AS Monaco
·12 de marzo de 2025
Patrick Battiston, l’homme de base du 5e titre de champion

AS Monaco
·12 de marzo de 2025
Recruté par Arsène Wenger à l’été 1987, le défenseur central international tricolore aura passé deux saisons en Principauté, remportant au passage le championnat de France de Division 1 en 1988.
Il a été couronné de succès dès son arrivée au Club. Pourtant, c’est après avoir bataillé à plusieurs reprises pour le recruter dans les années 80, que l’AS Monaco arrive enfin à s’attacher les services de Patrick Battiston. Convaincu par le discours du jeune et ambitieux entraîneur qu’est Arsène Wenger, lui-même arrivé en cet été 1987 sur le banc des Rouge et Blanc, le quadruple champion de France se laisse tenter par une nouvelle aventure.
Formé au FC Metz où il va disputer ses 200 premiers matchs en professionnel, c’est donc à Saint-Etienne (1981), mais surtout aux Girondins de Bordeaux (1984, 1985 et 1987), que le libéro va se constituer un des plus beaux palmarès du football tricolore. D’autant qu’en parallèle, il est un acteur majeur du premier grand succès de l’histoire de l’Équipe de France à l’Euro 1984, en compagnie… des Monégasques Bruno Bellone, Manuel Amoros et Bernard Genghini.
Je connaissais Jean Petit dans l’encadrement, Manu Amoros, Jean Luc Ettori, Bruno Bellone, Luc Sonor aussi que j’avais connu à Metz, entre autres. Et forcément il y a eu l’arrivée sur le banc d'Arsène Wenger, qui venait de Nancy avec une bonne réputation. C’était le moment parfait pour venir. Cela a été un argument de poids dans mon choix.
C’est donc avec l’envie de confirmer son statut de patron en défense, que Patrick Battiston fait partie de la vague d’arrivées qui ramène également Glenn Hoddle et Mark Hateley sur les bords de la Méditerranée. Et la greffe va tout de suite prendre, puisque le Mosellan va constituer l’une des charnières les plus solides du club de la Principauté avec Luc Sonor. Une solide arrière-garde, combinée au réalisme du duo british, synonyme d’étincelles.
L’AS Monaco va ainsi s’emparer du fauteuil de leader de la Division 1 dès la deuxième journée… sans jamais le lâcher ! Champion d’automne, le club du Rocher ne baisse pas de rythme en deuxième partie de saison, et s’offre même le Derby, s’adjugeant quasiment le titre au 35e rendez-vous de la saison. C’est finalement contre Metz, le club formateur de Patrick Battiston, que le 5e sacre des Rouge et Blanc est entériné.
Le triomphe est total pour la bande à Arsène Wenger, dont l’alchimie aura été totale en cette année 1 du nouveau projet, qui verra le Club grandir au niveau européen. Patrick Battiston lui reste une deuxième saison en Principauté, au cours de laquelle il dispute une finale de Coupe de France – déjà gagnée à trois reprises avec Saint-Etienne (1981 et 1982) et Bordeaux (1986), malheureusement perdue face à l’Olympique de Marseille (4-3).
Le président Jean-Louis Campora voulait faire passer un cap au Club, avec l’ambition de jouer l’Europe. Le discours d'Arsène était fédérateur et sain. Il a tout fait pour que l’on se sente bien ici. Il y a eu également les arrivées de joueurs étrangers comme Glenn Hoddle, nous avions une bonne équipe. Claude Puel était lui l’enfant du Club.
C’est finalement à l’été 1989 donc, et après 86 apparitions avec la Diagonale rouge et blanche sur les épaules, que le champion d’Europe 1984 retourne aux Girondins, où il poursuivra ensuite son parcours à la formation, pour boucler la boucle.