Lucarne Opposée
·22 février 2023
Lucarne Opposée
·22 février 2023
En ouverture de cette troisième journée, le Lobo recevait le promu Instituto. Bien que la Gloria fût jusqu’alors invaincue et Gimnasia décevant, ce sont bien les Platenses qui ont dominé le match et remportent leur première victoire, deux buts à zéro. Huracán lui, recevait Barracas Central. Bien que le Globo affrontera ce mercredi Boston River en Copa Libertadores, Dabove n’a pas fait tourner. Sûr de lui, Huracán a un plan de jeu très pragmatique qu’il exécute très bien : un bloc-équipe ordonné qui ne s’embête pas vraiment à construire, redoutable en contre. Barracas en a fait les frais à deux reprises, le second but étant un contre parfaitement conclu par le pibe de la cantera Juan Gauto, qui élimine son défenseur d’une redoutable feinte de corps, puis glisse subtilement la balle au-dessus du gardien avant d’ensuite courir rejoindre sa maman en tribunes pour lui offrir son maillot. Avec dix points en quatre matchs, c’est un début de saison idéal pour le Globo. Belle soirée également pour la Gagoneta qui s’impose 3-0 chez le voisin Arsenal, à Sarandí. Il aura suffi d’une seule mi-temps pour que La Academia en passe trois à El Arse, décidément candidatazo à la relégation. Gago a mis de l’eau dans son vin et décidé de rompre son habituel 4-3-3 pour instaurer un 4-2-3-1 plus flexible avec en point d’orgue le retour de l’indispensable Carbonero en tant que titulaire. À cinq derrières, le club de Grondona a fait illusion quinze petites minutes, avant de subir la colère (enfin retrouvée) de Racing, qui se contente de gérer tranquillement la seconde période.
Le premier match du samedi nous offrait un duel entre deux clubs en forme. Lanús, leader avec trois victoires en autant de matchs, contre le Central de Miguel Ángel Russo, invaincu jusqu’alors. Dans une première période dominée par les hommes de Kudelka, Troyansky gaspille un pénalty enfantin provoqué par Komar juste avant la pause. On aurait pu se dire que le Granate allait regretter cette opportunité. Que nenni ! Lanús règle l’affaire en moins de seize minutes, entre la 55e et la 71e, avec trois buts. Une raclée inattendue pour Central qui n’a pas montré grand-chose. En prime, une nouvelle belle prestation de l’espoir Pedro de La Vega qui semble bel et bien de retour. Douze sur douze pour le Granate. Seul point d’ombre : une nouvelle expulsion, celle du défenseur Lema dans les arrêts de jeu. La quatrième en autant de matchs.
River se déplaçait à Victoria pour y affronter Tigre lors d’une rencontre alléchante, du moins sur le papier. Lors d’un match poussif, les Millonarios ont parfaitement réussi à contenir le duo létal Colidio/Retegui et ainsi maintenir le félin hors de nuire. Le plan de Demichelis a été parfaitement géré, son River ayant été critiqué sur le rendement défensif. Un but de González Pirez à la 79e vient même offrir la victoire à la Banda Roja contre un adversaire qui lui posait dernièrement des problèmes. Argentinos accueillait quant à lui l’autre promu cordodés, Belgrano. Il n’en a fait qu’une bouchée. Il n’a fallu attendre que quatre minutes pour voir le premier but. Pourtant, tout n’a pas été si simple, à commencer par l’expulsion de Federico Redondo (le fils de celui auquel vous pensez) cinq minutes avant la pause. Peu importe. Sûr de sa force, le Bicho profite parfaitement des espaces laissés par les pirates, qui terminent eux aussi à dix dès la 55e après l’expulsion de Rebola. Ávalos inscrire le troisième but d’un sublime ciseau et Argentinos a même l’occasion d’aggraver le score sur un pénalty, finalement sorti par Losada.
