Girondins4Ever
·25 janvier 2025
Girondins4Ever
·25 janvier 2025
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de trois anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Tom Lacoux, Franck Histilloles et Paulo Miranda. Tom fête ses 23 ans, Franck ses 52 ans et Paulo ses 51 ans ce 25 Janvier. L’occasion de retracer leurs parcours au club, notamment grâce à Girondins Rétro. A noter que Jacques Persillon aurait également fêté son anniversaire. Tom Lacoux évolue aujourd’hui à Ujpest (Hongrie) et Franck Histilloles est entraîneur de la réserve de Béziers (R3).
(Photo by Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport)
Milieu de terrain travailleur, Tom Lacoux aime lutter pour récupérer le ballon. Néanmoins, sa technique présente des lacunes assez importantes pour percer au plus haut niveau. Par ailleurs il est capable également de dépanner dans le couloir droit de la défense.
Né à Bordeaux, Tom Lacoux tapa ses premiers ballons au sein du Stade Bordelais. Il fut notamment entraîné en U13 par Lilian Laslandes. Supporter des Girondins depuis toujours, il rejoignit les Marine et Blanc à l’âge de 14 ans, intégrant le pôle espoir.
Il accomplit toute sa formation du côté du Haillan, arborant même le brassard de capitaine en U19. Joueur valeureux, il ne faisait pas partie des grandes promesses de la formation bordelaise.
Dans l’ombre jusqu’à l’été 2020 puisque, à la différence de plusieurs de ses coéquipiers de la réserve, il ne signa pas professionnel, il fit néanmoins ses débuts en L1 quelques mois plus tard, en décembre, face à Reims. En guise de récompense, un contrat professionnel lui fut enfin proposé au printemps 2021.
Après l’avoir renvoyé en réserve, ce fut Jean-Louis Gasset qui lui offrit sa première titularisation en février 2021. Peu utilisé en L1, il resta au club après la relégation en L2 et se vit offrir une place de titulaire. Mais au terme de la saison 2022-2023, n’entrant plus dans les plans de David Guion, il fit l’objet d’un prêt durant une saison au FC Famalicao, club de Première division portugaise. Cette expérience ne fut guère une réussite puisque le Bordelais ne disputa que 9 matches.
De retour aux Girondins, il assista avec beaucoup de tristesse à la descente aux enfers de son club de coeur. Mais désireux de poursuivre sa carrière professionnelle, il rejoignit le championnat hongrois en s’engageant avec le FC Ujpest, formation qui rappelle des souvenirs aux supporters bordelais.
Faut-il avoir une pointe de regret de ne pas le voir accompagner les Girondins en N2 et de les aider à remonter dans la hiérarchie du football français ?
Une famille amoureuse des Girondins
Supporters des Girondins, les grands-parents de Tom Lacoux lui ont donné la fibre pour le football et le club bordelais. Son père porta même les couleurs des Marine et Blanc dans les équipes de jeunes.
Dans Sud-Ouest du 4 avril 2021, il se souvenait : « Mes grands-parents étaient là, à tous les entraînements. (…) Ils sont venus à tous mes matches, partout en France. Quand je ne les voyais pas au bord du terrain, je me posais des questions. Leur présence a toujours été une motivation, ça m’a aidé.«
Et de poursuivre : « Ils ont pleuré [lorsque j’ai signé mon premier contrat professionnel] ».
Cet amour pour le club bordelais transparaissait dans le message d’adieux posté sur les réseaux sociaux durant l’été 2024 :
« Amis Girondins, c’est avec beaucoup de tristesse et de souvenirs que je vous dis « Au revoir » et non « Adieu ». Je suis né à Bordeaux. J’ai intégré le #FCGB à l’âge de 14 ans. J’y ai signé mon 1er contrat pro à 18 ans. Quel privilège d’avoir porté autant d’années ce maillot si cher à mon cœur. Merci à l’ensemble de mes éducateurs et entraîneurs, aux travailleurs de l’ombre, salariés et bénévoles, aux supporters inconditionnels, à mes coéquipiers ainsi qu’à la belle et grande institution qu’est le FC Girondins de Bordeaux de m’avoir permis de réaliser mon rêve d’enfant. Je redeviens le supporter n°1 du club et souhaite à tous les amoureux des Girondins, de rapidement revivre de grands et beaux moments de football. Je n’oublierais jamais.«
Attaquant prometteur, Histilloles était un joueur très dynamique et mobile. Généreux dans l’effort, il créait des brèches dans les défenses adverses.
