Argentine

Lucarne Opposée

·18 septembre 2021

Argentine - Primera División 2021 : River se rapproche

Alors que Talleres et Lanús s’accrochent autant qu’ils peuvent à leur fauteuil de leader, la meute des poursuivants n’est pas bien loin. Et s’est trouvée en River Plate un nouveau meneur.

C’est un sujet qui revient régulièrement sur le tapis, après une mauvaise fortune en particulier. S’il est évident que la fin du cycle Gallardo à River est plus proche que son début, c’est assez mathématique, l’élimination prématurée en Copa Libertadores face à un Atlético Mineiro bien trop fort, avait ravivé quelques doutes sur la vitesse à laquelle ce cycle arriverait à son terme. Si les élections de décembre seront déterminantes, sur le terrain, ceux qui voyaient River laisser filer les derniers mois de l’année doivent désormais tenter d’effacer leurs dires. Car la machine concoctée par Muñeco ne cesse d’en être une et semble surtout désormais totalement focalisée sur un seul objectif : aller chercher le seul titre qui manque à sa légende d’entraîneur, le championnat local.

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Pour cela, le River de Gallardo a choisi la voie du but. Les Millonarios possèdent la meilleure attaque du tournoi, la dernière victime en date, Newell’s pouvant en témoigner. Pourtant, River n’a pas été en démonstration à Rosario. Imprécis en première période, manquant de fluidité, courant plus après le ballon que le maîtrisant. Mais même bousculé, même lorsque le toujours magnifique Nacho Scocco égalisait, River savait répondre par le talent de certaines individualités. Le talent, c’est celui du dernier diamant, Julián Álvarez, l’homme qui a plané sur la rencontre, pas seulement avec son doublé de buts et de passes décisives (avec une préférence pour la douceur pour servir Jorge Carrascal). Le talent, c’est celui de savoir être efficace quand les conditions sont contraires (quatre buts en six tirs), celui qui permet à River de revenir à deux points de la première place.

Une première place toujours bicéphale. Talleres et Lanús ont profité de l’ultime journée pour continuer d’avancer, non sans peine également. La T de Medina est fidèle à ses idées, celles d’imposer son jeu qu’importe l’adversaire. Et face à un Platense qui n’attendait que la moindre occasion pour bondir et contrer, son égalisation en étant l’illustration parfaite – récupération haute et un face à face remporté – Talleres a continué d’appuyer, de combiner et surtout d’arroser en centres et cela a fini par payer, Ojeda, auteur de l’une des parades de la journée, a fini par céder. Et la T a donc décroché une sixième victoire en huit matchs. Victoire aussi pour le Granate face à Independiente, jouant à dix dès la 45e minute mais luttant, comme souvent. Car la bande à Zubeldia n’a pas véritablement maîtrisé, n’a guère brillé face au Rojo et s’est imposé sur un coup de pied arrêté, coup franc d’Ángel González déposé sur la tête de José Manuel López (formé à Independiente). Lanús a ainsi résisté en grande partie grâce aux imprécisions du Rojo, incapable de trouver de la verticalité et de véritablement générer du danger. Et conserve donc la tête.

Derrière, si Estudiantes s’accroche, s’imposant à Santa Fe pour mettre fin à un début de série négative (une défaite, un nul), ça commence à coincer chez les poursuivants. Independiente est le grand perdant de la semaine, la défaite face à Lanús faisant suite à un nul face à River, alors que Racing est toujours un formidable remède contre l’insomnie, enchainant un quatrième nul consécutif, le premier avec un but inscrit, un golazo signé Nery Domínguez au bout des arrêts de jeu face à San Lorenzo. Quelques longueurs plus loin, on trouve le Boca de Battaglia, qui va tout de même mieux dans le jeu et a offert un 0-0 assez spectaculaire face à Defensa y Justicia, et le leader de la table annuelle, Vélez, accroché également sans but par le Gimnasia au terme d’un match qui n’aura eu d’intérêt que sa première demi-heure. Un leader de la table annuelle qui n’a désormais plus que deux points d’avance sur Talleres, trois sur River, Estudiantes et Lanús.