Ngal’ayel Mukau sort le LOSC du piège bolonais et offre quasiment les barrages | OneFootball

Auteur d’une prestation collective aboutie et porté par un Ngal’ayel Mukau ultra-décisif, le LOSC a écarté Bologne en maîtrisant son sujet (1-2), ce mercredi au Stadio Renato-Dall’Ara. Impressionnants de maturité, les Dogues ont de fortes de chances d’avoir validé leur ticket pour les barrages de Ligue des champions et peuvent garder le top 8 dans un coin de leur tête.

Le soir des étoiles pour le sauveur Gala Mukau

Ce déplacement à Bologne, avec un enjeu comptable prépondérant pour la suite de la compétition, pourrait bien être celui de la confirmation que les Dogues sont bien plus que de grands garçons très talentueux. Aussi bien sur le plan collectif qu’individuel, les hommes de Bruno Genesio ont livré une prestation complète pour se défaire de Bologne en terre hostile (1-2). Sans tarder à montrer que le seul objectif de la soirée serait le succès. La frappe en pivot de Jonathan David ouvrait le bal et fuyait de peu le cadre (4′). Les Italiens adressaient un premier avertissement aux Lillois, piégés dans la profondeur avant que le but de Thijs Dallinga ne soit annulé pour une position de hors-jeu (5′).

Avertissement sans frais pour les Dogues, parfaitement entrés dans leur match et pas calmés par ce coup de chaud. Alexsandro trouvait le poteau bolonais de la tête (13′), un avertissement qui appelait d’imminentes conséquences pour Bologne. Peu avant la pause, Ngal’ayel Mukau, qui s’était déjà essayé sans succès (28′), profitait de la mauvaise relance italienne et du service de Jonathan David pour ouvrir le score (0-1, 44′) et débloquer son compteur par la même occasion. Dominateur, cohérent, solide et percutant, le LOSC était récompensé d’une très sérieuse première période.

Le LOSC logiquement récompensé et légitimement ambitieux

La seconde s’inscrivait dans le même ton d’emblée. Matias Fernandez-Pardo (48′) et Gabriel Gudmundsson (55′) avaient des situations, mais Bologne n’était plus aussi docile. Après avoir écœuré Dallinga (52′, 58′), Lucas Chevalier ne pouvait rien sur la reprise de Jhon Lucumi, défait de tout marquage dans la surface et qui coupait parfaitement le coup franc de Riccardo Orsolini (1-1, 63′). Mais décidément, ces impétueux Dogues ne laissaient jamais le doute les envahir et évacuaient toute inquiétude quasiment dans la foulée. Mukau, l’homme de la soirée, transformait le bon travail de Fernandez-Pardo en reprenant en première intention le centre en retrait de son coéquipier (1-2, 66′).

De quoi mettre un sacré coup sur la carafe d’Italiens revenu à égalité pendant trois minutes et abattus par le scénario d’un match dominé par le LOSC. La formation lilloise voulait enfoncer le clou sans y parvenir (69′, 73′, 83′), comme souvent s’il fallait chercher la petite bête. La grosse est peut-être bien lilloise. Sur un nuage et invaincue depuis son succès face au Real Madrid, la troupe décrochait un succès amplement mérité et synonyme de quasi-qualification pour les barrages de la Ligue des champions.

Avec trois matches restants et de sérieux arguments à faire valoir, le LOSC peut même ambitionner un top 8 fin janvier et jouera gros face à Sturm Graz, mi-décembre. Un rêve qui aurait été complètement fou après la défaite inaugurale à Lisbonne (2-0). Mais rien ne paraît assez fou pour ces Dogues.

Enzo PAILOT

Le film du match :

4′ Après un excellent démarrage qui fait la différence, Fernandez-Pardo trouve David. La frappe en pivot du Canadien manque le cadre de peu.

5′ Seul dans le cœur du jeu, Orsolini lance Dallinga qui profite du mauvais alignement lillois pour mystifier Chevalier lors de son face-à-face. Après vérification de la VAR, le Néerlandais était hors-jeu et le but est donc annulé.

