Peuple-Vert.fr
·18 mai 2019
Peuple-Vert.fr
·18 mai 2019
Peur ? Non. On n’a pas peur. Notre série fantastique (six victoires et un nul) était faite pour s’arrêter. On a usé une première cartouche, mais notre objectif consiste toujours à valider notre quatrième place. La ligue des Champions ? Les gens en ont beaucoup parlé. Nous (joueurs), on l’avait en ligne de mire, en sachant qu’on n’était pas maîtres de notre destin. Même si tu enlèves Monaco et Marseille, il reste le PSG, Lyon et Lille, qui réussit un parcours exceptionnel. Étant donné que seulement quatre places seront européennes en Championnat, si Saint-Étienne finit quatrième, il aura réussi sa saison et sera bien à sa place. Il s’agit de l’équipe la plus complète dans laquelle j’ai joué. Mais il y en a de meilleures que nous. Des fois, ça ne sert à rien d’aller chercher plus loin. Je prends du plaisir dans la victoire. Gagner me fait kiffer. Car c’est elle qui fait vivre un groupe et crée une ambiance, même si ça va dans les deux sens. Il n’existe pas beaucoup de métiers où tu peux offrir un tel plaisir aux gens. C’est beau de voir les Stéphanois heureux parce que tu as gagné un match. Tu ne ressens pas un sentiment de pouvoir mais de fierté. L’Europe à Saint-Étienne, ce ne sont pas que des paroles. Quand je regarde la Ligue Europa le jeudi, il n’y a personne dans les stades. Ici, les supporters aiment ce parfum européen. Même à l’autre bout de l’Europe, il y aura toujours un noyau. Ces matches de prestige à l’Inter (en 2014), à la Lazio (2015) ou à Manchester (2017) restent des expériences fantastiques. Au départ, notre objectif consistait à nous battre avec des clubs de notre budget, sachant qu’on peut finir 2e, comme Lille, ou 14e, comme Bordeaux. La réalité du football moderne, c’est le budget. Et nous, on n’a pas les mêmes armes que le PSG, Lyon et Marseille pour lutter. Loïc Perrin - Source : L'Equipe