Bilan de mi-saison (11/20) : Bordeaux déçu mais pas encore battu | OneFootball

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·2 janvier 2024

Bilan de mi-saison (11/20) : Bordeaux déçu mais pas encore battu

Image de l'article :Bilan de mi-saison (11/20) : Bordeaux déçu mais pas encore battu

13e de Ligue 2 à l’issue des matchs aller, Bordeaux a raté sa première moitié de championnat et a déjà joué la carte du changement d’entraîneur. À 16 points du duo de tête, le retard des Girondins est considérable. Néanmoins, la 5e place et les playoffs ne sont qu’à neuf points : le chemin vers la remontée en L1 est tortueux mais il existe encore, avec une force collective indéniable, mais encore trop d’insuffisances individuelles.

L’exemple de la folle remontée de Metz en deuxième partie de saison dernière pourrait inspirer les Girondins si cet exploit ne s’était pas fait à leurs dépens. Bordeaux fait encore partie des prétendants à l’ascension malgré une moitié de championnat pas à la hauteur. Que ce soit lors des dix premiers matchs, avec David Guion sur le banc ou lors des neuf suivants, sous les ordres d’Albert Riera, le FCGB aura régulièrement livré une impression de gâchis, plombé par un manque d’efficacité flagrant et des défaillances individuelles handicapantes.


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L’impression est d’ailleurs confirmée par les statistiques. Au classement des Expected Goals (xG), Bordeaux est deuxième derrière Auxerre et même devant Pau et Angers, des équipes bien plus prolifiques pour ce qui est du domaine du concret. Même constat à l’autre bout du terrain ou les Girondins sont la sixième équipe à concéder le moins d’occasions dangereuses mais seulement la 13e défense de Ligue 2. Selon une étude récente d’Opta, la production des Girondins aurait dû correspondre à la deuxième place. Au lieu de ça, le club n’a que rarement quitté la seconde partie de tableau, avec quelques passages dans la zone de relégation.

Un manque d’efficacité criant

Plusieurs facteurs entrent en jeu pour expliquer une telle différence entre ce qui devrait être et ce qui est réellement, notamment la construction de l’effectif. Force est de constater que certains titulaires de la saison passée tels que Josh Maja, Dilane Bakwa et Junior Mwanga manquent cruellement. Même si ces départs étaient prévus, et ont été compensés quantitativement, les successeurs ont peiné à convaincre. Zan Vipotnik, s’il a montré d’évidentes qualités a manqué de régularité tandis que Gaëtan Weissbeck (ex-Sochaux) et Jérémy Livolant (ex-Guingamp), ont évolué bien loin de leurs standards des deux saisons précédentes. Seul le milieu de terrain espagnol Pedro Diaz aura réellement convaincu dès ses premières apparitions.

Du côté des restants, le bilan est mitigé : Zuriko Davitashvili, principal animateur de l’attaque, aura gâché énormément d’occasions (1 but, 3 passes décisives en 19 rencontres). Perturbés par les blessures, Stjian Gregersen ou encore Vital Nsimba se sont montrés moins dominants. Intéressant pendant la préparation, Aliou Badji est lui au fond du trou (0 but) et n’a joué que cinq minutes depuis la mi-novembre. En revanche, Clément Michelin semble réaliser une meilleure saison et regagne sa place de titulaire à droite. Alberth Elis, annoncé sur le départ depuis juin 2022 est redevenu le meilleur buteur du club (malgré quelques ratés devant la cage à mettre à son actif). Enfin, le dossier du gardien de but ne peut pas être éludé. Intronisé numéro 1 après le départ de Gaëtan Poussin, Rafal Straczek s’est à plusieurs reprises illustré négativement avec un jeu au pied défaillant.

Albert Riera et l’ambition de jeu

Individuellement insuffisant mais collectivement dans le vrai. C’est sans doute sur la base de ce constat que David Guion, entraîneur jusqu’au 7 octobre, a refusé de céder à la panique. Peu adepte des mots forts et des coups de gueule, le coach, qui a depuis rebondi à Troyes, a donc laissé la place à Albert Riera pour la suite des opérations. Le technicien espagnol, ancien joueur du club, n’a pas caché sa grande ambition, notamment en termes de possession du ballon. « En ce moment, on est une équipe 60-40. Au lieu de ça, on va être une équipe 70-30. » Affirmant disposer de 25 systèmes de jeu différents, le coach ne déçoit pas sur cet aspect et multiplie les changements de dispositifs lors de ses premiers matchs (défense à trois, passage de Michelin ou Nsimba dans l’axe, Pedro Diaz en meneur excentré côté gauche).

Malheureusement pour le FCGB, ce projet de jeu sophistiqué n’a fait qu’augmenter le nombre d’erreurs dans un premier temps. Des relances courtes de l’arrière qui ont mis en difficulté Straczek voire ses défenseurs (cf, Clément Michelin face à Bastia). En voulant jouer très haut face à Troyes (0-1) et en laissant des espaces, les Girondins ont aussi vu Jacques Ekomie se retrouver en grande difficulté. Juste avant la trêve, les Girondins ont retrouvé une certaine stabilité en signant deux cleansheets face à Saint-Étienne (0-0) et Dunkerque (2-0).

Sur ces nouvelles bases et en faisant moins de cadeaux à l’adversaire, Bordeaux peut encore prétendre à regagner son rang dans l’élite, un impératif pour un club dont l’envergure supporterait mal une troisième saison de suite en Ligue 2. Sans montée cette saison, le FCGB se retrouverait à devoir faire mieux avec moins la saison prochaine. Les finances du club restent un sujet épineux, Gérard Lopez étant à la recherche d’un investisseur prêt à financer les prochains mercato. Ces dernières semaines, Gérard Lopez a joué la montre avec la Direction Nationale de Contrôle de Gestion : le verdict de l’instance est attendu le 10 janvier et devrait donner le ton de la deuxième partie de saison.

L’équipe-type selon les temps de jeu :

Straczek- Michelin, Bokele, Barbet, Gregersen, Nsimba- Ignatenko, Pedro Diaz, Livolant, Davitashvili – Vipotnik

Remplaçants : Johnsson (g), Ekomié, Cassubie, Sissokho, Badji, Elis, Pitu

Photo ©Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

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