Anderlecht : le choix qui va tout changer... | OneFootball

Besnik Hasi se retrouve dans une zone d’incertitude à Anderlecht, alors que la direction évalue la suite à donner à son mandat au terme d’une saison jugée insatisfaisante par une partie des observateurs. Le débat fait rage parmi les consultants et anciens joueurs du club, à la lumière d’un bilan marqué notamment par la défaite en finale de la Coupe de Belgique face à Bruges, considérée comme le point noir de son retour sur le banc mauve.

Pour Philippe Albert, cette finale ratée pèse lourdement dans la perception du travail accompli par Hasi depuis sa prise de fonctions au cœur d’une saison déjà compliquée. "Cette défaite pèse lourd", tranche l’ancien Diable Rouge, tout en admettant que le coach kosovar n’a pas bénéficié de conditions idéales, devant composer avec un effectif limité et un vestiaire fragile. Si la tentation du changement est réelle, Albert estime toutefois qu’Anderlecht ne peut pas se permettre de repartir de zéro avec un technicien ne connaissant pas le championnat belge. S’il devait faire un choix, il cite Mark van Bommel, Karel Geraerts et Hein Vanhaezebrouck, dans cet ordre de priorité, comme alternatives crédibles, saluant la stature et la connaissance du football local de van Bommel en particulier.

Le regard porté sur le travail de Hasi n’est cependant pas unanimement négatif. Nordin Jbari, consultant régulier, accorde un "bilan de 70 %" au technicien, jugeant qu’il a su provoquer quelques changements notables et responsabiliser ses joueurs, notamment un Leander Dendoncker transformé. S’il reconnaît des débuts hésitants avec une défense à cinq, Jbari note une évolution tactique et défend l’idée de prolonger l’aventure de Hasi, estimant qu’avec des renforts ciblés, l’entraîneur pourrait poursuivre la restructuration entamée.

À l’opposé, Thomas Chatelle se montre plus réservé. S’il admet que Hasi possède le profil pour secouer un groupe en manque de caractère, il considère son bilan insuffisant. "Il est trop difficile pour le moment de sortir du positif de son retour", constate l’ex-ailier. Les trois défaites inaugurales ont d’emblée fragilisé Hasi, qui n’a retrouvé un équilibre relatif qu’en revenant à une défense à quatre. Chatelle ne l’imagine pas s’installer durablement et pense qu’Anderlecht devrait aller dans une autre direction.

À quelques jours de la décision finale, la direction du RSCA se trouve donc face à un dilemme. Garder un entraîneur qui connaît les spécificités du club et du championnat ou relancer une nouvelle dynamique avec un profil externe ? La pression est forte, les attentes élevées et le choix à venir sera scruté de près par une institution en quête de stabilité autant que de résultats.

Source : Walfoot, Anderlecht Online