Ansgar Knauff, l’autre révélation du BVB | OneFootball

Depuis quelque temps, Ansgar Knauff s’est fait une place au sein de l’équipe première des Borussen. Alors qu’il était cantonné à un rôle de titulaire au sein de l’équipe réserve en début de saison, le numéro 36 du BVB est entré dans une nouvelle ère à la suite de l’intronisation sur le banc du coach Edin Terzić. Après avoir donné la victoire aux Schwarz-Gelben grâce à son but contre Stuttgart (2-3 lors de la 28è journée), Knauff s’est vu offert une place de titulaire lors du quart de finale aller et retour de Ligue des champions contre Manchester City. Mais c’est qui au juste cette jeune pépite allemande qui semble sortir de nulle part ?

Oubliez vos Giovanni Reyna, Erling Braut Haaland ou encore Youssoufa Moukoko (pour ne citer qu’eux) ! Un nouveau jeune prometteur commence à faire parler de lui au BVB en la personne d’Ansgar Knauff. Du haut de ses 19 ans, l’ailier gauche allemand est entrain de se faire un nom dans le monde du ballon rond.

Ce bon vieux Jürgen

Symbole de précocité, le natif de Göttigen (une ville d’Allemagne située en Basse-Saxe) a vu sa carrière footballistique basculer du bon côté grâce à un certain Jürgen Klopp. On est en novembre 2014 et à cette époque Knauff est alors âgé de 12 ans. Avec le club de son enfance, le SVG Göttingen U13, il participe à l’OPEL Family Cup ; un tournoi parrainé par le Borussia.

Avec ses performances XXL, il permet à son équipe d’atteindre le dernier carré et même de disputer la finale contre le Bayrussia 04 (défaite 2-1). Malgré tout, il se verra décerner le prix de meilleur joueur du tournoi, se payant même le luxe de recevoir une paire de chaussures de Marco Reus. Alors coach du BVB, Jürgen Klopp assistait à cette rencontre en tant qu’invité d’honneur et il est immédiatement tombé sous le charme d’Ansgar Knauff.

The Normal One (le surnom que s’est lui-même attribué Klopp) propose alors à ce dernier de faire un essai avec les U13 de Dortmund. Il se révèlera concluant mais plutôt que de rallier immédiatement l’académie du BVB, Knauff pris la décision de continuer son apprentissage non loin du cocon familial. Ainsi, pour intégrer les Schwarz-Gelben dans les meilleures dispositions, il fit le choix de rejoindre le centre de formation d’Hanovre 96.

Derrière cette alternative audacieuse transparaissait la volonté de Knauff de poursuivre sa progression footballistique sans brûler les étapes, tout en restant à distance raisonnable de sa famille (Hanovre se situe à 123 kilomètres de sa ville natale contre 211 kilomètres pour Dortmund). Deux années plus tard, plus précisément à l’été 2016, le petit protégé de Jürgen Klopp rallie le club de la Ruhr. Tout d’abord il poursuivit son ascension en catégorie U15 aux côtés d’un certain Youssoufa Moukoko qui déjà ne cessait d’empiler les buts.

Une évolution à vitesse grand v

La saison suivante il remporta la Bundesliga West avec les U17 du BVB. Il entra dans une autre dimension lors de la campagne 2019-2020. En 18 matchs de championnat il inscrivit 5 buts et distilla 7 passes décisives. Lors de cette même saison, Knauff découvrit l’UEFA Youth League, ce qui lui a permis de se frotter aux grands espoirs issus d’autres prestigieux centres de formation.

Séduit par cette ascension fulgurante, le sélectionneur de l’équipe nationale allemande U19 Christian Wörns (un ancien footballeur bien connu chez les fans du Borussia et du PSG) le convoqua pour deux amicaux internationaux disputés en septembre 2020.

Petit à petit, Ansgar Knauff s’imposa comme étant l’un des joueurs allemands les plus prometteurs de sa génération (il est né en 2002). Conscient de sa marge de progression conséquente le BVB lui a proposé une prolongation de contrat en novembre 2020 qu’il a naturellement accepté.

Désormais lié aux Borussen jusqu’en juin 2023, le jeune ailier gauche a débuté dans un premier temps la saison actuelle avec l’équipe 2 du BVB entraînée par Enrico Maaßen (elle évolue en 4è division). En 22 rencontres, il a inscrit 7 buts et délivré 6 passes décisives, des performances qui ont entraîné sa promotion en équipe une. Après avoir côtoyé le banc durant quelques rencontres, lors d’une froide soirée de décembre 2020, Knauff a fait son baptême du feu chez les professionnels ; en entrant sur la pelouse de la Gazprom Arena du Zénith Saint-Pétersbourg à la 83è minute (victoire 1-2 des Schwarz-Gelben). Malgré cette furtive première apparition (il a disputé 7 minutes de jeu), Knauff s’est de plus en plus souvent invité sur la feuille de match.

Bien plus qu’un simple faire-valoir

De ce fait, il est régulièrement entré en jeu en Bundesliga, distillant même sa première passe décisive avec l’équipe fanion du BVB lors de la 26è journée contre Cologne (match nul 2-2). Clin d’œil du destin le 10 avril dernier contre le VfB Stuttgart, Knauff a remplacé Marco Reus à la 67è minute. Il n’a pas tardé à faire parler la poudre, inscrivant à la 80è minute sur un service d’Haaland le but de la victoire d’un tir bien senti du pied droit (2-3).

Le numéro 36 de Dortmund est devenu bien plus qu’une simple alternative au sein du système de jeu d’Edin Terzić, comme en attestent ses titularisations lors du quart de finale disputé contre Manchester City.

Même si à l’issue de ces rencontres son club a été éliminé et qu’il n’a jamais été aligné d’entrée en Bundesliga, Knauff se pose aujourd’hui comme un potentiel candidat à une place de titulaire. Confronté depuis quelques semaines à l’absence prolongée de l’ailier droit anglais Jadon Sancho (victime d’une blessure musculaire en mars dernier) Edin Terzić doit chaque semaine se creuser les méninges pour choisir qui débutera sur le front de l’attaque.

Knauff n’est pas étranger à ce dilemme cornélien et il a déjà réussi à reléguer Thorgan Hazard d’un rang dans la hiérarchie. Pas mal pour un novice ! Après avoir passé la rencontre du weekend dernier sur le banc lors de la victoire 4-1 des Borussen contre le Werder de Brême, Knauff veut à nouveau faire parler de lui.

Pourquoi pas dès demain soir avec la réception de l’Union Berlin à 20h30 dans un match capital pour la Ligue des champions ?

Crédit photo : Icon Sport