Olympique-et-Lyonnais
·3 de febrero de 2025
Olympique-et-Lyonnais
·3 de febrero de 2025
L’OL avait délaissé le survêtement pour le costume trois pièces sur le banc de touche, mais dimanche soir, la formation lyonnaise n’avait pas grand-chose d’autre de différent à Marseille. Dans cette folle semaine qui a touché le club avec le renvoi de Pierre Sage à la surprise générale, Paulo Fonseca était bien la seule nouveauté rhodanienne. Car au niveau de la tactique mise en place, l’OL est resté sur du classique, au moins au niveau des joueurs. L’entraîneur portugais avait malgré tout apporté une petite subtilité par rapport à son prédécesseur puisque Corentin Tolisso n’évoluait pas en qualité de relayeur, mais bien de numéro dans un 4-2-3-1 assez sur la défensive pour le coup.
Pas de grande révolution donc, mais plutôt des Lyonnais qui ont avant tout attendu les Marseillais pendant quarante-cinq minutes. Tout sauf une surprise, seulement quarante-huit heures après la prise de fonction de Paulo Fonseca. "On a fait qu’un entraînement ensemble. Mais on avait mis en place une stratégie défensive qui a été positive en première période. On n’a pas eu le temps pour préparer et organiser l’équipe. Là, c’était délicat", a avoué le coach portugais.
Avec la réception de Reims dimanche prochain (15h), Fonseca va avoir une semaine entière pour pouvoir bien travailler. Seulement, le nul contre Ludogorets et la défaite à Marseille (3-2) ont montré que le mal lyonnais était bien plus profond qu’un simple changement d’entraîneur. Les erreurs défensives qui ont amené le deuxième et troisième but de l’OM ne doivent rien à la présence ou non de Pierre Sage sur le banc. Comme l’avait déjà souligné Jorge Maciel en milieu de semaine après le match de Ligue Europa, l’OL va devoir faire preuve d’un peu plus de rigueur s’il veut toujours espérer un avenir européen. Au soir de la 20e journée de Ligue 1, la formation lyonnaise est en dehors de ces places pour la première fois depuis la 9e journée.
La Ligue des champions est désormais à cinq points minimum et plus que cette défaite dominicale, l’OL paie ses mauvais résultats de janvier contre des équipes largement à sa portée. Avec seulement deux séances d’entraînement en commun, Paulo Fonseca a fait "au plus pressé" et n’a pas pu trouver de solutions miracles aux maux lyonnais. Il lui faudra bien plus qu’une semaine complète d’entraînement, mais il a déjà fixé un plan de bataille pour les semaines à venir. "À l’avenir, je veux une équipe plus haute et plus agressive." Sur ce point, l’ancien coach de la Roma ne diffère pas trop de son prédécesseur. Seulement, a-t-il vraiment l’effectif pour ce genre d’envies ?
Dimanche soir, l’OL a montré une certaine solidité défensive en première mi-temps, avant tout grâce à un bloc assez dense et qui a donc réduit les espaces et lignes de passes des Marseillais. Dans cette première mi-temps cadenassée, les supporters lyonnais n’ont certainement pas pris beaucoup de plaisir devant leur télévision, mais Fonseca voulait que son équipe "défende bien avant tout et c’était notre plan tactique. On y parvenus avant la pause." Difficile toutefois de sauter au plafond tant les velléités offensives ont été proches du néant.
Là encore, cela ne résulte pas d’un problème tactique, mais bien technique avec des offensifs, Lacazette et Nuamah en tête, incapables de conserver le ballon et de faire des remises dans le bon tempo. Cette équipe est en perte de confiance et il semblerait que ce soit avant tout des ressorts mentaux qu’il faille trouver. Car, pour ce qui est de la stratégie de jeu, cet OL risque de garder les défauts de ses qualités ou inversement. Bien plus hauts en deuxième, les coéquipiers de Corentin Tolisso ont finalement pris plus de vagues en cherchant à se montrer plus dangereux. Cela a fait deux buts pour l’OL, mais surtout trois pour l’OM, qui a accepté avec plaisir les erreurs d’inattention lyonnaises.
Paulo Fonseca a beau avoir pris cette équipe en mains, elle se retrouve à chaque fois trahie par elle-même. Difficile d’espérer autre chose dans ces conditions… Fraîchement débarqué, l’entraîneur n’a pas encore été pris dans la lessiveuse lyonnaise et a vu du "très positif, car on a démontré un état d’esprit très bon, du courage. On a besoin de beaucoup travailler. Mais je reste positif."