Stade Rennais Online
·4 novembre 2024
Stade Rennais Online
·4 novembre 2024
Au lendemain d'une gifle prise chez un promu, il est encore difficile de comprendre comment en un an le Stade rennais est passé de la route vers l'Europe à celle menant à (…)
Au lendemain d’une gifle prise chez un promu, il est encore difficile de comprendre comment en un an le Stade rennais est passé de la route vers l’Europe à celle menant à l’anonymat.
En ce début de semaine, Grégory Dupont file direction la Piverdière pour entamer la seconde semaine de son audit interne, et si l’incertitude est énorme autour du Stade rennais ce matin, on ne doute pas que l’expert trouvera l’inspiration pour rédiger ses conclusions. Au bout d’un horrible week-end pour Rennes et ses alentours, le SRFC a livré une prestation honteuse à Auxerre, promu contre lequel il n’avait plus perdu depuis 2010.
Prendre la machine à remonter dans le temps fait toujours aussi mal : Rennes n’avait plus chuté par quatre buts d’écart ou plus en championnat depuis le 6 novembre 2016. L’adversaire s’appelait Paris Saint-Germain, l’entraineur rennais Christian Gourcuff. Adrien Rabiot jouait encore au PSG au côté du futur Rennais Hatem Ben Arfa, tandis que l’ouverture du score avait été signée d’un contre son camp de Gelson Fernandes, titulaire dans un onze composé par Paul-Georges Ntep, Joris Gnagnon ou Giovani Sio.
Il faut remonter à huit ans pour voir Rennes se prendre une telle raclée, face à un adversaire d’un autre calibre, mais c’est bien en une année que le SRFC a subi un déclassement plus vertigineux que sa chute progressive au classement. Ce matin, le Stade rennais est 13e d’une Ligue 1 à 18 équipes, à deux points du 17e, et 7 points de la lanterne rouge. Il n’est aussi qu’à 3 points de la 7e place, et 5 points de la 5e place. Une situation comptable qui permettrait presque de relativiser si l’on avait pas vu la prestation scandaleuse de Rouge et Noir humiliés sur le terrain d’un promu.
Le coup de massue faisant passer l’euphorie d’un potentiel 1-2 à une apathie d’un bien réel 0-3 « ne doit pas être une excuse » selon Amine Gouiri, et a fait mal à l’équipe « sur le plan mental » selon Julien Stéphan. Mais ce dernier clou planté sur le cercueil rennais est anecdotique et ne devrait même pas être évoqué en après-match tant les Bretons ont été apathiques durant 45 premières minutes rappelant leur prestation à Brest. Cette fois, l’adversaire a logiquement été récompensé, et a au final puni Rennes d’une lourde addition venue d’un autre temps.
Les conséquences seront-elles lourdes, elles ? Ce matin, le doute plane concernant l’avenir de Julien Stéphan dont la situation est devenue intenable. « Ce n’est pas à moi de répondre à ça. Moi j’ai du courage et l’envie de travailler, l’envie de faire progresser les choses. Après, ce n’est pas de ma responsabilité », répondait hier le coach qui avait démissionné à l’issue de son premier mandat.
Venu devant la presse, Frederic Massara a lui éludé les questions sur le sujet, entretenant un autre doute concernant son réel pouvoir de décision sur le sujet. « L’équipe en ce moment n’est pas à la hauteur de ce à quoi on s’attendait » a tout de même posé le discret directeur sportif pour attirer l’attention sur un autre doute, celui du niveau de l’équipe qu’il a bâti.
Tout cela en fait des questions, auxquelles l’audit de Grégory Dupont ne permettra probablement pas de répondre. Une certitude ou plutôt une réalité à l’approche du premier anniversaire du départ de Bruno Genesio : ce Stade rennais n’a plus rien à voir avec celui d’il y a un an pour lequel l’objectif Europe n’était pas négociable. « On ne peut pas aujourd’hui se permettre le luxe de penser à quelque chose qui, malheureusement le terrain nous a dit, ne nous appartient pas en ce moment », confessait Massara. « On joue comme une équipe qui joue la relégation », déplorait Gouiri. Au classement, le haut reste possible même si le bas tend les bras au SRFC. Concernant le déclassement bien réel cependant, le doute n’est plus permis.