Fcbayern-fr
·9 de mayo de 2025
Quand le Bayern apprécie le PSG… à l’exception d’Uli Hoeness

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·9 de mayo de 2025
Honni en Allemagne depuis que QSI l’a racheté en 2011, notamment à Munich où aura lieu la finale de la Ligue des champions contre l’Inter Milan le 31 mai, le PSG sera bien accueilli en Bavière dans trois semaines. Impressionnés par le parcours du champion de France sur la scène européenne depuis le début de l’année civile après avoir farouchement remis en question la philosophie du club parisien, notamment par rapport à sa politique de stars payées à coups de centaines de millions d’euros, les spécialistes allemands ont désormais un avis bien plus élogieux.
Consultant sur DAZN Deutschland, Michael Ballack ne cache pas une certaine admiration pour le jeu déployé par les joueurs de Luis Enrique. « Cette équipe diffuse le sentiment que les fans peuvent plus facilement s’identifier à ce nouveau projet avec un groupe soudé, homogène et qui dégage une grande force collective, confie l’ancien international allemand (98 sélections, 42 buts). Quand on voit ce Paris à l’oeuvre, c’est difficile de ne pas l’aimer. »
De passage au musée du Bayern Munich à l’Allianz-Arena jeudi, Jupp Heynckes n’a pas tari d’éloges sur ce PSG 2024-2025. « C’est une équipe imprévisible, glisse celui qui a été l’entraîneur du Bayern, notamment lors du triplé Coupe-Championnat-Ligue des champions réalisé en 2013. Elle a beaucoup changé dans son attitude en match. La plus belle réussite de Luis Enrique est d’avoir su inculquer à ses hommes l’importance du repli défensif à la perte du ballon, ce qu’on ne voyait jamais auparavant et qui avait été la clé de notre triomphe à Wembley (contre le Borussia Dortmund, 2-1, en 2013), avec Franck Ribéry et Arjen Robben qui couraient partout sur le terrain. C’est similaire à ce que font aujourd’hui Ousmane Dembélé et Khvitcha Kvaratskhelia. Ce club forme un collectif bien huilé, une sorte de rouleau compresseur difficile à battre. »
Pour le champion du monde 1990 et ancien joueur… de l’Inter Milan (1988-1992), Lothar Matthäus, « le PSG est le favori numéro un depuis qu’il a éliminé Liverpool en huitièmes de finale (0-1, 1-0, 4-1 aux t.a.b.). Cette équipe dégage beaucoup d’assurance, on voit que chacun se bat pour l’autre. Il n’y a plus d’ego surdimensionnés qui rendaient l’image du club souvent détestable. En Allemagne, je croise de plus en plus de gens qui n’hésitent plus à se promener avec le maillot parisien dans la rue. »
S’il n’a pas donné suite à notre demande, sans doute quelque peu irrité par les belles performances parisiennes en C1 qu’il ne souhaiterait pas analyser, le président d’honneur du Bayern Munich, Uli Hoeness, fait encore partie des rares personnes à ne pas apprécier le PSG. La semaine passée, dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Sport Bild, il avait souligné que « ce PSG renvoie certes une image plus conquérante, mais il ne faut jamais oublier que l’État du Qatar est son grand donateur. Chez nous, c’est le conseil de surveillance qui décide en fonction de notre budget au moment de trancher sur l’achat d’un joueur. À Paris, on se rend à Doha en jet privé, on montre quelques vidéos à l’émir et celui-ci demande le prix. Après la crème brûlée, il donne son accord. Au PSG, on parle d’un demi-milliard de dépenses par an et tous les problèmes sont résolus. »
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