Aux Églantins d’Hendaye, club où Bixente Lizarazu avait également débuté, Franck Histilloles était déjà un poison pour les défenses adverses. En 1990, sa petite renommée le conduisit tout logiquement à intégrer le centre de formation des Girondins, dirigé alors par Romain Arghirudis.
Profitant des indisponibilités et des suspensions de joueurs de l’équipe première, il débuta en D1 en septembre 1994, sous les ordres du Portugais Toni. Il signa un contrat professionnel d’une seule année, preuve que les dirigeants bordelais attendaient confirmation. Mais il accomplit une saison 1994-1995 très prometteuse (27 matches – 4 buts) qui lui permit de décrocher un nouveau bail de 2 ans. Champion du monde militaire avec la France en septembre 1995, il manqua la préparation de début de saison et ne fut pas souvent aligné par Slavo Muslin. Rongeant son frein sur la touche, il assista en spectateur au début de l’épopée européenne de 1996, avant d’y apporter sa contribution (6 matches – 1 but).
Mais en mars 1996, il se fractura le tibia et le péroné. Sa saison était terminée… Une fois rétabli, il connut une nouvelle malchance en se fracturant une nouvelle fois la jambe, lors d’un choc avec Claudio Biaggio à l’entraînement.
Après de longs mois de rééducation, il revint dans le groupe professionnel. Mais, refusant le contrat proposé par les Girondins, il s’engagea dès le mois de mars avec le FC Metz. Il termina alors la saison en équipe réserve.
Il ne retrouva jamais vraiment ses sensations même si sous le maillot du FC Metz, il termina à une belle place de vice-champion en 1998. Il poursuivit sa carrière ensuite à Créteil, alors présidé par Alain Afflelou, Panahaiki, Bayonne ou Martigues, jouant jusqu’à 40 ans dans des clubs régionaux (Béziers St-Chignan, Montpellier Corpo, AS Canet) pour le plaisir…
San Siro, terrain maudit
Revenu dans le groupe bordelais après quelques soucis physiques, Franck Histilloles participait au dernier entraînement avant le 1/4 de finale aller de la Coupe UEFA, le 4 mars 1996.
Prévu comme remplaçant, il travaillait devant le but quand, armant une reprise de volée, son pied se planta dans la terre. Les observateurs entendirent clairement depuis le bord de la touche le craquement consécutif à une fracture.
Transporté immédiatement à l’hôpital de Milan, il souffrait d’une fracture du tibia et du péroné. Sa saison était terminée. De longs mois de rééducation s’annonçaient…
La suite de l’épopée des Girondins en UEFA et les JO d’Atlanta se feront sans lui…
Milieu de terrain jouant sur le côté, Paulo Miranda fut à l’évidence une erreur de recrutement. Son placement défensif laissait désirer. Quant à la qualité de ses centres, elle était tout simplement désastreuse.
Formé à l’Atletico Paranaense, Paulo Miranda évolua ensuite au grand club carioca de Vasco de Gama. Repéré par Charles Camporo, directeur sportif des Girondins, il débarqua en France en 2001. Il accomplit deux saisons très moyennes et ne justifia jamais la confiance placée en lui.
Prêté à Flamengo en 2002-2003, il revint à Bordeaux pour honorer son contrat, malheureusement, jusqu’à son terme. En 2004, il rentra au Brésil finir une carrière peu reluisante.
Quelle place au milieu ?
Formé comme milieu défensif dans un système à 2, Paulo Miranda fut utilisé aux Girondins comme milieu droit. Il ne tira jamais son épingle du jeu, car bien trop limité techniquement…
Frère cadet de René, Jacques Persillon porta également le maillot des Girondins de Bordeaux durant la Seconde guerre mondiale et dans l’immédiat après-guerre.
Mais l’empreinte qu’il laissa au sein du club fut plus discrète que celle de son frère, attaquant très efficace.
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