Le Journal du Real
·4 de marzo de 2025
Quand le Real Madrid, porté par un Ronaldo irrésistible, demeurait l’éternel bourreau de l’Atlético en Ligue des champions

Le Journal du Real
·4 de marzo de 2025
Le 2 mai 2017, le Santiago Bernabéu accueillait un nouvel affrontement européen entre les deux frères ennemis madrilènes. L’Atlético, hanté par ses défaites en finale contre le Real Madrid en 2014 et 2016, ainsi que son élimination en 2015, voyait cette demi-finale comme l’occasion rêvée de briser la malédiction. Mais très vite, la réalité est venue percuter les ambitions des Colchoneros.
Dès l’entame, les hommes de Zinédine Zidane prenaient le contrôle du ballon et imposaient un pressing étouffant. À la 10e minute, Cristiano Ronaldo lançait les hostilités. Sur un centre de Casemiro, le Portugais s’élevait plus haut que tout le monde et catapultait le ballon au fond des filets. Santiago Bernabéu exultait. L’Atlético, lui, encaissait un nouveau coup dur.
Malgré quelques velléités offensives, l’équipe de Diego Simeone ne parvenait pas à faire trembler Keylor Navas. À l’inverse, le Real Madrid gérait son match avec une maîtrise totale. À l’heure de jeu, Karim Benzema réalisait un superbe travail dans la surface avant de servir Ronaldo, qui fusillait Jan Oblak du droit (2-0, 73e).
L’Atlético était sonné, et le Real allait l’achever quelques minutes plus tard : lancé par Lucas Vázquez, CR7 s’offrait un triplé (86e) et tuait tout suspense. On assistait tout simplement à l’un des Real Madrid les plus cliniques et dominateurs de l’histoire, porté par un numéro 7 destructeur dans sa compétition favorite. Le Real Madrid s’imposait 3-0 et mettait un pied en finale. Pour l’Atlético, l’exploit relevait désormais du miracle.
Le 10 mai 2017, l’Atlético accueillait le Real pour la dernière grande nuit européenne du Vicente Calderón. Les supporters rojiblancos rêvaient d’une « remontada » historique. Dès le coup d’envoi, l’Atlético imposait une intensité folle.
À la 12e minute, Saul Ñíguez redonnait espoir aux siens en plaçant une tête puissante sous la barre de Navas (1-0). Quelques instants plus tard, après une faute sur Fernando Torres dans la surface, Antoine Griezmann transformait un penalty avec l’aide du poteau (2-0, 16e). En l’espace de quelques minutes, l’Atlético était revenu à un but de la prolongation. Le scénario cauchemar pour les hommes de Zinédine Zidane commençait à prendre forme, et le Vicente Calderón s’apprêtait à vivre la dernière mi-temps européenne de son histoire, dans une atmosphère digne d’un film.
Mais cette euphorie allait être brisée par un éclat de génie signé Karim Benzema. Juste avant la pause, encerclé par trois défenseurs sur la ligne de but, le Français décidait d’arrêter le temps et réalisait un numéro d’équilibriste insensé pour se frayer un chemin. Il servait ensuite Toni Kroos dont la frappe était repoussée par Oblak, mais Isco, en renard des surfaces, surgissait pour conclure et refroidir le Calderón (2-1, 42e).
La seconde période voyait l’Atlético multiplier les assauts, mais Keylor Navas réalisait plusieurs parades décisives. Plus réaliste et plus serein après ce but, le Real Madrid verrouillait sa qualification et éteignait les espoirs rojiblancos.
Avec cette victoire (4-2 sur l’ensemble des deux matchs), le Real Madrid validait son ticket pour la finale de Cardiff, où il surclassera la Juventus (4-1) pour décrocher la « Duodécima ». Cette demi-finale, en 2017, venait confirmer une malédiction pour l’Atlético : incapable de battre son voisin en Ligue des champions, les Colchoneros se cassent systématiquement les dents malgré plusieurs tentatives.
L’Atlético avait tout tenté, mais face à un Real Madrid trop fort, un Ronaldo inarrêtable et un Benzema magique, il n’y avait rien à faire. Une fois de plus, ils se heurtaient à leur mur blanc.
Huit ans plus tard, le Real Madrid a l’occasion de porter un coup fatal à l’Atlético de Madrid dans cette bataille européenne historique. Une chose est certaine : cet euroderbi laissera une empreinte indélébile dans cette rivalité légendaire.