13′ Le bon corner de Fernandez-Pardo est repris par la tête d’Alexsandro, qui heurte le poteau de Skorupski. Quelques instants plus tard, la retournée acrobatique de Meunier est trop écrasée.

28′ Le LOSC travaille bien le bloc italien. Après un jeu à trois, Mukau tente sa chance mais voit sa frappe s’envoler.

40′ Le LOSC part en contre-attaque avec Fernandez-Pardo, qui percute, élimine plusieurs Italiens et se présente dans la surface sans parvenir à enchaîner.

44′ Après un dégagement manqué de la défense bolonaise, David perce dans la surface et trouve Mukau. Le Congolais bute une première sur Skorupski mais ne manque pas sa deuxième chance. (1-0)

48′ Le pressing haut de Mukau permet de créer le danger devant la surface, mais Fernandez-Pardo est trop court pour reprendre.

52′ Chevalier s’interpose bien sur la frappe puissante de Dallinga, finalement signalé hors-jeu.

55′ Au terme d’une transition rapide initiée par Bouaddi, Gudmundsson réalise un rush fou dont il a le secret. Sa frappe en fin de course, dans la surface, est manquée.

58′ Bologne récupération elle ballon haut et profite du déséquilibre de la défense lilloise. Seul au point de penalty, Dallinga ajuste une tête parfaitement repoussée puis captée par Chevalier.

63′ Sur un magnifique coup de pied arrêté excentré d’Orsolini, Lucumi devance Meunier et toute la défense lilloise pour tromper à bout portant Chevalier. (1-1)

66′ Fernandez-Pardo percute et élimine Ferguson dans l’angle de la surface. Le Belge trouve Mukau en retrait, qui trompe Skorupski en une touche du droit. (1-2)

69′ Le LOSC apporte le danger en contre-attaque. Sur un centre de Fernandez-Pardo, Fabbian passe tout proche d’un but contre son camp.

73′ Après une bonne percée axiale de Fernandez-Pardo, Sahraoui et David combinent. À tour de rôle, les trois butent sur Skorupski ou la défense bolonaise.

79′ La frappe de Ferguson, à l’entrée de la surface, est tranquillement captée par Chevalier.

83′ Bouaddi se projette, élimine plusieurs Bolonais et s’offre une très belle situation de frappe. Sa tentative est repoussée par Skorupski.

BOLOGNE – LOSC : 1-2 (0-1)

5e journée de Ligue des champions

Stadio Renato-Dall’Ara, Bologne

Arbitre : M. Oliver

Buts : Lucumi (63′) ; Mukau (44′, 63′) pour Lille

Avertissements : Lykogiannis (33′), Odgaard (84′) pour Bologne ; Alexsandro (22′), Mandi (80′), Zhegrova (90+5′) pour Lille

BOLOGNE (4-3-3) : Skorupski – Posch (Holm, 85′), Beukema, Lucumi, Lykogiannis (Miranda, 68′) – Fabbian (Castro, 75′), Freuler, Ferguson (c.) – Orsolini (Odgaard, 68′), Dallinga, Ndoye (Iling Junior, 85′)

Remplaçants : Ravaglia (g.), Casale, Corazza, Erlic, Miranda, Holm, Pobega, Moro, Urbanski, Castro, Iling Junior, Odgaard

Entraîneur : Vincenzo Italiano

LOSC (4-2-3-1) : Chevalier – Meunier (Mandi, 73′, Diakité, Alexsandro, Gudmundsson – Bouaddi, André (c.) – Fernandez-Pardo (Bakker, 86′), Mukau (Haraldsson, 86′) Sahraoui (Zhegrova, 73′) – David

Remplaçants : Caillard (g.), Mannone (g.), Mandi, Ismaily, Bakker, Touré, Haraldsson, Cabella, Zhegrova, Bayo

Entraîneur : Bruno Genesio

Crédits photo : Icon Sport