Peuple-Vert.fr
·20 de mayo de 2025
Relégation : Ils ont laissé mourir l’ASSE les yeux ouverts

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·20 de mayo de 2025
Au lendemain de la relégation de l’AS Saint-Étienne (ASSE), Le Parisien dresse un constat glaçant. Selon le quotidien national, les véritables fautifs se trouvent dans les bureaux et non sur le terrain. Une charge frontale contre la direction incarnée par KSV et Ivan Gazidis.
Dans son édition post-relégation, Le Parisien ne prend pas de pincettes. Le journal accuse directement les nouveaux dirigeants canadiens, placés par Larry Tanenbaum, d’avoir précipité l’AS Saint-Étienne vers la catastrophe.
« La nullité s’est révélée une œuvre collective dans le Forez. Elle est partie des bureaux des nouveaux dirigeants, installés par Larry Tanenbaum. La remontée en L1 a pris tout le monde de court mais elle n’a pas fait bouger d’un iota la politique de recrutement décidée en amont : des jeunes joueurs étrangers dénichés pour leurs data et censés être revendus avec plus-value quelques saisons plus tard. Sauf qu’ils n’avaient aucune expérience de la L1. »
Le verdict est clair : la stratégie mise en place par KSV s’est révélée désastreuse. Priorité aux promesses de revente, au détriment de la solidité sportive. Un choix qui a laissé l’équipe démunie face aux exigences du maintien.
La critique s’étend au traitement réservé à l’entraîneur Olivier Dall’Oglio, artisan de la montée, rapidement mis en difficulté par l’absence de renforts expérimentés.
« Le coach de la montée avait pourtant réclamé d’autres joueurs, des grognards habitués aux batailles du maintien. L’idée était qu’ils entourent les jeunes recrues et le reste de l’équipe. Mais Dall’Oglio, un peu comme on lâche dédaigneusement une piécette, n’a eu droit qu’au défenseur rémois Yunis Abdelhamid, 37 ans, et qui a vite montré qu’il faisait son âge… »
Au-delà de l’âge d’Abdelhamid, c’est l’image d’un entraîneur isolé, contraint de bricoler avec les moyens du bord, qui ressort. Le recrutement hivernal n’a rien changé : Maxime Bernauer, débarqué de Zagreb, s’est rapidement noyé dans une défense déjà dépassée.
Le Parisien souligne également le pari hasardeux — voire cynique — d’Ivan Gazidis, convaincu que d’autres clubs sombreraient avant les Verts.
« Le pari, un peu cynique, d’Ivan Gazidis, le patron du club, c’était de croire que des clubs seraient pires que l’ASSE. Sauf que Reims, Angers, Le Havre ou Nantes ont remporté les victoires qu’il fallait quand l’ASSE continuait à laisser filer les points. »
Ce calcul s’est retourné contre lui, et contre tout un club. La conclusion du journal est brutale : « Saint-Étienne a vécu cette saison en forme de chemin de croix, si prévisible quand on décide de courir un marathon en tongs... »
En référence à son passage à Milan, Le Parisien rappelle enfin que Gazidis avait su redresser le club lombard, « sauf que Milan n’était pas redescendu en Série B un an après... »