils ne sont pas au bout du rouleau, estime Jean-Louis Croci, notre confrère de France 3 Picardie. Mentalement, il y a des soucis, mais c’est difficile pour tout le monde, ça se bat à tous les niveaux. A cinq matches de la fin, ils ont un matelas de points suffisants pour avoir confiance en eux. » Un avis qui n’est pas partagé par Antoine Caux, qui estime que cette avance « n’est pas suffisante pour bomber le torse« .
Si personne n’a voulu parler après ce match, c’est parce que ça devient difficile d’avaler la pilule.Romuald Lemaire, polémiste de la Tribune ici Picardie.
« Il suffit d’une défaite contre Dunkerque combinée à une victoire de Martigues pour ne disposer que de trois points à quatre matches de la fin« , rappelle le créateur du podcast ici c’est Amiens. Ce qui serait un gros coup sur la tête pour une équipe qui est peut-être bien mentalement au bout du rouleau, si l’on en croît Romuald Lemaire. « J’ai peur que ce soit le cas. Si personne n’a voulu parler après ce match, c’est parce que ça devient difficile d’avaler la pilule, sachant que c’est toujours la même chose à l’extérieur. Il y a une usure psychologique. C’est épuisant d’aller à l’entraînement après une défaite comme ça. »
Emilian Baldow/Icon Sport
Et physiquement, la situation commence aussi à devenir alarmante. « Cela fait très longtemps que l’on ne tient plus la distance, constate Bruno Paris. Et les minutes se rallongent au fil des matches. C’était un quart d’heure, maintenant c’est plus 20-25 minutes vraiment compliquées. » Soit autant de signaux qui font penser à Dominique Chevalier que la fin de saison pourrait bien être laborieuse. « Quelles ressources disposent Amiens pour aborder les deux prochains matches à domicile ? On devient fébrile et cela aura forcément des conséquences.«
D’autant plus que les cadres, qui tiennent tant bien que mal l’équipe à bout de bras depuis de longs mois, commencent à flancher. Outre Louis Mafouta, qui enchaîne les matches sans marquer, Régis Gurtner a commis une grossière erreur sur l’ouverture du score d’Ajaccio. Quant à Kylian Kaïboue, son « orgueil mal placé » l’a amené à commettre une faute lourde de conséquences, avec à la clé le coup franc victorieux d’Everson. Sans même parler d’un Sébastien Corchia toujours plus en difficulté au fil des semaines.
Dès lors, Antoine Caux ne « voit pas quels leviers actionner pour changer la donne » sur les prochains matches, à commencer par les réceptions de Dunkerque et Guingamp. Et il faudra pourtant un rapide rebond pour éviter de vivre les derniers matches la peur au ventre et avec le sprint de 2009 en toile de fond.
Retrouvez l’intégralité de l’émission La Tribune en podcast sur le site ici Picardie
Crédits photo : Emilian Baldow/Icon Sport