Peuple-Vert.fr
·20 mars 2025
ASSE : Kilmer évite la faillite des Verts !

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·20 mars 2025
La LFP vient de publier les comptes de l’ASSE pour la saison 2023-2024. Derrière une apparente stabilité, la réalité financière des Verts révèle un déficit structurel préoccupant, masqué par des produits exceptionnels.
La lecture attentive des comptes dévoile une gestion ambitieuse, mais risquée. Avec 58,3 millions d’euros de charges, l’AS Saint-Étienne s’est donné les moyens d’un effectif taillé pour remonter en Ligue 1. Quitte à prendre des risques. La masse salariale a atteint 29,3 millions d’euros la saison passée (27M la saison précédente), représentant 50 % des dépenses, un poids important pour un club dont les droits TV plafonnent à 6,2 millions d’euros en Ligue 2.
Côté revenus propres, la billetterie (5,1 M€) et les partenariats/sponsoring (8,7 M€) cumulent 13,8 millions d’euros. Un chiffre qui ne suffit pas à couvrir les dépenses, accentuant la dépendance du club à des recettes exceptionnelles.
Le résultat d’exploitation officiel affiche une perte de -8,3 millions d’euros. Mais cette lecture est biaisée par deux facteurs essentiels :
Sans ces entrées exceptionnelles, le déficit structurel réel avoisinerait les -38 millions d’euros. Une situation intenable à moyen terme ! D'autant plus que l'effectif comptait de moins en moins de valeur marchande hormis Mathis Amougou...
Au final, le club affiche un résultat net de -1,68 million d’euros. Une perte modérée en apparence, mais qui s’explique par un résultat exceptionnel de +7,1 millions d’euros, dont la nature reste floue. Il pourrait s’agir d’un apport ponctuel du nouvel actionnaire, Kilmer Sports Ventures, récemment entré au capital.
Il est difficile d’avoir une vision précise des capitaux propres. Toutefois, le déficit cumulé laisse peu de doute : ils ont continué à s’éroder. Le prochain exercice, sous l'ère Kilmer, sera scruté pour mesurer l'implication réelle des nouveaux propriétaires et la solidité financière du club.
Les comptes 2023-2024 confirment que l’ASSE fonctionnait au-dessus de ses moyens en Ligue 2. Sans ventes significatives et sans l'apport CVC, le déficit aurait été abyssal. L’intervention de Kilmer Sports Ventures s’avère salvatrice, mais la question demeure : leur engagement suffira-t-il à garantir une stabilité durable ? Et ce sans avoir à remettre au pot chaque fin de saison. Rendez-vous l’an prochain pour une réponse chiffrée.