Estudiantes s’impose à Mendoza sur le plus petit des scores. Une fois de plus, personne ne comprend ce que Balbo souhaite mettre en place. En revanche, les Pincharratas remportent cette fois-ci les trois points (pour la première fois), bien aidé par l’explosion de Juan Andrada à la 52e. Match fou au Coloso del Parque entre Newell’s et Banfield. Réduits à dix à la suite de l’expulsion de Ditta à la 55e, la Lepra n’a pas sombré, bien au contraire. Banfield y croyait, mais le Taladro a semble-t-il, oublié qu’en football il ne faut pas pardonner, encore moins dans ce genre de stade. Heinze n’a pas douté de la capacité de ses hommes et n’a pas bétonné. Conscient des espaces à exploiter en contre, El Gringo a motivé ses troupes. Bien lui en a pris puisque Velázquez (83e) et Mosquera (92e) se chargent de faire exploser l’Estadio Marcelo Bielsa. Du côté du Taladro, il y a de quoi avoir pas mal de regrets, surtout que le groupe de Sanguinetti n’a pour le moment obtenu aucune victoire…
Le dimanche nous offrait un des classiques les plus chauds du pays, le 147e entre Unión et Colón. Deux équipes mal en point qui se sont neutralisées. Un but partout, un match nul « habituel » à Santa Fé. Colón n’a gagné qu’un seul des quinze derniers clásicos, Wanchope Abilá a été hors-jeu six fois et… c’est à peu près tout. Les deux clubs n’ont toujours pas réussi à gagner et Saralegui, d’un commun accord avec sa direction, ne sera plus l’entraineur du Sabalero (qui prend son premier point). C’est donc le premier d’une liste qui pourrait rapidement s’allonger. Pour ce qui est de l’historique, si important pour les clubs, les équipes de Santa Fe se sont rencontrées 147 fois, avec 48 victoires pour Unión contre 43 pour Colón. Il y a eu 51 matchs nuls, y compris celui de ce dimanche et il y a cinq rencontres pour lesquelles il n’y a pas de trace des résultats (entre 1913 et 1917).
Boca accueillait Platense à La Bombonera, avec pour principale attraction le retour de la légende xeneize Martín Palermo, cette fois-ci en tant qu'entraineur du Calamar. Après un bel hommage rempli d’émotion, le match est parti sur les chapeaux de roue avec l’ouverture du score de Figal sur corner à la 9e minute, comme un symbole. Servetto, qui avait l’opportunité de sortir le ballon de Figal sur la ligne se rattrape vite. À la suite d’une relance catastrophique de Sergio Romero, le gardien xeneize, l’attaquant égalise à peine deux minutes après. Merentiel permet ensuite à Boca de reprendre l’avantage à la 35e après un excellent travail de Langoni qui échoue face au gardien, l’Uruguayen étant à l’affût pour inscrire son premier but sous ses nouvelles couleurs. Si Platense a bien rivalisé avec Boca lors de la première période, le second acte a été tranquillement géré par les Bosteros qui s’imposent 3-1 grâce à un golazo de Briasco, à la Ronaldo.
Sans surprise, Talleres s’impose au Kempes deux buts à zéro contre un Central Córdoba qui n’y arrive toujours pas. En cette soirée de carnaval, Independiente nous a une nouvelle fois offert un spectacle désolant face à Defensa y Justicia. Au Libertadores de America, le Rojo – sans idées – a totalement sombré. Stillitano s’attendait à un match « ouvert, avec des espaces derrières puisque les deux équipes joueraient assez haut ». Et bien non, Vaccari a opté pour une défense basse et une projection rapide vers l’avant à la récupération. Bien lui en a pris puisque le Rojo a payé cher ses quelques erreurs défensives malgré un bon début de match. Deuxième défaite en autant de matchs à domicile qui a provoqué quelques sifflets en fin de match. Stillitano a de quoi être doublement préoccupé : à la fois pour le jeu de son équipe qui peine à prendre forme, mais également pour son poste.
Pour clore cette journée, vous en avez désormais l’habitude, deux matchs le lundi. San Lorenzo obtient une belle victoire à Junín contre Sarmiento. Malgré une possession de balle dans le milieu de terrain adverse, le Ciclón s’est montré bien imprécis. C’est même Sarmiento qui a obtenu les occasions les plus nettes. Gattoni, qui était initialement banni par sa direction à la suite de sa polémique signature au Sevilla FC pour 1,5 M d’euros, était titulaire, mais sans le brassard. Insúa compte sur lui, à raison. Le prometteur défenseur central est l’auteur de l’unique but de la rencontre. Batalla ayant fait le travail, San Lorenzo repart avec les trois points et confirme son bon début de saison. La Verde elle, espère ne pas pleurer les points perdus en décembre prochain, dans une course au maintien qui s’annonce d’or est déjà difficile. Vélez se rendait au Monumental José Fierro pour y défier le Decano. Le Fortín a été supérieur une grande partie du match, contrôlant le jeu et trouvant plus de fluidité dans la circulation de la balle, a frappé le poteau à deux reprises et a manqué de convertir plusieurs autres occasions en buts. Cependant, l’Atlético Tucumán a réagi en fin de match, avec beaucoup de cœur et d’énergie à partir des changements effectués par Pusineri, menant à l’égalisation de Marcelo González dans les derniers instants.