Amiens SC : « On rentre dans une période où tout sera important », Omar Daf fixe le cap avant Rodez | OneFootball

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·19 février 2025

Amiens SC : « On rentre dans une période où tout sera important », Omar Daf fixe le cap avant Rodez

Image de l'article :Amiens SC : « On rentre dans une période où tout sera important », Omar Daf fixe le cap avant Rodez

Alors que l’Amiens SC est en chute libre depuis début novembre, Omar Daf a tenu à calmer le jeu avant le déplacement à Rodez, vendredi (20 heures) à l’occasion de la 24e journée de Ligue 2. Si l’entraîneur de l’Amiens SC est conscient des lacunes qui coûtent cher à son équipe, il reste persuadé de pouvoir inverser la vapeur. Entretien.

Omar Daf, vous avez parlé de laver les têtes après la défaite contre Grenoble. Sur quoi avez-vous axé votre travail ?

C’est surtout gommer nos erreurs. Je pense que paradoxalement, il y a des matchs où on était moins bien sur l’entame, on l’a corrigé. Depuis un certain temps, je pense que contre Annecy, contre même Lorient, l’entame était bonne. Contre Grenoble, jusqu’au but, l’entame est bonne. On a des face-à-face, on touche le poteau, on a des corners, on a des situations pour être bien dans le match. Par naïveté, il y a une situation où on doit être beaucoup plus mature pour pouvoir stopper cette action-là. Donc, c’est travailler sur ces aspects-là pour continuer à gommer des erreurs.


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En ce qui concerne la maturité, êtes-vous de plus en plus tenté d’installer Kylian Kaïboue en défense pour épauler Mohamed Jaouab et Siaka Bakayoko ?

C’est important de le mettre proche d’eux, dans le cœur du jeu. Que ce soit dans l’axe ou devant la défense pour pouvoir amener aussi cette maturité qu’il a par rapport au reste du groupe. Pour y arriver, je pense qu’il faut que ces garçons-là soient entourés par des ondes positives, que tout le monde soit derrière eux, qu’on les pousse. C’est comme ça qu’on va réussir à obtenir de meilleurs résultats.

Comment recréer ce climat de confiance et de sérénité alors que la dynamique sur le terrain est mauvaise et que les vents contraires ne manquent pas en dehors ?

C’est un état d’esprit. Je pense qu’on fait du haut niveau. Dans le haut niveau, forcément, les gens sont beaucoup plus exigeants. Quand on se retrouve dans ces situations-là, le positif est important. Je pense qu’il faut qu’on s’entoure de tous les gens qui sont dotés de cet état d’esprit-là pour aider les garçons à aller de l’avant, pour aider les garçons à se surpasser. On sait ce que ça peut amener dans un groupe, ce que ça peut amener dans un club aussi. Vous, nous, tous les composants du club, tous les gens qui sont amoureux de ce club, on doit faire en sorte qu’on puisse amener ces garçons-là vers l’objectif.

On travaille, tout n’est pas parfait mais on va tout donner match après match (…) Je sais qu’on a le mental et on travaille pour ça, donc on va aller chercher tout ça. Omar Daf, entraîneur de l’Amiens SC

Avez-vous le sentiment que cet état d’esprit est partagé par tout le monde au sein du club ? Pouvez-vous souffler sur certaines braises pour créer cet élan souhaité ?

Moi, c’est mon état d’esprit, c’est ma mentalité. Je pense que dans la vie, c’est ça qui nous amènera vers le meilleur. Je fonctionne de cette manière-là. J’essaie de tirer mon groupe dans ce sens-là. C’est ça que je maîtrise.

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Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport

Défensivement, comment faire pour stopper l’hémorragie et éviter que Siaka (Bakayoko) et Mohamed (Jaouab) ne sombrent ?

C’est ça aussi l’expérience. Je pense que c’est avec l’enchaînement des matchs. Après chaque match, il y a les débriefs, et puis on travaille avec eux pour corriger ces aspects-là. Aujourd’hui, ils doivent assumer plus vite ce rôle de leader, parce que ce sont des leaders de notre défense aujourd’hui. Ils sont très jeunes, mais ils doivent assumer ce rôle-là. On travaille avec eux, on les accompagne dans ce sens-là pour qu’ils progressent aussi.

Comme vos dirigeants, êtes-vous persuadé que votre groupe est suffisamment armé pour batailler jusqu’au bout dans la course au maintien, sachant que ça se joue pratiquement plus dans les têtes que dans les jambes à un moment donné ?

On a neuf victoires aujourd’hui, je pense qu’à la saison dernière on avait onze ou douze victoires (12, NDLR), il nous reste encore onze matchs. On travaille, tout n’est pas parfait mais on va tout donner match après match. On rentre dans une période où tout sera important, tout sera décisif. Je sais qu’on a le mental et on travaille pour ça, donc on va aller chercher tout ça.

Avez-vous pris le pouls de vos cadres et que ressort-il de ces potentiels échanges ?

C’est un fonctionnement que j’ai depuis plusieurs années, la saison dernière ça a été le cas aussi, cette année on le fait régulièrement, on n’attend pas des périodes bien ou des périodes de moins bien pour le faire. C’est en fonction des points d’étape que j’établis, et puis là je discute avec les cadres. Je discute aussi avec des jeunes joueurs, régulièrement sans tenir compte des résultats. Quand on prend le match contre Grenoble, on peut noircir le tableau, mais quand on regarde le contenu au niveau de la position, au niveau du nombre de centres, de ballons touchés dans la surface, de situations, de frappes cadrées, je pense qu’on est devant, et au final, ce match-là, on le perd, donc il faut qu’on soit beaucoup plus efficace dans les zones de vérité, tout simplement.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport

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