Furia Liga
·14 octobre 2020
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·14 octobre 2020
Battue Ă Kiev par lâUkraine (1-0), lâEspagne a vu ressurgir tous ses dĂ©mons sur la pelouse oĂč elle a remportĂ© lâEuro 2012. Gardien pris en dĂ©faut, crĂ©ativitĂ© en berne et attaque sans tranchant : ce 3e et dernier match de la fenĂȘtre internationale a cristallisĂ© tous les domaines oĂč Luis Enrique doit trouver des solutions pour valider ses choix. Voici en 3 points les enseignements de cette dĂ©faite de la Roja.
David De Gea nâen a eu quâune Ă sortir et⊠il ne lâa fait pas. Au moment oĂč ils commençaient Ă se dissiper, les doutes sont revenus concernant le gardien de Manchester United. Ce nâest pas nouveau, DDG nâest pas de lâĂ©toffe dâIker Casillas, le premier nom que lâon inscrit sur la feuille de match. Il est titulaire car Kepa Arrizabalaga ne progresse plus et perd sa place Ă Chelsea et quâUnai SimĂłn est encore tendre pour un tel poste. Luis Enrique a beau rĂ©pĂ©ter quâun but est la responsabilitĂ© de toute lâĂ©quipe et quâil est injuste de lâimputer Ă son gardien, son placement nâa pas Ă©tĂ© dĂ©cisif. Cette pĂ©ripĂ©tie ne devrait rien changer au final : De Gea est le numĂ©ro 1 de la Roja. MalgrĂ© tout.
AprĂšs 4 matches de Ligue des Nations, lâEspagne est en moyenne lâĂ©quipe avec la plus grande possession (62.3%), le meilleur taux de conversion de passes (90.2%) et le plus grand nombre de tirs tentĂ©s (17.5). Et aprĂšs le match nul de lâAllemagne contre la Suisse (3-3), la SelecciĂłn reste mĂȘme leader de son groupe de Ligue des Nations.
Luis Enrique nâa jamais rĂ©pĂ©tĂ© ni le mĂȘme XI ni le mĂȘme milieu. Le sĂ©lectionneur a donnĂ© du temps de jeu Ă Mikel Merino, Sergio Canales et Dani Ceballos pour animer le jeu de la Roja. Mardi soir, le Txuri-urdin nâa jouĂ© que 45 minutes, remplacĂ© par le Gunner, beaucoup plus actif dâaprĂšs sa heatmap. AprĂšs cette fenĂȘtre internationale, le seul qui a dĂ» gagner sa place dans la hiĂ©rarchie, câest Thiago Alcantara qui Ă©tait absent. Câest dire le flou laissĂ© par les 3 joueurs employĂ©s.
A Kiev, lâessentiel des intentions a Ă©tĂ© de donner le ballon Ă Adama TraorĂ©, beaucoup trop rapide pour son vis-Ă -vis. Cependant, les dĂ©bordements de lâailier Wolverhampton nâont pas permis de conclure, soit en raison de dĂ©placements stĂ©rĂ©otypĂ©s, soit par manque de rĂ©alisme, soit par lâintervention de Georgi Bushchan, auteur de 8 parades. Beaucoup trop pauvre en termes dâimagination.
Avec 5 tirs, Sergio Ramos a Ă©tĂ© plus grand pourvoyeur dâoccasions de la Roja. AprĂšs le but de Viktor Tsygankov, le dĂ©fenseur central sâest positionnĂ© aux avant-postes pour crĂ©er de la densitĂ© dans la surface ukrainienne. Le constat est accablant : il a eu plus dâopportunitĂ©s sĂ©rieuses que tous les attaquants de la Roja rĂ©unis. Hormis le coup franc de Ramos en 1re pĂ©riode, la meilleure occasion a Ă©tĂ© de Rodri qui a trouvĂ© le poteau extĂ©rieur en 2e mi-temps. Match aprĂšs match, la faillite offensive de la SelecciĂłn perdure et Luis Enrique nâa pas encore trouvĂ© la clef. Y en a-t-il une ?
François Miguel Boudet @fmboudet
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